Dans le cadre du projet GCP/GLO/949/EU financé par l’Union européenne et mise en œuvre par la FAO, visant à renforcer les capacités et la gouvernance ainsi qu’ améliorer la planification stratégique en matière de sécurité alimentaire et de santé des végétaux dans les pays du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), le Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux a délégué une équipe de Facilitateurs pour répondre à la requête du Ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, de l’Élevage et des Ressources Halieutiques (MAEPE-RH) à travers la Direction de l’Agriculture et de la Foret de la République de Djibouti en partenariat avec la FAO.

Cette équipe avait pour mission de conduire l’évaluation des capacités phytosanitaires du pays afin d’identifier les principales faiblesses du système phytosanitaire national actuel et élaborer une stratégie phytosanitaire nationale pour remédier aux faiblesses identifiées.

La direction de l’agriculture et de la  forêt a sélectionné cinq modules dans les domaines suivants: la législation phytosanitaire, les missions et stratégie de Convention internationale pour la protection des végétaux, la surveillance des organismes nuisibles aux végétaux, le système d’inspection à l’importation et la vérification à l’exportation, la réexportation et le transit.

Trois ateliers ont été organisés au siège de la représentation de la FAO à Djibouti pour conduire l’évaluation des capacités phytosanitaires entre les mois de juin et d’Octobre. Ces ateliers ont vu la participation effective de plusieurs organisations et institutions nationales pertinentes impliquées dans le système phytosanitaire.

L’outil d’évaluation des capacités développé par la convention internationale pour la protection des végétaux est un instrument en modules qui permet de déterminer les besoins en matière de renforcement des capacités phytosanitaires des pays. Il s’agit d’un processus conduit par le pays avec la participation, sous forme d’ateliers, de toutes les parties prenantes au système phytosanitaire national.

L’évaluation des capacités phytosanitaires utilise la planification stratégique pour analyser les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces de l’organisation nationale pour la protection des végétaux et la capacité phytosanitaire du pays, et développe un plan d’actions pour ajuster les capacités phytosanitaires en fonction des exigences liées au commerce et en conformité avec la dite convention.

L’ECP comporte plusieurs avantages au niveau national, au niveau des parties prenantes nationales et au niveau international.

Lors du premier atelier les participants ont réalisé l’analyse des problèmes concernant les modules sélectionnés. Des entretiens ont été menés avec les acteurs du système phytosanitaire pour discuter des types de collaboration qu’ils souhaitent et leur implication dans les activités du système phytosanitaire.

Au cours du deuxième atelier, les faiblesses du système phytosanitaire ont été identifiées et l’outil de planification stratégique a été initié. Lors du 3ème atelier, les participants ont élaboré un projet de stratégie phytosanitaire nationale articulé autour de 4 axes stratégiques qui sont l’actualisation de la législation phytosanitaire nationale pour l’aligner sur les conventions et accords internationaux , le renforcement des activités de base de l’Organisation Nationale de la Protection des Végétaux,l’amélioration des aptitudes du personnel de l’Organisation Nationale de la protection des végétaux et le renforcement de la communication et de la coordination avec les parties prenantes.

Le budget nécessaire à la mise en œuvre de cette stratégie phytosanitaire nationale est estimé à 832 912 263 FDJ, soit environ 4 705 719 $US. Cette stratégie phytosanitaire s’inscrit dans la vision 2035 et permettra la préservation du patrimoine agricole et de la biodiversité contre l’introduction et la dissémination des organismes nuisibles des végétaux. Elle contribuera ainsi à assurer la sécurité alimentaire du pays.

Source : FAO