L’ambassadeur de la république de Djibouti auprès du royaume d’Arabie Saoudite et représentant permanent auprès de l’OCI, Dya-Eddine Said Bamahkrama, a pris part hier à la session extraordinaire du comité exécutif à composition non limitée au niveau des ministres des affaires étrangères des Etats membres de l’OCI. Cette session, qui s’est déroulée au siège du secrétariat général de l’OCI à Jeddah, a porté sur l’examen des implications de l’annonce du plan de  l’administration américaine (Deal du siècle).

La session a été coprésidée par le prince  Faisal Bin Farhan Bin Abdullah, ministre des affaires étrangères du royaume d’Arabie Saoudite et le ministre des Aaffaires étrangères de l’état de Palestine, Dr Riyadh Almaliki.

Le représentant permanent de Djibouti auprès de l’OCI, Dya-Eddine Bamahkrama, a confirmé dans son intervention le soutien absolu de la république de Djibouti au peuple palestinien, à travers son autorité nationale et la restauration de ses droits pillés et l’établissement d’un Etat indépendant sur son territoire national avec Al-Qods Al-Sharif en tant que capitale de l’Etat de Palestine, selon l’Initiative Arabe de paix et conformément à la légitimité internationale et ses résolutions pertinentes.

L’ambassadeur djiboutien a également souligné que la récente initiative américano-israélienne, connue sous le nom de « Deal du Siècle », est considérée comme un accord injuste en tenant compte qu’elle n’a pas pris en considération l’opinion et les droits des concernés dans cette affaire. C’est aussi, a-t-il ajouté, une continuation de la violation et des crimes perpétués contre les Palestiniens qu’on veut forcer de se disperser.

Dya-Eddine Bamakhrama a de ce fait appelé à la nécessité d’adopter une position islamique unie pour soutenir le peuple palestinien afin de restaurer ses droits.

A la fin de la réunion, la session extraordinaire a adopté une résolution qui rejette le plan américano-israélien qui ne satisfait pas les droits et aspirations légitimes du peuple palestinien tout en contredisant les termes de référence du processus de paix. Cette résolution demande aussi à tous les Etats membres de ne pas appliquer ce plan ni de coopérer avec l’administration américaine pour le mettre en œuvre de quelque manière que ce soit.

La résolution invite par ailleurs l’administration américaine à respecter les termes de référence juridique et internationale convenus pour l’établissement d’une paix juste, durable et globale.

La résolution exprime son rejet de tout plan de règlement pacifique, accord ou initiative soumis par quelque partie que ce soit qui ne serait pas compatible avec les droits légaux et inaliénables du peuple palestinien tels qu’établis par la légalité internationale, principalement le droit international et les résolutions des Nations Unies ainsi que l’Initiative de paix arabe.

La résolution réaffirme le caractère central de la question de la Palestine et d’Al-Qods Al-Sharif par rapport à l’ensemble de l’Ommah islamique et l’identité arabe de Jérusalem-Est occupé, capitale éternelle de l’Etat de Palestine. Elle souligne que la paix et la sécurité dans la région du Moyen Orient en tant qu’option stratégique, ne pourront se réaliser qu’en mettant fin à l’occupation israélienne, en se retirant complètement du territoire de l’Etat de Palestine occupé depuis juin 1967, y compris la ville sainte d’Al Qods, et en permettant au peuple palestinien de jouir de ses droits inaliénables, y compris son droit à l’autodétermination et à la souveraineté sur la totalité de son territoire, son espace aérien, son espace maritime et ses ressources naturelles, en application des principes du droit international et des résolutions pertinentes de la légalité internationale, de l’initiative de paix arabe telle qu’approuvée par le sommet islamique extraordinaire à Makkah Al Moukaramah en 2005.