
Face à cette crise sanitaire mondiale de notre époque, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé vers mi-mars toutes les Nations du Monde à effectuer “un test pour chaque cas suspect de Covid-19.
Le virus a atteint plus d’un million et demi de personnes et fait plus de 81000 morts dans le monde depuis son apparition en décembre. Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’imparfaitement la réalité puisque beaucoup de pays, à l’instar de Djibouti, n’a pas encore généralisé le test au Covid-19.

Le Directeur Général de l’OMS Tedros Ghebreyesus avait poussé un coup de gueule il y a 3 semaines lors de son point de presse à Genève en disant: ” les pays ne pourront lutter contre la pandémie s’ils ignorent qui est infecté et qui ne l’est pas”. Et d’enchainer “vous ne pouvez pas combattre un incendie les yeux bandés”. Enfin, de conclure “testez, testez, testez”.
Cette stratégie de test de masse a un avantage indéniable pour un petit pays contre le notre. Il permet de dépister rapidement tous les cas positifs, surtout les cas pauci-symptomatiques. Ces cas “sans ou peu de symptômes” qui distribuent le virus sans le savoir.
Pour confirmer le diagnostic de Covid-19, on réalise un écouvillonnage naso-pharyngé ou oro-pharyngé grâce à un kit. Le prélèvement, ainsi obtenu par le technicien, va subir le test au Covid-19. On dispose de deux types de tests.
Le test PCR (Polymerase Chain Reaction ou réaction de polymérisation en chaine) qui permet de détecter le matériel génétique du virus dans l’échantillon prélevé. En réalité c’est une technique d’amplification enzymatique qui permet, à partir d’un fragment d’ADN initial, d’obtenir de millions de copies. Et donc, de caractériser le virus. C’est une technique très sensible mais qui doit être réalisé dans un laboratoire très équipé et reconnu par le CDC Afrique par exemple.
Le test sérologique permet de rechercher des anticorps (IgG, IgM: Immunoglobuline de type G ou M) produit par le patient et qui sont dirigés contre le virus. Ce test est souvent réalisé à partir d’un échantillon sanguin. Ces tests sérologiques sont moins contraignants et peuvent-être effectué par un simple technicien de laboratoire.
Ces tests sérologiques permettent d’avoir une vision globale de la proportion de la population qui a rencontré le virus, d’évaluer le nombre de cas asymptomatique et de préciser le coefficient de contamination de l’épidémie . Ces tests sont moins sensibles que les tests RT-PCR. Ils sont souvent utilisés lorsque les autorités veulent prendre des décisions sur la sortie du confinement de la population.
En attendant les tests de masse, le Ministère de la santé est dans une bonne dynamique. Nonobstant ces foyers sporadiques qui se déclarent çà et là au niveau de Djibouti-ville, l’épidémie semble être maitriser.
Pour ma part, je réitère les messages de prévention qui ont fait leur preuve jusqu’à maintenant. “RESTEZ CHEZ VOUS POUR SAUVER DES VIES”; “RESPECTEZ LES MESURES DE DISTANCIATION”; ” LAVEZ-VOUS LES MAINS AU SAVON” et “SOYEZ ACTEUR DE SANTE”.