Le Ministre de l’Intérieur SEM Said Nouh Hassan a reçu hier matin dans son bureau l’ambassadrice de l’Union Européenne à Djibouti Dr. Denisa-Elena IONETE accompagnée par la Cheffe de la coopération Dr. Simona SCHLEDE.
Cet entretien a porté sur deux points essentiels à savoir le partenariat de l’Union Européenne en matière de migration irrégulière et la collaboration d’appui à la société civile.
La Cheffe de la délégation de l’Union Européenne s’est d’abord félicitée de l’hospitalité et de l’accueil chaleureux que la république de Djibouti lui a accordée. Elle a souligné l’importance de Djibouti pour l’Union Européenne dans la collaboration notamment dans les domaines militaires et sécuritaires. Elle a également évoqué le dossier de la migration irrégulière qui constitue un énorme défi dans le monde en particulier pour Djibouti tout en rappelant que les migrants ont besoin certes d’une assistance en termes de nourriture, de soins et de protection.
De son côté, le ministre a longuement parlé du phénomène de la migration irrégulière. Djibouti est devenu non seulement un pays de transit pour les migrants mais aussi un pays de retour pour ceux qui échouent dans leur tentative d’atteindre leur destination finale. Le nombre des migrants présents dans le pays est estimé à 240 000 personnes essentiellement composées de jeunes personnes âgées de moins de 40ans tous sexes confondus. A cela, il faut ajouter les migrants yéménites. Des Syriens fuyant la guerre dans leur pays viennent aussi s’ajouter au nombre des déplacés déjà conséquents. Ces derniers pratiquant la mendicité avec leurs enfants sont présents à tous les carrefours et alourdissent la charge en termes de salubrité de la ville.
Poursuivant son propos, le ministre a manifesté ses inquiétudes face à ce phénomène de migrations irrégulières qui s’amplifie chaque jour. Pour sa part, la solution serait de construire des centres d’accueil adaptés où les personnes déplacées pourraient recevoir des soins ainsi que des conseils psychologiques et d’accompagnement pécuniaire dès leur retour.
Pour juguler la migration irrégulière, la solution consisterait à lutter efficacement contre les réseaux des passeurs dont le seul but est d’ engranger d énormes sommes d’argent sur le dos de pauvres immigrants. Cette rencontre a également permis d’évoquer le rôle de l’IGAD des problèmes des migrants.
S’agissant de la société civile, les deux parties se sont félicitées de l’appui de l’Union Européenne pour l’assainissement de la ville de Djibouti. Quatre (4) communes de la capitale vont bénéficier de projets visant à améliorer la gestion des eaux pluviales et des ordures ménagères. La finalité de ces projets consisterait à améliorer le cadre de vie de la population.
Le ministre a d’ailleurs saisi cette opportunité pour informer la Cheffe de la délégation qu’une loi sur la société civile est en cours d’examen au parlement. Elle sera promulguée sous peu.
Pour terminer, les deux parties se sont réjouies du bon déroulement des discussions, de même que de l’état des relations d’amitié et de coopération avec Djibouti. Les deux parties ont convenu de se revoir périodiquement afin d’approfondir leurs relations mais aussi de soutenir le plaidoyer de Djibouti en matière de lutte contre la migration irrégulière auprès des institutions internationales.
Notons enfin la présence à cette entrevue le Secrétaire Général M. Souleiman Moumin Robleh.