Dans le cadre du développement de l’énergie géothermique, l’office djiboutien de développement de l’énergie géothermique (l’ODDEG)  a tenue lundi dernier au palais du peuple le premier atelier de lancement du projet « Leap –RE ».

Le projet « LEAP-RE » est un programme de partenariat de recherche et d’Innovation à long terme sur les énergies renouvelables entre l’Union Européenne et l’Union Africaine.

Dans le cadre de ce programme de recherche « LEAP-RE » financé par l’Union Européenne et l’Union Africaine, l’ODDEG a soumis la candidature du site géothermique de Lac-Abhé dans sa composante géothermique appelée « Geothermal Village ». La candidature du prospect Lac-Abhé a été retenue.

Ce programme rassemble des partenaires (Européens et Africains) issus du monde universitaire, d’organismes de recherche et d’institutions publiques et vise à introduire des systèmes autonomes d’énergie électrique basés sur la géothermie dans les communautés africaines hors réseau.

Ces systèmes pourraient être utilisés pour une grande variété d’applications, en fonction des besoins locaux (par exemple, le processus de séchage agricole, les utilisations manufacturières, le chauffage des serres, le tourisme basé sur les sources chaudes). L’étape actuelle du projet consiste en une recherche sur le potentiel des utilisations directes des sources géothermiques à Djibouti et dans trois autres pays d’Afrique de l’Est (Kenya, Rwanda, Éthiopie). Cette recherche comprend deux grands volets qui sont la géoscience et les sciences sociales. Le volet géoscience consiste à identifier de nouvelles méthodes mettant en évidence cette catégorie d’énergie géothermique (basse et moyenne enthalpie). Le volet sciences sociales génère des données de nature socio-économique, tels que comprendre l’organisation sociale traditionnelle, la dimension de genre ainsi que les rôles sociétaux. Cette phase de recherche sur le village géothermique vise à informer et à orienter les futures applications géothermiques possibles, qui devraient être développées dans le cadre d’une prochaine phase de projet.

Organisé par l’office djiboutien de développement de l’énergie géothermique  (l’ODDEG), la cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par le secrétaire général du gouvernement, M. Almis Mohamed Abdillahi, et a vu la participation du Ministre de l’agriculture de l’ eau de la pêche de l’élevage et de la mer chargé  des ressources Hydraulique, M. Mohamed Ahmed Awaleh, le directeur de l’ODDEG Dr Kayad Moussa Ahmed, les représentants des ministères sectoriels, des experts internationaux, des universitaires et des chercheurs en géothermie ont pris part à la rencontre. En effet cet atelier avait pour but d’informer les différentes parties prenantes des tenants et aboutissants du projet « Leap –RE », de répondre à leur question et d’introduire l’équipe sciences sociales ainsi que sa mission qui consistera en la collecte de données sociales et économiques.

Lors de  son discours d’ouverture, le secrétaire général du gouvernement, Almis Mohamed Abdillahi a rappelé  que les projets de géothermie  en cours   dans notre pays et porter par l’EDD et l’ODDEG visent  à développer une production  énergétique de puissance destinée au réseau électrique national. Il a par ailleurs indiqué qu’a travers ce projet « nous souhaitons ouvrir une nouvelle approche qui consiste à valoriser  une branche de la géothermie  très répandue dans le monde mais malheureusement sous-exploitée. Il s’agit de la géothermie basse et moyenne enthalpie susceptible de permettre un développement local, répondant directement aux besoins des populations  qui vivent au voisinage  de ces sites que ce soit pour la production d’énergie ou d’eau.»

De son côté le docteur Kayad Moussa Ahmed, directeur de l’ODDEG a remercié l’ensemble des parties prenantes pour leur participation à l’atelier de  lancement du projet « Leap-RE ». 

La semaine prochaine, l’équipe des sciences sociales du projet se rendra à Djibouti pour collecter des données de nature socio-économique.

Cette collecte de données aura lieu dans la ville de Djibouti ainsi que dans la région du Lac Abhé.

Les chercheurs partageront des informations sur le projet et souhaiteraient rencontrer et entendre les points de vue des acteurs déjà ou potentiellement impliqués dans le développement géothermique envisagé.

SOUBER