Le directeur de la pêche du ministère de l’agriculture, Ahmed Darar Djibril, a présidé hier a l’hôtel Acacias un atelier de formation deux jours visant à aider la République de Djibouti à aligner les politiques nationales sectorielles et les cadres réglementaires de l’économie bleue sur les instruments de conservation de la biodiversité et de gestion de l’environnement continentaux et mondiaux pertinents.

En présence notamment d’un représentant du  bureau interafricain des ressources animales de l’Union africaine (UA-BIRA) et experte politique, juridique et institutionnelle, M. Nadiope Eric avec la participation des différents institutions concerne ont pris part a la cérémonie d’ouverture.

L’atelier est organisé par le Bureau interafricain des ressources animales de l’Union africaine (UA-BIRA) en collaboration avec la République de Djibouti, avec le soutien de l’Agence suédoise de coopération internationale pour le développement (ASDI) et il a pour objectif d’une part à examiner les cadres réglementaire internationaux en vigueur axes sur la conservation de la biodiversité aquatique et d’autre part à aligner les instruments juridiques nationaux sur lesdits cadre réglementaires.

Dans son discours le directeur de pêche Ahmed Darar Djibril a déclaré que le climat et la biodiversité sont liés. Donc stopper l’effondrement de la biodiversité est primordial pour répondre à l’urgence climatique. « Nous considérons que la biodiversité est non seulement affectée par le changement climatique mais elle peut aussi constituer une solution à cette crise. Il a été également reconnu que le changement climatique est à la base du réchauffement et de l’acidification des océans, de la perte de la biodiversité marine et côtière et l’énervation du niveau de la mer ».

Ainsi, il existe actuellement une prise de conscience au niveau africain sur l’importance de la biodiversité et les opportunités offertes par l’économie bleue.

C’est dans cette optique que l’UA-IBAR met en œuvre un projet intitulé « conservation de la biodiversité aquatique dans le contexte de l’économie bleu africain » et finance par l’agence suédoise de coopération internationale au développement (SIDA).

Donc il s’agit d’un renforcement ciblant  l’axé sur les capacités des institutions nationales en charge de la biodiversité aquatique. Ce qui vent dire la mise à jour des règlementations nationales desdites institutions et voir si les lignes directrices et les obligations des accords internationaux sont pleinement intégrés dans le normatif national en charge de la conservation de la biodiversité aquatique.

Pour sa part, le représentant  de l’UA M. Nadiope Eric  a martelé  qu’il s’agit d’une démonstration claire de l’engagement du gouvernement à l’égard des aspirations de l’Union africaine telles qu’elles sont inscrites dans l’Agenda 2063 de l’UA, qui plaide en faveur d’une « Afrique prospère fondée sur une croissance inclusive et un développement durable ».

Rappelant que l’Union africaine reconnaît le rôle essentiel de la vaste biodiversité aquatique et les menaces et risques accrus auxquels elle est confrontée, et a adopté le paradigme de l’économie bleue (EB) comme étant le plus approprié pour les États membres de l’UA dans l’augmentation de la contribution à la croissance bleue et à la réalisation de l’Agenda 2063 de l’UA.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie africaine de l’économie bleue (ABES) et du Cadre politique et de la Stratégie de réforme de la pêche et de l’aquaculture en Afrique (PFRS), L’UA-IBAR, avec le soutien de l’ASDI, exécute un projet de 3 ans sur la « Conservation de la biodiversité aquatique dans l’économie bleue africaine » qui a été lancé en octobre 2021 avec une vision visant à placer la conservation de la biodiversité et des écosystèmes aquatiques au cœur du programme de développement de l’économie bleue de l’Afrique pour :”l’Afrique que nous voulons tous”.

Zouhour

Le point avec…M. Nadiope Eric

Expert politique, juridique et institutionnel

« Des stratégies de conservation de la biodiversité aquatique sont nécessaires pour maintenir l’équilibre de la nature et soutenir la disponibilité des ressources pour les générations actuelles et futures. Le projet vise à renforcer l’environnement politique, les cadres réglementaires et les capacités institutionnelles des États membres de l’UA et des communautés économiques régionales afin d’utiliser et de conserver de manière durable la biodiversité et les écosystèmes aquatiques, ainsi que la gestion de l’environnement, contribuant ainsi au développement socio-économique.

La CUA, et en particulier l’UA-BIRA, promeut et soutient la ratification, l’adoption (domestication) et la mise en œuvre des principaux instruments continentaux et mondiaux pour la gestion et la conservation de la biodiversité aquatique.

Je suis particulièrement enthousiaste à l’idée de participer à cette réunion parce qu’elle offre une occasion unique d’aider la République de Djibouti à aligner les politiques nationales et les cadres réglementaires sur les instruments régionaux, continentaux et mondiaux pertinents en matière de biodiversité aquatique et de gestion de l’environnement. Cette réunion est également guidée par les résultats et les recommandations de la consultation menée pour examiner ”l’état de la ratification, de l’adoption et de la mise en œuvre des instruments continentaux et mondiaux identifiés liés à la conservation de la biodiversité aquatique, à l’atténuation du changement climatique et à la durabilité environnementale pour les UA-MS en Afrique.

Les avantages de la ratification, de la domestication et de la mise en œuvre de ces instruments continentaux et mondiaux sont énormes pour les États membres de l’UA. Il s’agit notamment du transfert de technologie, des capacités techniques humaines, des capacités institutionnelles, du renforcement des capacités et du partage d’informations. Je vous invite humblement tous à participer activement à cette réunion afin que nous puissions collectivement atteindre les résultats escomptés».

Propos recueillis par Zouhour