Une forte délégation d’officiels conduite par le ministre de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFOP), Moustapha Mohamed Mohamoud s’est rendue mercredi dernier à Ali-Sabieh pour une réunion de concertations et de discussions fructueuses avec l’ensemble des acteurs régionaux de l’enseignement public.
Celle-ci était composée des membres de son cabinet ministériel, d’autres hauts cadres du MENFOP et des représentants des habitants de la région dans l’hémicycle national : les députés : Abdi Khaireh Bouh et Elmi Mahabeh Waïs.L’événement qui a rassemblé l’inspecteur de la région, Ahmed Hamadou Ibrahim, des conseillers pédagogiques, des proviseurs de lycées, des principaux de collèges, des membres d’Associations des parents d’élèves issues de tous les établissements scolaires de la ville et des localités rurales, des chefs coutumiers, d’éminents oulémas, des femmes actives de la société civile et d’autres individus s’intéressant aux apprentissages scolaires a eu lieu au siège du conseil régional.
A son arrivée à Ali-Sabieh, le ministre du MENFOP et ses principaux collaborateurs ont été, tout d’abord, reçus par le préfet de la région, Moussa Aden Miganeh dans le salon d’honneur de sa résidence officielle.
Après de brèves discussions de bienvenue et de mise au courant de l’objet de leur visite dans le chef-lieu de sa région, la ville d’Aska, le préfet a conduit les visiteurs de marque au siège du conseil régional sis à quelques encablures de sa résidence.
Dans cet endroit, le membre du gouvernement et ses proches collaborateurs ont été accueillis chaleureusement par le président de l’instance régionale de la décentralisation, Omar Ahmed Waïs et fortement ovationnés par toute l’assistance présente sur place. Après les communes de la capitale, Djibouti-ville et la rencontre des porte-voix de la population d’Arta, autour du thème du nouveau cadre de partenariat MENFOP-Acteurs de l’école nationale c’est le tour de celle d’Ali-Sabieh d’engager le dialogue avec le chef du MENFOP a annoncé le maître de cérémonie de cette rencontre grandiose et inédite.
La rencontre a été lancé par le visionnement d’un reportage récapitulatif historique de l’école djiboutienne depuis la nuit coloniale jusqu’à nos jours ou des maintes changements de méthodes d’enseignements du système éducation national sont intervenus depuis les états généraux de l’éducation nationale de décembre 1999 jusqu’au colloque de la recherche de la mise en œuvre d’une école de qualité de 2016. Notamment le film a rappelé succinctement, les réalisations multiformes en termes de constructions d’établissements scolaires mais aussi d’amélioration de la qualité des enseignements et des apprentissages, conformément aux recommandations du colloque et des consultations de 2016.
Un reportage qui a pris fin en lançant la question, quel est votre rôle primordial pour une réussite scolaire de vos enfants à l’endroit des parents ou tuteurs d’élèves.
Quelques instants après, les responsables de la région se sont exprimés en premier lieu en souhaitant la bienvenue au ministre et tous ses accompagnateurs dans leur chef-lieu.
Ces derniers n’ont pas manqué de soulever les bons résultats enregistrés dans les résultats des différents examens scolaires des établissements scolaires de la région.
Puis le ministre Moustapha Mohamed Mohamoud a livré un long discours expliquant les contours, les tenants et aboutissants des objectifs poursuivis à travers les assises organisées partout sur le territoire national à la rencontre de l’ensemble des acteurs de l’éducation scolaires des enfants djiboutiens qui a pour thème, partenariat MENFOP-Acteurs de l’école nationale. Il a longuement exposé l’ambition de ce nouveau partenariat entre le MENFOP et les acteurs de l’école qui vise à poser les jalons d’une école citoyenne en favorisant une plus grande implication des différents acteurs de l’école au fonctionnement et au rayonnement des établissements scolaires.
Plus précisément, le but ultime visé étant de faire de l’école djiboutienne une école de qualité, brève une bonne école, a-t-il en mis exergue, le ministre de l’éducation nationale, dans son intervention détaillant le projet ambitieux dans son agenda de département ministériel.
Pour cela, nous devons tous ensemble œuvrer dans ce sens en mettant sur pied un partenariat ayant pour finalité de renforcer et de pérenniser le dialogue entre l’école et ses usagers.
Sans l’engagement perpétuel et la collaboration permanente des parents d’élèves l’éducation de nos écoliers est vouée à l’échec, a-t-il fait savoir.
Le ministre Moustapha Mohamed Mahamoud a insisté sur les axes saillants de ce partenariat qui s’appuie sur la reddition de comptes, la pro activité du MENFOP face aux attentes et besoins éducatifs des acteurs de l’école, l’interactivité à travers un échange permanent avec ces derniers sur la base d’une structure de concertation fonctionnelle durable comme des réseaux d’associations de parents d’élèves, et des réseaux d’associations œuvrant dans le domaine de l’éducation par commune ou par région.
A savoir pour les régions de l’intérieur, ce nouveau cadre partenarial s’appuiera sur quatre leviers fondamentaux. D’une part, la mobilisation et la sensibilisation de l’ensemble des communautés éducatives villageoises comme les associations de parents d’élèves, les okals et les chefs de villages ainsi que les acteurs décentralisés tels que les élus locaux sur les concepts de la scolarisation pour tous, l’éducation équilibrée et inclusive et enfin sur l’école rurale intégrée. En ce qui concerne les milieux ruraux du pays, le ministre a rappelé que le chef de l’Etat avait pris des engagements fermes pour palier à toutes les difficultés dans l’arrière-pays et que le gouvernement est entièrement mobilisé pour résoudre les problématiques qui se posent partout dans les milieux ruraux, a-t-il annoncé à l’égard de ses interlocuteurs.
D’un autre côté, il s’agira d’engager un processus de révision de l’actuelle structure de concertation entre le MENFOP et les acteurs de l’école devenue obsolète (Conseil régional de l’éducation) avec l’avènement de la décentralisation dans notre pays.
D’autres parts, le MENFOP est en pleine révision du décret régissant l’actuelle instance de concertation au niveau des régions. Il s’agira de restructurer ses membres et de redéfinir ses responsabilités pour une meilleure fonctionnalité de cette instance tout en élargissant les prérogatives de la future instance. Le ministre a conclu son exposé en annonçant son désir de mettre en place des réseaux associatifs des parents d’élèves ainsi que des associations œuvrant dans le domaine de l’éducation dans les chefs-lieux et chacune des localités rurales.
A Ali-Sabieh, les acteurs de l’enseignement public ont accueilli avec une pleine considération les jalons annoncés du nouveau partenariat scolaire entre les différents acteurs de l’école publique djiboutienne.
A leur tour, les porte-voix de toutes les associations des parents d’élèves ont toutefois soumis au Ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle toute une panoplie de doléances relatives à la construction de nouvelles écoles rurales dans les zones de brousse peuplée appelées « Soufi et Obeley », l’électrification des écoles avec l’energie solaire, l’adduction d’eau potable, la construction de réfectoire, l’édification de logements pour enseignants ou la mise en œuvre d’un transport en commun scolaires pour les enfants issus des campements éloignés vers les centres de l’enseignement scolaire urbains.
Tandis que d’autres ont exprimé leur satisfaction comme les habitants de Goubetto, de Daasbiyo pour la création des classes de collèges, des entités scolaires devenues des écoles fondamentales regroupant les enseignements apprentissages de base et de moyen.
Sans oublier, ceux de la zone de brousse nommée « Danane » qui ont remercié, le ministre du MENFOP, pour la création de leur nouvelle école de base.
Cette assise qui a regroupé le ministre Moustapha Mohamed Mohamoud et l’ensemble des acteurs régionaux de l’école publique locale dans l’optique de mettre sur pied un nouveau cadre de partenariat MENFOP-Acteurs de l’école nationale s’est terminé par l’espérance des bonnes auspices pour la suite.
ALI LADIEH