Le comité ad hoc de coordination des migrations régionales de l’IGAD  a tenu mardi dernier une réunion en visioconférence.

Après un mot de bienvenue du Secrétaire exécutif et de la directrice du programme santé et développement social de l’IGAD, l’objectif de cette rencontre virtuelle a été rappelé par le responsable des migrations de l’agence intergouvernementale. Les représentants de chacun des pays membres de l’IGAD ont ensuite présenté la situation sanitaire et humanitaire des réfugiés et des migrants dans leurs pays respectifs.

Pour la république de Djibouti, c’est le Secrétaire exécutif de l’ONARS, Houssein Hassan Darar et le Colonel GONA, de la Police nationale, qui ont fait les présentations et dressé le bilan des actions mise en œuvre pour prémunir, protéger et prendre les réfugiés et migrants affectés par la pandémie de COVID 19.

Le Colonel Gona a évoqué les mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Coronavirus. Il est revenu à grands traits sur le bilan de l’épidémie et surtout les succès rencontrés ainsi que les failles qui sont en train d’être corrigées.

De son côté, le patron de l’ONARS a fait une longue présentation sur les mesures spécifiquement prises pour aider les réfugiés et les migrants dans cette période de crise sanitaire.

Puis, la réunion a permis de relever les besoins émergents des populations vulnérables dont les réfugiés, les migrants et les communautés transfrontalières. Ce qui a ouvert la voie à l’élaboration d’une stratégie de réponse globale et régionale face à cette problématique.

Cette dernière session a permis aux hauts responsables des nations unies et de l’union européenne d’apporter leurs expertises et de proposer leurs précieux soutiens dans cette nouvelle approche humanitaire de la question sanitaire et surtout des besoins émergents des populations vulnérables.

Les représentants de pays comme la Suède et la Suisse conviés à cette rencontre virtuelle se sont exprimés également sur la question et ont proposé des pistes de travail dans le cadre de la résolution de cette question.

A l’issue des échanges qui ont duré toute la matinée, des recommandations ont été faites et l’ensemble des participants ont convenu d’un agenda de travail pour pouvoir finaliser l’élaboration d’une nouvelle stratégie et décider des modalités de sa mise en œuvre.

Le point avec…Houssein Hassan Darar

Secrétaire exécutif de l’ONARS

« Le gouvernement de la République de Djibouti a été aux premières loges de la lutte contre l’épidémie de COVID 19 parmi les populations réfugiés et des migrants.

Les autorités et les agences publiques ont travaillé en bonne intelligence et en parfaite collaboration avec les organisations internationales pour prendre toute la mesure des risques liés à la pandémie de la COVID 19.

Aussitôt que l’épidémie s’est déclarée, des mesures drastiques ont été mises en place dans les sites et les villages de réfugiés où nos méthodes de travail et l’ensemble de notre système  d’intervention ont été fondamentalement réorganisés. Aussi, nous avons associés à ce dispositif les communautés de réfugiés à travers des campagnes de prévention et des messages de sensibilisation sur les gestes barrières ainsi que les comportements à risque qu’il faut bannir à tout prix.

Dès le début des mesures de confinement, nous avons opéré une large campagne de distribution des vivres et de cash pour  deux mois (mars et avril). Ces opérations ont été effectuées dans le respect des mesures barrières et des conditions de sécurité sanitaire optimales.

Nous avons également distribué des lots de masques, des gels hydro alcoolique et  des quantités de produits de nettoyage et d’hygiène sanitaires comme les savons et les détergents.

 Il faut souligner également que les points de lavage des mains ont été multipliés et les mesures de confinement ont été imposé strictement autant aux réfugiés qu’aux agents de terrain de l’ONARS comme les gestionnaires de sites de réfugiés.  Le Ministère des affaires sociales et des solidarités, l’ONARS et le HCR ont commencé également à distribuer des vivres et des  rations alimentaires aux réfugiés urbains et ce pour aussi longtemps que le confinement serait en vigueur.

Une fois le déconfinement progressif mis en route, les distributions de vivres ont repris parmi les réfugiés. Nous avons offert pour deux mois de vivres et de cash( MAI et JUIN). Cela a permis de limiter les déplacements non essentiels des populations et  prévenu les éventuelles contaminations.

Nous avons mis en place une organisation méticuleuse et en toute conformité avec les mesures de distanciation sociale et de gestes barrières. Cela dans le but de contrecarrer les risques de contamination lors des opérations de distributions de vivres. Nous avons décidé de prendre plus de temps et de mobiliser des effectifs plus importants lors de ces opérations de distributions de vivres afin de réduire les risques d’infection au Coronavirus.

Parallèlement à toutes ces activités, un centre de quarantaine pour les migrants a été ouvert dans la localité d’Awr-Aoussa, dans la région d’Ali Sabieh.

L’ONARS et l’OIM ont permis à plus de 532 migrants volontaires désireux de rentrer chez eux de trouver le toit et le couvert dans ce centre où ils ont été confinés.

Pour conclure, il me plait de rappeler que lors d’une récente visite sur le terrain, le Secrétaire  exécutif de l’IGAD qui s’est rendu à Ali Sabieh et à HollHoll a offert des lots de masques, de gants, de gels et de solutions hydro-alcooliques pour limiter les risques d’infection au COVID 19.

Il a pris l’engagement de fournir des lots de tissus et des frais de motivation pour la fabrication locale de masques en tissus et autres accessoires permettant de  respecter les mesures de prévention et d’adopter les gestes barrières. Nous ne l’en remercierons jamais assez”.

MAS