Le ministre de l’Agriculture de l’Eau, de la Pêche, de l’Elevage et des Ressources Halieutiques, Mohamed Ahmed Awaleh, en étroite collaboration avec la Banque de développement Allemande (KFW) a parrainé jeudi dernier au Sheraton le lancement officiel du projet intitulé « fonds régional pour le renforcement de la résilience à la sécheresse ».L’événement a vu la participation de l’ambassadrice d’Allemagne accréditée à Djibouti, Anke Holstein, du représentant de la KFW, Andreas Weitzel, des ambassadeurs de l’Union Européenne et du Soudan, la coordinatrice résidente du système des Nations Unies, Barbara Manzi, et du directeur de la division de l’Agriculture et de l’Environnement de l’IGAD, Mohamed Moussa.
D’un montant de 4 millions d’euros, soit l’équivalent de 800 millions de nos francs, ce projet est financé par la Banque de développement allemande KFW et mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture. Le lancement de ce projet a pour but de promouvoir la sécurité alimentaire et la résilience à la sècheresse des communautés rurales afin d’améliorer les conditions des communautés des zones transfrontalières ciblées par l’amélioration de la disponibilité de l’accès à l’eau et la création d’activités génératrices de revenus et par la même occasion couvre la période 2019-2022.
Il sera réalisé dans les zones transfrontalières notamment la zone du Sud-Ouest de Dikhil. Le projet en question s’articule en 3 composantes.
Développement des ressources en eau. Le projet portera sur le développement des eaux souterraines et l’amélioration de la récupération des eaux pluviales. Les interventions possibles qui peuvent être financées comprennent, entre autres, la construction et réhabilitation de forages, des puits peu profonds, des infrastructures de rétention d’eau.
En outre, les interventions peuvent être accompagnées de mesures visant à améliorer les infrastructures (par exemple, les routes rurales).
Gestion du bétail et des pâturages et développement de l’infrastructure. Le projet financera des mesures visant à l’augmentation de la production fourragère (approvisionnement en aliments minéraux et semences, établissement de pépinières, construction de magasins fourragers), à la réhabilitation des parcours et améliorer leur gestion des parcours, à l’établissement des réserves de pâturage, et à la conservation des eaux et des sols.
Les moyens de subsistance et les services de base alternatifs. Le projet appuiera aussi un large éventail de sources de revenus alternatifs à savoir la santé, l’éducation (par exemple l’infrastructure à petite échelle, l’équipement et la formation relative aux investissements des agents de santé (mobiles) et des enseignants). Outre les activités susmentionnées, des mesures d’accompagnement (intégration d’aspects genre et d’implication des femmes, campagnes d’information sur le programme pourront faire partie des activités du projet).
Le ministre de l’Agriculture de l’eau et de pêche a rappelé que le projet en question est le fruit d’un partenariat régional renforcé pour éradiquer les situations d’urgence de la sécheresse dans les zones transfrontalières notamment la région de Dikhil en République de Djibouti.
« Ce projet s’inscrit aussi dans le cadre de références que constituent la vision Djibouti 2035, la stratégie de croissance d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNISAN 2016/2020), et le plan cadre des nations Unies pour l’aide au développement (PNUAD) de Djibouti (2018/2022).
Enfin ce programme vise à s’ attaquer aux causes profondes de la vulnérabilité pour forger une résilience face à la sécheresse, afin de consolider davantage la paix et promouvoir l’utilisation équitable des ressources naturelles limités et bénéficier des leçons tirées de la mise en œuvre des projets dans le pays avec la participation d’ autres partenaires de développement comme les projets résilience- BAD du 11ème FED-UE, DRYLAND-BID,PAERPARC-BAD, PROGRESS-FIDA et PRODERMO-IDA qui visent les mêmes objectifs mais dans des zones différentes», a déclaré en substance M. Mohamed Ahmed Awaleh.
Souber