A l’instar des autres pays du monde, la république de Djibouti a célébré  mercredi dernier la journée internationale « Tolérance Zéro aux MGF ». Le ministère de la Femme et de la Famille(MFF), en partenariat avec l’Union nationale des femmes djiboutiennes (UNFD) et le bureau local du FNUAP, a organisé ce jour-là une conférence-débat de haut niveau, intitulée «Générations Futures sans MGF».

L’événement a réuni autour d’une table, dans la salle de conférence de l’UNFD, la ministre de la Femme et de la Famille, Moumina Houmed Hassan, la vice-présidente de l’UNFD, Hasna Houmed Bilil, la coordinatrice du système des Nations Unis à Djibouti, Barbara Manzi, la représentante de l’UNICEF, Djanabou Mahondé, la représentante du FNUAP, Aïcha Ibrahim, d’autres officiels des organisations onusiennes, des religieux, des étudiants de l’université de Djibouti, le comité de coordination technique du MGF, les femmes militantes contre les MGF, et des personnalités locales. Il s’agit de sensibiliser le public pour que les générations futures du pays soient indemnes de toute forme de mutilations génitales féminines, y compris la pratique de type sunna. 

La cérémonie inaugurale de la conférence a été marquée par de nombreuses interventions.  A commencer par celle de la vice-présidente de l’UNFD, Hasna Houmed Bilil, qui a indiqué que les MGF sont considérées comme une violation des droits de l’homme. «Comme nous le savons, nos jeunes filles continuent de subir de nos jours ces actes ignobles qui n’ont aucun fondement religieux et qui nuisent fortement à leur santé», a-telle dit avant retracer les activités de lutte de l’UNFD contre ces pratiques barbares d’un temps révolu. 

De leur côté, les représentantes des organisations onusiennes ont, tour à tour, longuement évoqué les méfaits de l’excision sous toutes ses formes, et ses conséquences néfastes sur la santé des futures mères.

Quant à la ministre de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan, elle a rappelé que plusieurs programmes nationaux ont été entrepris par le gouvernement de Djibouti pour éradiquer les MGF du pays. «Récemment, le thème des MGF a été intégré dans le programme scolaire. Les MGF sont abordées dans les SVT des 8ème et 9ème années», a-telle déclaré avant d’annoncer que le MFF lancera une étude dans le courant du premier trimestre de 2019 pour que la République de Djibouti puisse disposer de chiffres réels concernant la prévalence des MGF.  

A l’issue de la cérémonie d’ouverture, différentes sessions de travail ont permis d’aborder des thématiques précises dans la lutte contre les MGF. Ces débats et échanges de réflexions ont permis de sensibiliser les jeunes du pays pour que les générations futures du pays ne subissent des MGF quelque soit sa forme.

Rachid Bayleh