Le président de la République, Ismail Omar Guelleh, a, comme à l’accoutumée, à l’approche de l’Aid Al Adha, souhaité « davantage de bien-être, de progrès et de prospérité à tous les Djiboutiens et les Djiboutiennes. »

Dans son vœu à la nation, le Président Guelleh a tout d’abord formé « l’espoir d’un prompt rétablissement à tous ses compatriotes malades et en convalescence ».

Il a ensuite émis le souhait d’un « rapide accès au circuit économique et financier à ses compatriotes en proie aux précarités et à l’isolement », se justifiant sur l’annulation, cette année, de la cérémonie officielle tenue au Palais de la République à l’occasion de l’Aid Al Adha.

« Le contexte de coronavirus associé à celui d’intenses chaleurs propres à l’été largement entamé chez nous sont à l’origine de notre décision d’éviter le déplacement à nos compatriotes », a déclaré le Chef de l’Etat.

Dans le fond, le vœu du Chef de l’Etat à la nation à l’occasion de l’Aid Al Adha n’a pas dérogé au principe de servir d’opportunité à l’évocation des principales problématiques à l’ordre du jour dans notre pays.

« Les défis multiformes récemment expérimentés par notre société au plus fort de la pandémie mondiale du Coronavirus et surtout, le code de conduite à toujours préconiser vis-à-vis de cette pathologie qui est loin d’avoir dit son dernier mot à Djibouti, comme ailleurs dans le monde » , ont été évoqués.

A ce propos, s’il s’est remémoré du « combat de succès placé sous le signe de l’unité et de la solidarité nationale à travers lequel notre pays avait appréhendé le Covid-19, alors à son apogée », il n’a toutefois pas manqué de prévenir ses compatriotes contre « le risque de retour probable de la maladie, dans un proche avenir ».

«  Ne rompez jamais avec le respect des gestes barrières. Ils demeurent invariablement le meilleur traitement à opposer en amont à la contraction de cette pathologie redoutable », a-t-il dit en substance.

« Je n’aurai de cesse de garder à l’esprit le dévouement et patriotisme dont avaient fait montre nos professionnels de santé et nos forces armées et de sécurité,  au pic de la maladie », a par ailleurs affirmé le Chef de l’Etat, en guise d’hommage à ces deux  catégories de notre population active qu’il a exhortées « à toujours rester vigilantes, mobilisées et en posture avant-gardistes dans la quête légitime de notre société à se prémunir du coronavirus. »

« La poursuite des efforts dédiés au développement socio-économique  demeure toujours la principale priorité de notre Gouvernement », a-t-il également noté, se réjouissant du « nombre important de jeunes qui ont trouvé de l’emploi au prolongement des politiques de recadrage professionnel de notre système d’enseignement et de création, sur fond de financement public, de petites et moyennes entreprises ».

« Les tournées récentes effectuées dans l’ensemble de nos régions de l’intérieur ont été un véritable créneau d’observation pour moi. Elles m’ont donné la pleine mesure de quantifier l’aptitude élevée dont disposent nos jeunes des disctricts pour s’arrimer avec les politiques consenties de pôles géographiques de développement », a-t-il indiqué, toujours sur ce chapitre relatif à la problématique de l’emploi.

« Mes chers compatriotes, je suis fier de l’abnégation, courage et talents avec lesquels les forces vives de notre nation relèvent au quotidien, dans tous les secteurs d’activités, les défis liés à notre développement », s’est-t-il félicité.

« Nul doute que notre pays réussit avec brio l’équilibre de préserver les acquis phares de sa souveraineté tout en négociant avec responsabilité, intélligence et créativité la réalisation de son essor », a-t-il admis.

« Mais tous les progrès réalisés, toutes les ambitions nourries en faveur de notre accès au développement durable ne doivent pas nous faire perdre de vue les velléités subversives de ceux qui prônent la division, notamment clanique chez nous », a-t-il mis en garde.

« Nous devons opposer une  fin absolue de non recevoir à ceux qui cherchent à mettre en péril notre unité, stabilité et cohésion », a-t-il prévenu, saluant toutefois « la décence de la grande majorité de notre diaspora qui reste solidaire et fraternelle avec sa communauté d’origine. »

« Ceux qui ont fait le choix de quitter le pays avec épouse et enfants n’ont aucune légitimité à plaider proximité avec certains franges de notre société au détriment d’autres », a-t-il fait observer.

« Car nous autres qui avons fait le choix digne de poursuivre notre destinée sur la terre de nos ancêtres connaissent mieux que quiconque comment appréhender ensemble les succès et les échecs, les peines comme les joies», a-t-il souligné.

Et le Président de la République de former l’espoir « d’un accès définitif de notre société aux fruits et bienfaits de ses efforts entrepris sous le signe de l’unité et de la cohésion nationale. »