Ce matin, en lisant les vers de «Hodan» de Boodhari, j’ai ressenti comme une impression de m’être fait voler. De m’être fait voler une part de moi-même, de mon être, de mon histoire….

Je ne m’étais jamais arrêté autant devant un poème auparavant, mais celui-ci était si spécial. Peut- être me suis-je reconnu dans les vers de Boodhari ? Mais qu’ai-je loupé comme lui pour me sentir aussi mal ? Ai-je loupé ma chérie, ma dulcinée aussi ? Non… plus que ça… une chose plus chère même !

Je n’ai pas tardé à comprendre qu’on m’avait volé une part de moi même. Je faisais l’amer constat qu’on m’avait caché que j’avais une langue aussi belle, aussi riche. Seulement, il a fallu voyager dans le poème de Bodhaari  pour comprendre tout cela. Triste n’est-ce pas ? En même temps, je me dis que ce n’est pas de ma faute en quelque sorte, cette part de moi, on me l’a volé, pas enseigné…

L’éducation est culture. On ne peut accéder à une bonne éducation sans avoir un bon capital culturel. Le capital culturel englobe l’ensemble des savoirs, et en premier lieu, notre propre histoire. Nous devons impérativement connaître notre propre histoire avant de s’ouvrir au monde, aux autres.  La sociologie définit la culture comme étant l’ensemble des attributs ou traits propres à une communauté, un groupe social. Et donc, la culture, c’est ce qui nous distingue des autres !

Il est amer de constater qu’à Djibouti on ne nous enseigne pas nos langues locales.

Cependant, pour la préservation de notre cher patrimoine culturel qui se meurt à petit feu, il serait grand temps de les inclure.

C’est un devoir pour tout  un chacun de préserver son patrimoine. La culture, c’est ce qui nous distingue des autres! C’est ce qui fait de nous des djiboutiens, et ce, peu importe nos différences ethniques ou linguistiques !

Houssein Kenedid

Etudiant L3 sociologie

Toulouse (France)