Dans le cadre du développement du secteur du transport, de la logistique et des infrastructures à Djibouti, le président de l’Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti Aboubaker Omar Hadi s’est entretenu en vidéoconférence, le lundi 14 septembre dernier, avec le directeur général de la bourse de Bombay, Ashish Chauhan et plusieurs autres personnalités aussi bien djiboutiennes qu’indiennes dont l’ambassadeur de l’Inde à Djibouti, Ashok Kumar. Lors de cette rencontre virtuelle, les opportunités d’affaires et d’investissements étaient au cœur des discussions entre les panelistes.  

Promouvoir les compétences en ce qui concerne le développement des petites et moyennes industries à Djibouti dont notamment celles des secteurs de la biotechnologie, de la pharmaceutique, la production de logiciels et de l’alimentation générale, faire appel à l’expertise et l’expérience de l’Inde s’avère nécessaire au président de l’Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti, Aboubaker Omar Hadi, qui pour y parvenir s’est entretenu en vidéoconférence, le lundi 14 septembre dernier avec le directeur général de la bourse de Bombay, Ashish Chauhan.

L’ambassadeur de l’Inde à Djibouti, Ashok Kumar, le président de la chambre de commerce de Djibouti, Youssouf Moussa Dawaleh et le gouverneur de la Banque Centrale de Djibouti, Ahmed Osman Ali, ont participé à cette rencontre virtuelle d’importance capitale dans les domaines des affaires et des investissements de notre pays.  

A cette occasion, les panélistes ont discuté sur divers sujets, concernant les opportunités des marchés dans le secteur du transport, de la logistique et des infrastructures à Djibouti.

Dans son intervention lors de cette conférence en ligne, le gouverneur de la Banque Centrale de Djibouti, Ahmed Osman Ali a mis l’accent sur le développement et la transformation économique du marché djiboutien. «La République d’Inde et la République de Djibouti constituent un modèle d’intégration économique réussi dont peuvent s’inspirer d’autres pays de la région. Notre secteur financier connaît un formidable essor depuis les importantes réformes que nous avons initiées au début des années 2000 et je reste très confiant quant à l’avenir très prometteur de nos deux nations. Grâce au leadership du président de la république, Son Excellence M. Ismaël Omar Guelleh, le secteur financier a connu un développement rapide depuis 2006 et a permis d’accroître la concurrence dans le marché afin de diversifier l’offre des produits et services bancaires» a-t-il déclaré. Pour le Président de la Chambre de Commerce de Djibouti M. Youssouf Moussa Dawaleh, «l’Inde et Djibouti ont une forte relation bilatérale». Pour attirer les investisseurs, il a souligné la nécessité de renforcer et de multiplier les efforts pour promouvoir l’économie de nos deux pays respectifs.

Pour sa part, l’Ambassadeur de la République d’Inde, Ashok Kumar a mis l’accent sur la position stratégique de Djibouti et a indiqué «Djibouti est un pays important et stratégique de la Corne de l’Afrique avec lequel l’Inde entretient des contacts de peuple à peuple depuis des siècles, notre coopération bilatérale est très forte et le secteur des services de l’Inde peut partager avec Djibouti, des exemples de réussite en matière d’économie et de gouvernance numériques. L’importation de marchandises en provenance de l’Inde dans les domaines des produits agricoles, des produits pharmaceutiques, le sucre, le plastique,… etc, et le secteur privé n’y manque pas car il participe aussi activement à la promotion des relations culturelles.»

Dans sa déclaration, le président de l’Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti M. Aboubaker Omar Hadi, a mis en exergue «Toute personne est libre d’investir ou d’entreprendre sur le territoire de la République de Djibouti une activité à caractère économique, dans le respect des lois et des règlements. L’Afrique est le continent le plus riche du monde et principalement sur la situation géostratégique et géographique de Djibouti ainsi que la relation de nos deux pays. Nous disposons actuellement de six ports opérationnels dont deux grandes zones franches internationales en l’occurrence DIFTZ et DDID. D’autres projets d’infrastructures sont en cours tels que le Red Sed Ports, Oil Port, Railways Connected with Ethiopia etc… Djibouti est la porte d’entrée du Bab el Mendeb et point d’accès vers les pays enclavés. Nous accueillons toutes les sociétés qui désirent s’installer à Djibouti et investir dans les projets d’infrastructures portuaires et nous mettons à leur disposons tous les moyens nécessaires à leur disposition. Nous facilitons aux nouvelles sociétés de zones franches de créer leurs entreprises sous 48h avec les règles mise à disposition et une régulation de haut niveau sans imposer aucune taxe. La relation Inde-Djibouti est très longue, nos deux peuples sont amis et frères et nous espérons coopérer davantage dans le domaine portuaire, de services, des produits agricoles, pharmaceutiques, alimentaires et autres etc.…»

L’intérêt de cette visioconférence est de mieux appréhender les modalités et procédures commerciales en vigueur mais également, de discuter des possibilités de partenariats commerciaux, d’investissement et de financement de projet, envisageable.

En effet Djibouti se situe au cœur d’un marché de plus de 350 millions d’habitants regroupant les pays de la COMESA et ceux de la péninsule arabique. Elle possède des infrastructures modernes à savoir : Des équipements de télécommunications offrant toutes les gammes de services ; Un réseau routier permettant d’acheminer à partir de Djibouti les marchandises destinées à l’Éthiopie et à la Somalie ; Une ligne de chemin de fer reliant le Port de Djibouti à la capitale éthiopienne sur une distance de 781 km ; Six ports opérationnels dont deux grandes zones franches internationales offrant des prestations très compétitives ; Un aéroport international et deux autres en cours permettant de connecter Djibouti à un grand nombre de pays.

A noter que les réalisations mais aussi les points forts de ce projet qui vise, entre autres, à privilégier le dialogue et la coopération public-privé pour améliorer la compétitivité de la filière ; mais également à renforcer les capacités des entreprises qui évoluent dans le secteur portuaire et les métiers du Transport, Transit et de la Logistique.

Rachid Bayleh