UN-Security-Council

Les élections au Conseil de sécurité qui se tiennent aujourd’hui à New York, départageront Djibouti et Kenya en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2021/2022. Outre sa contribution au processus de promotion d’une paix et d’une sécurité durable tant au niveau régional qu’international, la république de Djibouti qui bénéficie également du soutien de l’Organisation Internationale de la Francophonie, l’OCI et des pays de ligue arabe a le vent en poupe pour représenter le continent africain au conseil de sécurité de l’organisation des Nations Unies pour les deux ans à venir. 

Après avoir contesté la décision du COREP (Comité des Représentants Permanents à l’Union Africaine) qui s’est tenue le 21 août 2019 à Addis-Abeba, la République de Djibouti a, depuis décembre 2019 mené une campagne de haut niveau pour influer les décisions des pays qui prendront part aux élections du Conseil de sécurité de l’ONU qui se tiennent ce jour même à New-York.

La république de Djibouti qui se présente comme le candidat légitime et naturel de l’union africaine a plus d’avantage et possède tous les atouts nécessaires pour son éligibilité par rapport au Kenya qui est également en lice pour le siège non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2021-2022.

En effet, outre sa situation géostratégique unique, sise au carrefour des courants commerciaux, politiques et diplomatiques, les plus importants de la planète, Djibouti représente une plateforme unique en termes de dialogue, de médiations et de résolution pacifique des conflits qui ont sévi la région. Depuis son indépendance en 1977, Djibouti a fait  preuve de sa détermination et de sa capacité à coordonner les efforts stratégiques pour instaurer une paix durable dans la contrée de la Corne de l’Afrique.

En plus de sa participation aux missions de maintien de la paix de l’ONU, dont notamment dans le processus de dialogue et de paix en Somalie avec le déploiement de troupes au travers de l’AMISOM et son engagement dans non seulement la lutte contre le terrorisme et la piraterie, mais également dans la sécurisation du commerce maritime au niveau du détroit de Bab el Mandeb et l’accueil sur son sol de nombreux réfugiés. Dans le cadre de la mise en place d’une paix durable dans la région la république de Djibouti a récemment abrité une rencontre historique entre les présidents et autres leaders politiques de la Somalie et du Somaliland.

Il est à souligner aussi que grâce aux infrastructures portuaires développées, Djibouti a été, durant l’actuelle pandémie du COVID-19, une base logistique commerciale et humanitaire pour plusieurs pays désenclavés du continent africain. Le défi climatique, la promotion des droits des femmes sont également les points forts de Djibouti. Et dans le domaine des langues, la République de Djibouti est francophone mais est aussi arabophone et anglophone.

Bref, Djibouti a tous les atouts qui lui permettront de représenter le continent africain en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies pour les deux ans à venir.

Rappelons que ce conseil, en termes de la Charte des Nations Unies a la responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité internationale. Et un siège au sein de ce conseil s’accompagne d’importantes responsabilités et offre la possibilité d’exercer une influence sur la scène mondiale, puisqu’il est chargé d’autoriser les opérations de maintien de la paix et d’imposer des sanctions internationales aux pays entravant la sécurité et la paix.

Rachid Bayleh