Sous bonne escorte des professionnels des services de renseignements djiboutiens et de la gendarmerie nationale, le djihadiste de nationalité française, Peter Chérif, arrêté à Djibouti, était menotté avant d’embarquer samedi soir à bord d’un vol d’Air France à destination de Paris.
Ce proche des frères Kouachi, auteurs de l’attentat contre le journal Charlie Hebdo en janvier 2015, portait un pull à capuche gris. Lorsque les éléments des forces de sécurité djiboutiennes l’ont fait descendre d’une voiture banalisée. Il est monté à bord de l’appareil vers 22h20 (19h20 GMT), bien avant les autres passagers de ce vol commercial, flanqué de deux personnes qui semblaient être des policiers en civil et lui tenaient chacun un bras. Selon le site d’Air France, le vol a quitté Djibouti à 23h26 (20h26 GMT) et devrait arriver à l’aéroport Charles de Gaulle vers 05h20 (04h20 GMT).
A noter que le présumé terroriste Peter Chérif a été capturé le 16 décembre 2018 à Djibouti. Il y était arrivé par voie maritime via la ville côtière d’Obock. Il était en provenance du Yémen et détenait de fausses pièces d’identité yéménites. Cela n’exclut toutefois pas qu’il soit visé par un mandat d’arrêt ou de recherche dans une autre enquête en France. Il reste, quoi qu’il arrive, une cible de choix pour l’antiterrorisme français. Comme pour les Etats-Unis qui ont marqué leur intérêt en l’inscrivant en septembre 2015 sur leur liste noire de « combattants terroristes étrangers ».
Selon des sources proches du dossier, un ou plusieurs juges d’instruction du pôle antiterroriste à Paris espèrent l’interroger au plus vite. Arrêté une première fois à Falloujah, en Irak, fin 2004 alors qu’il combattait dans les rangs d’Al-Qaïda en Irak, Peter Chérif, condamné à 15 ans de prison à Bagdad, s’était ensuite évadé d’une prison irakienne en mars 2007 avant de rejoindre la Syrie.
Extradé par la suite en France, il y fut incarcéré pendant 18 mois. Il avait disparu en mars 2011, au dernier jour de son procès à Paris, et pris la fuite vers le Yémen.
Source : ADI