Après les régions du nord, le siège du conseil régional de la ville d’Ali Sabieh a abrité mercredi dernier une cérémonie de lancement officiel du projet entreprenariat des jeunes de la région d’Ali-Sabieh.
Celle-ci a vu la participation du préfet-adjoint, Mohamed Houmed Abass, le vice-président de l’instance régionale de la décentralisation, Nouh Saïd Gueldon, la Secrétaire Générale du Ministère de La femme et de la Famille, ainsi que une représentante l’OIM. Sachant que l’Organisation Internationale des Migrants (OIM) est un partenaire important du projet.
Notons aussi la présence sur place des neufs jeunes sans emploi bénéficiaires dont leurs projets ont été considérés comme viables.
Le vice-président du conseil régional a souhaité la bienvenue à tous dans le siège de son instance de la décentralisation. Il remercié les représentant du MFF et de l’OIM pour l’octroi d’un appui financier qui s’avère une opportunité de création d’activités lucratives pour les jeunes assajogs.
Pour sa part, le préfet-adjoint a exhorté les bénéficiaires de saisir pleinement cette opportunité de financement des projets commerciaux de leur choix.
Dans sa politique de mise en œuvre les politiques/stratégies pour l’équité et l’égalité entre les sexes et la promotion de l’institutionnalisation de l’approche genre, le Ministère de La femme et de la Famille s’appuie sur l’entrepreneuriat, perçu comme une alternative à la recherche ou à la création d’emplois, à la croissance des entreprises et donc à l’expansion économique d’un pays.
Ce projet d’entrepreneuriat, d’ailleurs est un des moyens pour lutter contre la pauvreté et les chômages des jeunes en promouvant la création des activités génératrices de revenus tant en milieu rural qu’en milieu urbain.
Sur cent projets identifiés et analysé selon des critères de viabilité en concordance avec la potentialité économique de chaque région, trente cinq ont été retenus et financés avec l’appui de l’OIM sur les cinq régions.
Les bénéficiaires de ce projet ont suivi des sessions de formation en entreprenariat et en montage de projet. L’objectif du projet d’entrepreneuriat constitue un des moyens pour lutter contre la pauvreté et les chômages des jeunes en promouvant la création des activités génératrices de revenus tant en milieu rural qu’en milieu urbain.
Les bénéficiaires de ce projet ont suivi auparavant des sessions de formation en entreprenariat et en montage de projet.
Le Ministère de La femme et de la Famille va consolider ces projets par un accompagnement sur une durée de six mois afin d’en assurer la pérennisation. Ce matin là, neuf jeunes de la région de la Région d’Ali Sabieh ont pu bénéficier d’un appui financier d’un montant de cinq cent mille francs Djibouti pour la concrétisation de leur projet.
A.L.I
Réaction
Mane Mohamed Wabéri, une jeune diplômée qui avait bénéficié d’un financement de son projet dans le cadre du PROPEJA
Je m’appelle Mane Mohamed Wabéri, j’ai un diplôme de Licence logistique transport obtenu de l’université de Djibouti.
A près mes études universitaires, j’avais suivi une formation en employabilité dans le cadre du projet de promotion de l’emploi des jeunes et de l’artisanat (PROPEJA).
J’ai pensé créer mes propres activités lucratives. J’avais réalisé une étude de marché à la ville d’Ali-Sabieh. Je fais le constat que le commerce de poisson n’existe point sur place. Et que la population est prête à consommer la viande blanche de poisson.
J’ai monté mon projet et j’ai obtenu un financement auprès de l’Agence Djiboutienne pour le Développement Social (ADDS) qui m’a permis de démarrer mon petit commerce.
Alhamdoulilah, grâce à ma persévérance mes activités m’apportent plus que je n’imaginais au début.
Lors de la tournée régionale du président de la république à Ali-Sabieh au mois de mars dernier, j’avais exposé mes produits dans un stand. Ce jour là, j’ai pu prendre la parole devant le chef de l’état qui s’est fière des jeunes qui se prennent en main pour échapper au manque d’emploi. J’avais réclamé un terrain à bâtir au centre-ville. Je l’ai obtenu. Je remercie le président de la république qui avait sollicité les responsables de la région pour que ma requête soit satisfaite. Je n’oublie aussi de remercier les responsables de la région.
Depuis, J’ai bâti ma propre maison commerciale sur le site de l’ancienne gare ferroviaire.
J’ai commencé à multiplier mes offres de vente. En plus de poisson, je propose du poulet et des fruits à ma clientèle.
En partie, j’ai transformé les lieux en un cafeteria. Mes activités d’entreprenariat prospèrent et m’apportent davantage.
Je suis fière d’avoir eu confiance en moi. Je suis mon propre patron et je n’ai pas de compte à rendre à aucune autre personne ou institution.