De source judiciaire, nous apprenons que « jeudi matin, ont été déférées au parquet de Djibouti les dénommées Habon Mohamoud Hamed, Asma Kamil Houssein et Amran Djama Ahmed, se disant membres d’une organisation dénommée RADDE ». Ces personnes, selon la même source, sont « poursuivies pour avoir, dans la nuit du 26 juin dernier, usurper les fonctions des forces de sécurité et d’avoir porté de manière fallacieuse l’uniforme de la police, de la garde-côtes et de l’armée djiboutienne, de sorte à créer la confusion et à induire en erreur les citoyens ». Le parquet de Djibouti ajoute aussi que, dans leurs dépositions, ces mises-en-cause «ont reconnu les faits qui leur sont reprochés et ont déclaré qu’elles avaient agi à la demande de leur leader Abdourahman Mohamed Guelleh dit TX qui leur a remis les uniformes en question.» (Fin de citation).
Que dit la loi ?
Article 218 du Code pénal
Est puni d’un an d’emprisonnement et de 200 000 fd d’amende le fait, par toute personne, publiquement et sans droit :
– 1° de porter un costume, un uniforme ou une décoration réglementés par l’autorité publique.
Article 219
Est puni d’un an d’emprisonnement et de 200 000 fd d’amende le fait, par toute personne, publiquement, de porter un costume ou un uniforme, d’utiliser un véhicule ou de faire usage d’un insigne ou d’un document présentant, avec les costumes, uniformes, véhicules, insignes ou documents distinctifs réservés aux fonctionnaires de la police nationale ou aux militaires, une ressemblance de nature à causer une méprise dans l’esprit du public.
Article 217
Est puni d’un an d’emprisonnement et de 200 000 fd d’amende le fait, par toute personne :
– 1° d’exercer une activité dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique ou d’une activité réservée aux officiers publics ou ministériels.