L’Ambassadeur de la République du Soudan M. Mohamed Saeed Hassan auprès de la République de Djibouti a tenu hier au Sheraton Hôtel une conférence de presse au cours de laquelle il a passé en revue la situation sécuritaire et humanitaire de son pays.
Outre l’Ambassadeur du Soudan, l’évènement a regroupé sur place l’Ambassadeur de Djibouti au Soudan, M. Issa Khiyreh Robleh, plusieurs membres du corps diplomatique accrédité à Djibouti et un parterre d’invités.
Au cours de cette conférence de presse, il a évoqué les atrocités commises par la milice contre le peuple soudanais, notamment les crimes contre l’humanité, les meurtres, les massacres ethniques, les déplacements forcés, les viols et autres crimes horribles. Il a rappelé que les violations de la rébellion ont commencé depuis son déclenchement à la mi-avril 2023, et ces violations et attaques se sont intensifiées au fil du temps, se concentrant d’abord sur le sabotage des institutions de services de base, telles que les hôpitaux, les centres de santé, les universités, les écoles et les stations d’eau, et sur leur exploitation à des fins militaires. Les attaques se sont étendues à l’empiétement sur les maisons des citoyens et à leur expulsion sous la menace des armes, tout en pillant les biens et en les exploitant ensuite à des fins militaires. Les milices ont ciblé les centres de production tels que la zone industrielle au Khartoum de nord et la zone industrielle d’Al-Baqir au sud de Khartoum, en pillant le contenu des usines et en les exploitant également à des fins militaires. Ils ont Pratiqué des meurtres d’identité fondés sur des motifs racistes et tribaux, comme cela s’est produit contre la tribu Masalit dans l’État du Darfour de l’ouest, avec des discours de haine. Ils ont également pillé de l’argent, des bijoux et des voitures des citoyens, et affichage de cela dans des vidéos diffusés sur les réseaux sociaux pour encourager d’autres personnes à rejoindre les rangs de la rébellion, y compris des mercenaires. Ils ont utilisé des mercenaires des pays voisins du Tchad, du Niger, du Mali, de l’Afrique centrale et enfin des rebelles Nuer du Soudan du Sud comme experts en artillerie.
M. Mohamed Saeed Hassan a également évoqué que la milice rebelle a poursuivi ses attaques contre les civils avec des bombardements d’artillerie aveugles qui ont ciblé les quartiers résidentiels et les civils d’Al-Fasher, où le 22/10/2024, elle a tiré plus de quarante obus, entraînant la mort de dix civils. Le 21/10/2024, les milices rebelles et les mercenaires ont attaqué la ville de Kulbus dans la province occidentale, ce qui a entraîné le déplacement de citoyens et certains d’entre eux ont traversé la frontière tchadienne. Le 27/10/2024, le bombardement des milices rebelles sur El Fasher a entraîné la mort de vingt civils et la blessure de cinquante-huit personnes déplacées dans les camps d’Abu Shouk et Naivasha. Le 01/11/2024, des éléments de la milice rebelle et ses mercenaires ont mené des attaques contre les villages au nord de la ville de Kutum, les villages de Biri, Breidak et Anka, où ils ont incendié des maisons et bétail pillé.
Les violations commises par la milice rebelle sont suffisantes pour la classer comme entité terroriste. Par conséquent, le Soudan demande à tous les pays et à la communauté internationale et régionale de classer la milice de soutien rapide comme entité terroriste.
La conférence a réuni un grand nombre de médias nationaux, notamment nos confères de la RTD et Al Qarn. Par la suite l’ambassadeur a répondu aux questions des médias et des personnes présentes.