La troisième assemblée générale ordinaire de l’alliance parlementaire d’Afrique Orientale pour la sécurité alimentaire et la nutrition « EAPA-FSN » a débuté ses travaux dans la journée du 8 mars dernier. Cette session dont l’ordre du jour a porté sur la consolidation de l’Alliance a réuni les représentants d’une quarantaine de parlementaires issus de l’Afrique Orientale.

Le Président de l’Assemblée Nationale Mohamed Ali Houmed a présidé dimanche les travaux de la 3ème Assemblée générale ordinaire de l’Alliance Parlementaire D’Afrique Orientale Pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (EAPA FSN).

Cette rencontre annuelle a vu la participation de plus de quarante parlementaires issues de 11 pays d’Afrique Orientale.

En amont du lancement des travaux, Mohamed Ali Houmed a prononcé un discours marquant la création d’une instance parlementaire composée de plusieurs pays africains. C’est dans ce sens qu’il a déclaré que  «Cette journée a marqué la création officielle de notre alliance. Nous nous réjouissons tout particulièrement car cette journée a été rapidement suivie d’actions concrètes et c’est avec plaisir que nous organisons cette assemblée regroupant plusieurs parlementaires des pays frères et amis».

Officiellement l’alliance est conçu avec un statut international comme le sont les alliances, les caucus, les comités parlementaires nationaux de pays d’Afrique Australe, dont le Burundi, Djibouti, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, la Somalie, le Soudan du Sud, la Tanzanie et l’Ouganda font partie, ainsi que l’Assemblée législative de l’Afrique de l’Est (EALA).

Le président a également remercié « la FAO pour son accompagnement et son appui constant en faveur de notre institution et de notre pays ».

Les autres membres de l’EAPA FSN sont l’assemblée législative de l’Afrique de l’Est (EALA) et l’Union interparlementaire de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD UIP).

L’assemblée est une institution qui partage la responsabilité nationale dans la mise en œuvre des politiques alimentaires, la réduction de la faim et la diététique pour la bonne nutrition. L’insécurité alimentaire peut être maitrisée dans sa phase de semence.

A ce titre les parlements sont des partenaires des gouvernements dans la conduite des politiques favorables à l’alimentation saine et équilibrée. La coopération entre les parlements membres de cette nouvelle alliance sera un espace de discussion, de promotion des processus législatifs garantissant la sécurité alimentaire et nutritionnelle qui favoriseront à priori les cadres légaux étatiques.

En rappelant le rôle incontournable de la FAO, le président Mohamed Ali a souhaité un appui pour le secteur agricole, surtout les cultures des petites superficies, les parcours des nomades et des moyens agraires au niveau rural.

De son côté le représentant de la FAO a définit le concept de la sécurité alimentaire et son enjeu sur le plan climatique, et économique.

La coopération parlementaire ainsi que des engagements contre la faim peuvent amplifier les cadres légaux indispensables au développement du secteur alimentaire et nutritionnel. La FAO agit au niveau international et au niveau de chaque pays et apporte une contribution importante au niveau juridique, législatif, données statistiques et numériques, capacités et coopération parlementaire.

Rappelant que l’EAPA FSN a été lancée en avril 2019 à Arusha après une série de dialogues parlementaires.

L’Alliance organise une Assemblée générale ordinaire une fois par an pour délibérer sur la conduite des affaires de l’Alliance.

En Afrique de l’est, les zones climatiques tropicales, équatoriales, désertiques et maritimes sont sujettes aux contraintes des sécheresses et les risques des pluies diluviennes qui menacent les subsistances pérennes.

Le Parlement de Djibouti avait tenu un atelier parlementaire sur la sécurité alimentaire le 17 février 2020, en collaboration avec la FAO.

Le Point avec…

Mohamed Ali Houmed

Président de l’Assemblée Nationale

« La lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle a connu des succès ces dernières années grâce à certaines innovations techniques et à la mobilisation de nouveaux acteurs. »

« Cela démontre que la faim n’est pas une fatalité et que l’insécurité alimentaire n’est pas un domaine réservé aux experts. C’est pourquoi Il ne fait aucun doute que les parlementaires que nous sommes sont des partenaires essentiels dans les politiques de lutte contre la pauvreté, la faim et la malnutrition. En effet, cela est inhérent à notre fonction législative et à notre rôle de contrôle des politiques budgétaires et gouvernementales mais aussi à notre rôle de représentant du peuple.

Cette plate-forme vient en soutien au gouvernement qui définit les politiques publiques et en tant qu’élus du peuple, nous ne faisons que renforcer la bonne exécution de politique publique du gouvernement.

C’est dans cet esprit, avec le soutien de la FAO que nous avions créé l’alliance parlementaire contre la faim et la malnutrition. Cette alliance fournira un espace dédié aux processus législatifs veillant à garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle notamment par la mise en place des cadres légaux. Vous conviendrez avec moi que la lutte efficace contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition passe par des politiques agricoles efficaces qui fassent participer les petits agriculteurs, les éleveurs nomades et les femmes tout en mettant à leurs dispositions des équipements nécessaires pour la mise en œuvre des systèmes de production à la fois plus productifs et plus respectueux de leur environnement.

En effet, Il est prouvé que les pays qui ont une meilleure sécurité alimentaire sont ceux dans lesquels le gouvernement s’engage fortement en faveur du secteur agricole de petite envergure. Par conséquent j’invite tous les bailleurs, en particulier la FAO à intensifier les interventions et à épauler nos petits agriculteurs, et je rappelle une fois de plus le rôle primordial des parlementaires dans la lutte contre la faim et la malnutrition.

J’espère que cette rencontre sera des plus fructueuses et permettra avant tout d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour tous nos concitoyens et ainsi réaliser l’objectif de la faim zéro d’ici 2030 dans nos pays respectifs. »

Il a dit

Dileita Mohamed Dileita

Député

« L’objectif de la réunion qui nous rassemble aujourd’hui est simple : Comment garantir une alimentation correcte et saine à nos citoyens, gage d’un développement économique et social efficace. Pays semi- désertique, Djibouti connait un cycle constant de sécheresses qui met à mal les efforts du gouvernement à assurer sa sécurité alimentaire et nutritionnelle.

La récurrence de ces crises affecte la santé d’une large frange de la population particulièrement les femmes et les enfants.

Face à ce constat, le gouvernement a mis en place une série de mesures juridiques et institutionnelles permettant d’apporter une réponse adéquate et durable au problème de l’insécurité alimentaire.

En lançant en avril 2019 l’Alliance Parlementaire de l’Afrique Orientale pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition nous avons fait un choix osé.

Les préoccupations des peuples que nous représentons sont légitimes et leurs attentes sont grandes. Néanmoins, je mesure avec satisfaction la détermination des hommes et des femmes membres de notre Alliance à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.

L’éradication de la pauvreté et de ses corollaires est combat noble qui demande un engagement profond, de la patience, de la persévérance ainsi qu’une mobilisation sans précédent de tous les acteurs de la société. »