La solidarité est une valeur fondamentale à Djibouti, le fondement de la cohésion et de l’inclusion sociale qui sera institutionnalisée dans le cadre de la journée nationale de la Solidarité durant une semaine (du 08 au 15/08/2022). Dans une société, les besoins sont illimités mais les biens sont rares et le but du Ministère des Affaires Sociales et de la Solidarité est d’assister ceux qui sont dans le besoin. Quels sont cependant les résultats des actions sociales menées par le gouvernement ?

« Faire plus, faire mieux … le but n’étant pas de maintenir ces populations dans l’assistanat mais plutôt d’augmenter leur résilience et leur offrir plus d’opportunités afin qu’elles puissent redevenir des membres productifs à part entière de notre société. Tout est fait pour aller dans ce sens » déclarait le Chef de l’Etat, son Excellence Monsieur Ismaïl Omar Guelleh, à l’occasion de la Journée nationale de la Solidarité du 12 janvier 2012. L’objectif général des projets sociaux du Ministère des Affaires Sociales et de la Solidarité (MASS) est d’offrir aux couches les plus défavorisées de la population un mécanisme public de protection sociale.

Conformément au Décret  N° 2019-116/PRE fixant les attributions des Ministères, le Ministère des affaires sociales et des solidarités(MASS) est chargé de l’application de la politique de lutte contre la pauvreté, de l’élaboration de plans et stratégies pour promouvoir la solidarité nationale.

En collaboration avec les autres ministères compétents, le MASS a la lourde tâche de prendre en charge la direction de l’organisation générale et la conduite des actions de solidarité en matière d’assistance humanitaire et de réhabilitation en cas de sinistres, calamités naturelles et crises humanitaires.

Il est également chargé de la promotion et de la protection sociale des personnes âgées, des personnes handicapées, des personnes défavorisées et de toutes les personnes nécessiteuses. Il assure également la gestion du Fonds de Solidarité Nationale selon les statuts et les dispositions prévues.

Depuis sa nomination à la tête de cette institution en mai dernier, La ministre Mme Ouloufa Abdo intervient sans cesse dans les lieux où le besoin se fait sentir pour développer un système d’assistanat pour répondre aux détresses sociales, ces déplacements étant actés en grande partie dans les coins les plus reculés de nos régions pour coordonner la politique de l’Etat contre la pauvreté et la précarité.

Avec le CPEC régie par Mme Kadra Omar Kamil, projet phare de cette institution, le MASS consacre une part importante au développement social dans le programme d’action du gouvernement.

Initié par son Excellence le Président de la République Mr Ismaïl Omar Guelleh, la CPEC (Caisse Populaire d’Epargne et de Crédit) est un système de microfinance qui s’inscrit dans la politique de lutte contre la pauvreté, l’amélioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables issus des secteurs informels exclues du système bancaire classique. En outre, le projet CPEC leur fournit non seulement la possibilité d’accès aux financements de micro-crédit mais aussi de prendre part aux affaires du pays et de la communauté dans un sentiment d’entraide et de solidarité.

Selon les déclarations de la ministre du MASS Mme Ouloufa lors de sa visite à Obock: « Ce projet intervient comme une solution morale, sociale, économique et politique pour combattre la pauvreté, l’insécurité alimentaire et l’inégalité. Nous sommes certes plus présents pour notre assistanat dans les régions du pays car les localités des zones rurales sont les plus touchées, vivant en permanence plus dans les précarités que la population des centres urbains. D’ailleurs c’est le cas des femmes de Hayyu, village à proximité d’Obock qui ont pu réaliser avec l’aide du CPEC de l’ADDS leurs propres activités génératrices de revenus. Le ministère de la solidarité a mis en place ce programme pour les personnes en situation de précarité permanente, qui sont extrêmement pauvres et vivent avec moins de 500 fd par jour. Le profil type des bénéficiaires du CPEC/ ADDS est majoritairement des femmes vulnérables, prêtes à apprendre à être autonomes, de jouir de leurs droits fondamentaux pour se sentir reconnues dans la société, ce qui permet au gouvernement de bénéficier du dividende démographique et de maintenir la paix sociale ».A côté de cela il y’a la précarité dite de choc qui correspond aux incendies, aux accidents prématurés et aux inondations le ministère se charge d’intervenir pour apporter assistance à la population sinistrée.

Principaux Projets et Actions de solidarité MASS/ADDS

L’ADDS (Agence Djiboutienne de Développement Social) projet ambitieux lancé en 2007 par son Excellence le Président de la République est le fruit de la fusion de deux agences clés de l’Etat pour le développement dont l’ADETIP et le FSD. Une agence au service des plus démunis dont le but est d’éviter l’exclusion des personnes défavorisées et d’œuvrer pour les zones sensibles tant au milieu rural qu’urbain en favorisant l’accroissement de revenus et l’amélioration des conditions de vie. En effet, le MASS et son agence l’ADDS sont la cheville ouvrière du cadre de dialogue entre le Gouvernement et les partenaires au développement, présentant plusieurs actions communautaires à conduire par an couvrant ainsi tous les objectifs capitales des ODD.

L’ADDS prend en charge mensuellement plus de 225 familles en charge pour procurer une aide de type numéraire et en vivre ou par assistance médicale. Depuis sa création, l’Agence de développement social de Djibouti a réalisé plusieurs programmes humanitaires, sociaux dont plus de la moitié de djiboutiens ont bénéficié de ces actions et projets qui sont :

– Projet de réduction de la pauvreté urbaine à Balbala (PREPUD).

– Projet du développement urbain intégré (PDUI) en 2008 de la commune de Balbala qui porte plus de la moitié du pays avec une forte population vulnérable, programme effectuée en étroite collaboration avec l’action de l’AFD (Agence Française de Développement).

– Octroi d’une sécurité sociale CNSS aux pauvres qui vont bénéficier de soin de santé primaire sur toute l’étendue du territoire

– Projet PROPEJA initié par l’ADDS, administré et financé par la Banque Mondiale. Ce projet consiste à faire adhérer les jeunes dans la promotion de l’emploi et de l’artisanat.

–  Le PITCH (Projet Intégré de Transferts Monétaires et de Renforcement du Capital Humain) visant à atténuer la vulnérabilité des familles démunies en milieu urbain par le biais notamment des filets sociaux mis en place par le ministère des Affaires sociales et des Solidarités

– Le DRDIP est un projet régional pour le développement social des migrants déplacés à l’intérieur du pays (Ali Addeh, Obock, Hayyu…) et dans la corne de l’Afrique supervisé par la BAD (Banque Africaine pour le Développement)

– PGIRE Projet de Gestion Intégré en Ressources en eau

– Création d’un abattoir et d’une antenne de protection civile à Tadjourah

– Création d’une caserne de pompier à Dikhil

– FORJE Projet Formation des Jeunes à l’Entreprenariat

-53 activités génératrices de revenus dont 48 parmi elles sont financées par l’unité pilote de la microfinance islamique de l’ADDS en avril 2022 à Balbala en collaboration avec la fondation IOG. Un programme permettant d’autonomiser économiquement les habitants des quartiers pauvres de la commune de Balbala.

– Le Projet d’Appui à la réalisation des infrastructures socioéconomiques et la promotion des activités économiques dans les régions (PARISER) de l’ADDS en étroite collaboration avec la BAD.

-Pour la communauté de Holl Holl, énormément d’efforts ont été engagés par la ministre Mme Ouloufa Abdo Ismael du MASS et son agence ADDS en leur offrant un meilleur accès à la protection sociale et aux services sociaux de base, la transformation du centre médical en une polyclinique équipée et le raccordement du village au réseau électrique du chef-lieu de l’EDD. En vue d’atténuer les inégalités du développement social dans les régions de l’intérieur du pays, la ministre évoque aussi la réhabilitation d’une vingtaine de périmètres agricoles, des champs solaires, la création des puits d’eau potable renforçant la sécurité alimentaire     ETC…

Pour Mme la ministre Ouloufa Ismael Abdo, la solidarité de l’Etat est bien structurée, indispensable pour une société cohésive d’entraide pour que nous puissions vivre en harmonie.

SALEH IBRAHIM RAYALEH