Le secrétariat d’Etat chargé des Affaires sociales (SEAS) a organisé conjointement avec l’agence des personnes handicapées à Djibouti (ANPH) un atelier de vulgarisation et d’appropriation de la convention relative aux droits des personnes handicapées.

Adoptée le 13 décembre 2006 par l’assemblée générale des Nations Unies et ratifiée le 3 janvier 2010 par la République de Djibouti, la convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées ainsi que le protocole additif s’y rapportant, entré en vigueur à partir de 2008, obligent les Etats parties à promouvoir et garantir le plein exercice de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales de  toutes les personnes handicapées sans discrimination d’aucune sorte fondée sur l’handicap. Les lois et les coutumes, qui défavorisent les personnes handicapées doivent être modifiées ou abrogées. Autrement dit, il s’agit de rompre définitivement avec l’approche caritative de la question du handicap et de considérer les besoins des personnes handicapées comme autant de droits faisant partie intégrante des droits de l’homme.

En ratifiant cette convention, Djibouti a fait sien tous les droits et obligations qui en découlent. A cet effet et à l’initiative du Secrétariat d’Etat chargé des Affaires sociales (SEAS), le gouvernement a promulgué en février 2018 une loi sur la protection des droits des personnes handicapées qui concrétise et renforce l’arsenal législatif. Aboutissement de longs mois de réflexion et fruit d’une étroite collaboration avec le RNPH, cette loi très ambitieuse entend couvrir tous les aspects du handicap. Une année après son adoption restent les décrets d’application qui sont en cours d’élaboration.

L’objectif du séminaire sur l’appropriation et la vulgarisation de ce texte international est destiné à la fois aux départements sectoriels, à l’organisation étatique en charge de la question de l’handicap, aux associations des personnes handicapées et aux partenaires techniques et financiers concernés par la question de l’handicap.

La cérémonie a vu la participation notamment de la secrétaire d’Etat aux Affaires sociales, Mouna Osman Aden, du directeur général de l’ANPH, Doualeh Saïd, du président de la Commission nationale des droits de l’homme, Saleban Omar Oudin, et d’une représentante du PNUD, Fatima Elsheikh.

Dans une intervention faite sur place, la secrétaire d’Etat aux Affaires sociales, Mouna Osman Aden, a d’abord adressé ses remerciements « à tous ceux et celles qui ont, par leurs efforts inlassables, rendu possible l’organisation de cet important séminaire, à commencer par le système des Nations Unies et l’agence nationale des personnes handicapées, sans oublier le réseau national des personnes handicapées ». « Votre présence si nombreuse à cette conférence, a-t-elle dit, témoigne tout naturellement de l’intérêt que vous attachez à l’handicap, une problématique qui est au cœur des priorités du gouvernement. Agir en faveur de l’handicap, c’est aussi changer le regard de la société sur l’handicap. C’est pourquoi, le SEAS apporte et apportera autant que faire se peut son soutien à toutes les initiatives pour promouvoir une vision positive de cette catégorie de population et reconnaître les compétences et les rôles sociaux ainsi que la plus value que représente les personnes handicapées et parvenir à une société toujours plus inclusive». Elle a ajouté que « pour cela nous avons besoin d’un réseau associatif solide, efficient et dynamique. Je me réjouis par la même occasion de la création récente de l’ANPH qui a pour mission de promouvoir la participation, l’intégration et l’égalité des chances des personnes handicapées et ce dans tous les domaines de la vie».

Le terme « personnes handicapées» englobe tous ceux qui ont une déficience physique, mentale, intellectuelle ou sensorielle à long terme, et qui peut les empêcher de participer pleinement et efficacement au développement de la société sur une base égale avec les autres. La discrimination à l’égard de toute personne sur la base de l’invalidité est une violation de la dignité humaine et la valeur de l’individu.

Neima Egueh