Sous l’égide du secrétariat d’état à la jeunesse et aux sports,  le stade de haut niveau d’entrainement d’Ali-Sabieh a abrité samedi dernier la cinquième édition du tournoi de pétanque intitulé le trophée « Caws-Damer », du nom de la végétation d’herbe la plus répandue dans la région d’Ali-Sabieh. Ce tournoi a été organisé par le conseil régional en étroite collaboration avec la préfecture et en association avec la fédération djiboutienne de pétanque.

Cette dernière édition avait regroupé au total trente quatre équipes  dont treize issues de la ville d’Ali-Sabieh, seize en provenance de la capitale dont une équipe  des Forces Françaises stationnées à Djibouti (FFDJ), deux en provenance de la ville éthiopienne de Diri-Dawa et une équipe somalienne.

Notons  que ces rencontres des boulistes qui s’étaient déroulées tout au long de cette journée  dans un climat clément ont attiré des nombreux amateurs de cette activité sportives et des nombreux autres spectateurs ou supporters.

Les joueurs venant de la capitale, de l’Ethiopie et de la Somalie ont manifesté leur enthousiasme à participer au tournoi.

La cérémonie de lancement a vu la  présence des députés  Elmi Mahabeh Waïs et Haroun Hassan Guédi, représentants des assajogs dans  l’hémicycle national,  du préfet de la région, Moussa Aden Miganeh, du président de l’instance régionale de la décentralisation, Omar Ahmed Waïs, du président de la fédération djiboutienne de pétanque, Ali Elmi Miguil et des nombreux autres spectateurs anonymes.

En ces moments-là empreints de solennité, le préfet a déclaré  ouvert le tournoi tout en remerciant tous ses participants. Il a salué la régularité et le fait que ce tournoi se régionalise peu à peu en accueillant des participants des pays voisins.                                                                                               A son tour, le président du conseil régional, Omar Ahmed Waïs a déclaré  le jeu de pétanque amène des joueurs de toutes les générations à s’affronter. A cet effet, nous avons pensé aux cinquantenaires et plus de concourir dans des jeux sportifs à la portée de leur capacité physique. À la question des professionnels des médias : Pourquoi  cet intitulé de nom d’herbe local du tournoi.                         

Concernant ce nom « Caws-Damer », l’objectif est de faire penser à tout le monde le côté thérapeutique de tisane de cette herbe qui pousse uniquement dans la région d’Ali-Sabieh. Pour sa part, le président de la fédération nationale de pétanque, Ali Elmi Miguil dit N’kono a remercié les initiateurs de ce tournoi tout en promettant de plus de rencontres de ce genre dans les autres régions de l’intérieur dans l’avenir. La phase de poule, des huitièmes et quarts de finales ont été encadrées et arbitrées par le staff technique de la fédération djiboutienne de pétanque.

Elles ont démontré la performance remarquable du duo Christophe Girad et Michaël Saulnier de boulistes  et des FFDJ tous sortis à ce dernier stade de jeu.

Les deux groupes  éthiopiens composés des duos Ahmed Abdo-Haroun Nasser et Amro Taking – Abdo Moumin ont également démontré leur savoir faire en la matière même s’ils ont été éliminé  aux huitièmes finales

Les demi-finales et la finale n’ont regroupé que les équipes en provenance de la capitale. Celles-ci  ont démontré leur supériorité technique de placeur et de tireur impressionnante.

La victoire finale a été remportée par le duel de lanceurs de boule : Saïd Awaleh Doualeh et Khadir Saïd Abdillahi. La remise des prix aux vainqueurs s’était déroulée en fin d’après-midi dans une ambiance de joie et de ferveur. Sachant que les joueurs des dix-huit premières équipes ont été récompensés. D’année en année ce tournoi de pétanque de la ville d’Ali-Sabieh se popularise et accueille des nouveaux participants.

ALI LADIEH

Réactions

. Amro Taking est un quadragénaire éthiopien originaire de la ville de Diri-Dawa qui a participé samedi dernier au tournoi de pétanque «Caws Dameer ».

Il a participé à la compétition des boulistes en duo avec son compatriote Ahmed Abdo. Il s’est dit fier d’être invité de participer à ce tournoi de la région d’Ali-Sabieh. Une région frontalière avec son pays et dont le chef-lieu, la ville d’Ali-Sabieh,  est la ville djiboutienne  la plus proche  de sa ville d’origine, Diri-Dawa. Il s’est dit aussi fier de l’accueil des organisateurs et des responsables de la région. C’est un tournoi important qui regroupe les meilleurs boulistes de Djibouti. Nous sommes très enthousiasmés par l’ambiance de compétition et de fair play  des participants.

Nous comptons revenir chaque année et inviter des équipes djiboutiennes à participer un tournoi de ce genre dans la ville de Diri-Dawa.

Djibouti et l’Ethiopie sont très liés par l’ancienne ligne de Chemin de fer Djibouti-Ethiopien remplacé actuellement par une autre ligne ferrée plus moderne.

A cet effet, nous avons pensé rappeler à nos amis djiboutiens ce symbole fort de liaison entre nos deux peuples. C’est pourquoi nous avons offert aux responsables de la région deux posters de taille moyenne rappelant ce fort lien symbolique. A leur tour, les responsables de la région d’Ali-Sabieh, nous ont rendu le feed-back de notre geste dont nous leur remercions. Nous avons reçu de leur part un poster d’objet traditionnel de leur culture.

. Amina est une fille âgée d’une trentaine d’années, originaire de la ville d’Ali-Sabieh.

Pour la deuxième année consécutive, elle prend part à ce tournoi régional de pétanque. La présence de la jeune assajog est très remarquée au milieu d’une grande majorité d’hommes boulistes de tous les âges. Elle fait un duo de compétiteurs du tournoi de pétanque avec un homme de plus de dix ans son aînée.

Ils ont été éliminés au stade des quarts des finales. La seule représentante de la gente féminine dans cette compétition est considérée et est fort applaudie lors de chacun de ses exploits. Elle est minutieusement une bonne placeuse et choisi un bon tireur pour aller pus loin dans la compétition. Même si elle est n’atteint pas le stade des premiers vainqueurs, elle est récompensée chaque fois au titre de la seule fille participante. Une bonne manière de l’encourager et de la considérer. Elle déplore l’absence des équipes féministes dans ce tournoi de pétanque qui ne demande pas des efforts physiques hors de portée des femmes, dit-elle dans son réaction au micro des médias.  C’est une question de pratique et surtout de culture, a-t-elle reconnu.