Au cours d’une cérémonie, placée sous le haut patronage de la ministre de la femme et de la famille, Mouna Osman Aden, l’ONG SOS Village d’Enfant, a lancé le dimanche 7 novembre dernier, sous les lustres de l’hôtel Kempinski, un nouveau projet intitulé ‘‘Programme de Renforcement Familial’’. Lequel constitue selon ses instigateurs, un outil efficace pour l’autonomisation des familles et des communautés locales, dans la protection des droits des enfants.

L’ONG ‘‘SOS Village d’Enfant’’ et le ministère de la femme et de la famille partage la même conviction. Celle d’améliorer, dans le cadre de la protection des droits de l’enfant, les conditions de vie des familles vulnérables et des jeunes issus des milieux les plus défavorisés du pays.

Dans cette optique, la branche locale de l’ONG ‘‘SOS Village d’Enfant’’, a lancé le dimanche 7 novembre passé, un projet intitulé ‘‘Programme de Renforcement Familial’’. Lequel vise, selon ses instigateurs, «l’autonomisation des familles vulnérables et des communautés locales dans la protection des droits de l’Enfant».

Placée sous le haut patronage de la ministre de la femme et de la famille, Mouna Osman Aden, la cérémonie dédiée à cet événement a réuni à l’hôtel Kempinski, l’ambassadeur de la république fédérale d’Allemagne à Djibouti, Michael Hausler, le directeur national de l’ONG ‘‘SOS Village d’Enfant’’ Omar Dileita Mohamed, la vice-présidente de l’UNFD, Hasna Houmed Bilil, la secrétaire générale du MFF, Anissa Hassan Bahdon, le président de la commune de Balbala, Idriss Bachir Kawrah, les représentants des organisations onusiennes et les portes voies du tissu associatif féminin des différents quartiers de cette commune.

Au cours d’une présentation faite devant les officiels, Kadra Mohamed Ali, alors cadre de l’ONG, SOS village d’Enfant, a souligné que le programme en question, d’une durée de trois ans, a bénéficié d’un financement à hauteur de 731 000 euro soit 144 000 000 millions de nos francs, du gouvernement allemand.  Il cible selon elle quelques «200 familles, 1000 enfants et 400 Jeunes issus des quartiers Warabley, Layabley, Moustiquaire et PK12, de la commune de Balbala».

En ce qui concerne ses objectifs, il permet a-t-elle insisté d’améliorer non seulement les conditions de vie des familles et des jeunes vivants à Balbala, mais il intervient également dans le domaine de leurs résiliences par le biais du partenariat et renforce aussi les capacités des associations locales pour protéger les enfants et les familles vulnérables.

«Les activités de renforcement des capacités et compétences des familles seront réalisés à travers des formations des parents ou tuteurs sur des thématiques en rapport avec la protection des droits de l’Enfant, la responsabilité parentale, l’autosuffisance familiale, la mobilisation communautaire, la gestion financière et l’élaboration de la gestion des micros-entreprises» explique Fatouma Mahamoud dans sa présentation.

Pour ce qui est du renforcement communautaire, «le programme compte réactiver a-t-elle indiqué le reflexe traditionnel de solidarité communautaire en facilitant la consolidation des organisations communautaires (OBC) afin que celles-ci permettent l’accès à l’épargne et au crédit quant aux Activités Génératrices de Revenu».

Dans la série de discours qui s’en est suivie, le directeur national du SOS Village d’Enfant, s’est exprimé le premier. Omar Dileita Mohamed, a mis l’accent sur l’importance de renforcer les familles pour permettre à chaque enfant de grandir dans un environnement familial propice à son développement. «Etant enfant, vous avez besoin de quelqu’un qui vous soutienne, qui croit en vous lorsque vous êtes prêt à grandir et à entrer dans le monde» a ajouté le chef de SOS Village d’Enfant. L’ambassadeur d’Allemagne à Djibouti, Michael  Hausler est revenu sur les projets bilatéraux réalisés par son pays dans le nôtre. «Depuis de nombreuses années, elle (L’Allemagne) soutient les projets de SOS Villages d’Enfants à Djibouti (à Tadjourah et Balbala) et l’ambassade d’Allemagne elle-même a soutenu deux projets dans le domaine des familles dans les derniers mois» a déclaré le diplomate allemand.

La ministre de la femme et de la famille, Mouna Osman Aden a dans son intervention, souligné l’importance du programme d’autonomisation des familles, de la femme et de la fille djiboutienne pour son département et pour l’ensemble du gouvernement djiboutien. Laquelle est selon la ministre, Mouna Osman en parfaite accord avec la politique de développement du capital humain, du président de la république, Ismail Omar Guelleh.  

 Rachid Bayleh

Ils ont dit…

Mouna Osman Aden

Ministre de la femme et de la famille 

« C’est un modèle qu’il faut soutenir et accompagner parce que c’est un type de programme qui répond aux attentes du pays »

«Ce qu’il faut comprendre, c’est une famille saine, en bonne santé et dans un milieu favorable qui constitue une société saine unie qui peut avancer dans un environnement durable. (…) Aujourd’hui, on est le 7 novembre, on est dans le mois de célébration de l’enfant. Il est donc important pour nous de pouvoir dire qu’on est là, pour que l’enfant djiboutien puisse trouver sa place, dans ce monde, dans cette ville et dans ce pays en voie de développement. Chaque enfant djiboutien a le droit d’avoir ses droits les plus primaires, les plus fondamentaux. Et nous, le devoir d’assurer sa protection. Pour le programme de renforcement famille, je pense que c’est un programme type d’action intégrée. Donc c’est l’intégration de pouvoir travailler avec la famille, avec les enfants, avec les jeunes pour qu’un paquet de services puisse être fait. C’est donc un exemple. (….) l’autonomisation de la famille, de la femme et l’autonomisation de la jeune fille est une des priorités du ministère de la femme et de la famille, car c’est à travers l’autonomisation qu’on pourra arriver à un développement prospère. Aujourd’hui SOS village a franchi un pas, une étape à pouvoir instaurer un programme de renforcement des familles au même titre que les pays développés à Djibouti. C’est un exemple à suivre. C’est un modèle qu’il faut soutenir et accompagner parce que c’est un type de programme qui répond aux attentes du pays».

Omar Dileita Mohamed

Directeur national

de SOS Village d’Enfant

« Là où les enfants manquent de confiance,nous renforçons leur courage et leurs compétences, pour prospérer à l’avenir »

«Aujourd’hui, 1 enfant et 1 jeune sur 10 est séparé de sa famille, abandonné, délaissé ou contraint de vivre dans un environnement abusif, grandit sans le soutien dont il a besoin pour préparer son avenir. Les effets de cela durent souvent toute une vie, créant un cycle néfaste qui se répète d’une génération à l’autre. Cela se produit tous les jours, dans chaque pays, ville et quartier, même si nous ne le voyons pas toujours. Ensemble, nous sommes ici pour briser ce cycle et pour l’empêcher de se produire en premier lieu. Là où ils ont perdu leur voix, nous les aidons à la retrouver. Et là où ils manquent de confiance, nous renforçons leur courage et leurs compétences pour prospérer à l’avenir. C’est pourquoi nous sommes ici»

Michael Hausler

Ambassadeur d’Allemagne à Djibouti

« L’Allemagne est un partenaire fort dans la coopération au développement et d’aide humanitaire en Afrique »

«L’Allemagne est très heureuse de financer ce projet qui apportera une aide concrète. Les jeunes qui bénéficient du projet grandissent avec un accès aux outils dont ils ont besoin pour participer de manière productive dans la société et dans le système économique. Par exemple, le centre d’apprentissage en ligne (E – Learning Center, existant sera agrandi pour permettre a plus de jeunes d’obtenir une formation pratique là-bas. De plus, SOS Djibouti utilisera les locaux construits au cours du projet pour d’autres projets de développement communautaires. L’Allemagne est un partenaire fort dans la coopération au développement et d’aide humanitaire en Afrique. La majeure partie du soutien allemand, pour l’Afrique et Djibouti est acheminée à travers des organisations européennes et internationales»

 Propos recueillis par RB