Le chef de l’État tchadien est décédé mardi dernier. Il a été blessé mortellement alors qu’il commandait son armée contre des rebelles dans le nord du pays.

Celui qui avait été promu au rang de maréchal en août dernier est décédé dans les habits d’un chef de guerre. Ce mardi, le chef d’État africain de 68 ans a succombé à ses blessures reçues alors qu’il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord du pays durant le week-end, a annoncé le porte-parole sur la télévision d’État.

“Le président de la république, chef de l’État, chef suprême des armées, Idriss Deby Itno, vient de connaître son dernier souffle en défendant l’intégrité territoriale sur le champ de bataille. C’est avec une profonde amertume que nous annonçons au peuple tchadien le décès ce mardi 20 avril 2021 du maréchal du Tchad”, a annoncé le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à l’antenne de TV Tchad. “Il a pris la tête des opérations lors du combat héroïque mené contre les hordes terroristes venues de la Libye. Il a été blessé au cours des accrochages et a rendu l’âme une fois rapatrié à N’Djamena”, a expliqué l’armée.

Au-delà de l’émotion, le timing ne pouvait pas être pire. Idriss Deby, militaire de carrière qui s’est emparé du pouvoir en 1990 à l’issue d’un coup d’État, venait d’être réélu pour un mandat de six ans avec 79,32% des suffrages exprimés, selon des résultats provisoires énoncés lundi soir par l’instance électorale nationale.  Des élections “libres et démocratiques” seront organisées au Tchad à l’issue d’une “période de transition” de 18 mois, dirigée par un conseil militaire présidé par le fils du chef de l’Etat défunt, Mohamed Idriss Deby, général quatre étoiles à 37 ans et commandant de la garde présidentielle.  Le gouvernement et l’Assemblée nationale sont dissous, selon l’armée.  “Le Conseil militaire de Transition (CMT)”, présidé par le général de corps d’armée Mohamed Idriss Deby “garantit l’indépendance nationale, l’intégrité territoriale, l’unité nationale, le respect des traités et accords internationaux et assure la transition pour une durée de 18 mois”, a annoncé dans la foulée l’armée.