
Le Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche, de l’Eau et des Ressources Halieutiques (MAEPE-RH), en collaboration avec la Banque Mondiale, a validé lundi passé à l’Hôtel ‘‘Best Western Premier’’ une étude portant sur l’analyse des chaînes de valeur de la pêche durable à Djibouti. Il s’agit pour le département de la pêche, principal instigateur de ce programme, de libérer les potentialités du secteur en vue de le rentabiliser aussi bien au niveau local qu’international.

Le secteur de la pêche à Djibouti, malgré ses richesses halieutiques, fait face à de nombreux défis. Pour y remédier, le département de la pêche du MAEPE-RH a réuni le lundi passé, sous les lustres de l’hôtel ‘‘Best Western Premier’’ sis au cœur de la capitale djiboutienne, d’un côté les acteurs impliqués dans le secteur de la pêche à savoir les représentants des institutions administratives, les représentants des élus locaux et les représentants des coopératives des régions côtières de notre pays et de l’autre des spécialistes en Environnement de la Banque Mondiale et représentants de Bureau de Macalister Elliott and Patners LTD, pour valider le rapport d’une étude approfondie sur la chaîne de valeur de la pêche.

Présidé par le directeur de la Pêche, Ahmed Darar Djibril, l’atelier qui s’inscrit dans le cadre du Programme Régional de la Pêche dans la Mer Rouge et le Golfe d’Aden (SFISH), financé par la Banque Mondiale, a pour objectif d’analyser les chaînes de valeur du secteur et d’identifier les opportunités pour une pêche durable et rentable, tant au niveau local qu’international.
Il s’agit là pour le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche, de l’Eau et des Ressources Halieutiques (MAEPE-RH), organisateur de cette rencontre en collaboration avec la Banque Mondiale, de libérer le potentiel inexploité du secteur halieutique djiboutien.
Dans son discours d’ouverture, le directeur de la pêche Ahmed Darar Djibril a rappelé que « le secteur de la pêche constitue un outil précieux pour le développement économique et la sécurité alimentaire à Djibouti ». « Malheureusement force est de constater qu’en dépit des efforts engagés durant cette dernière décennie par le Gouvernement, la pêche Djiboutienne est confrontée à d’énorme défis entre autres les faibles capacités de captures, les infrastructures inadéquates, une main d’œuvre vieillissante, des coûts opérationnels élevés et l’étroitesse du marché » a-t-il indiqué avant d’évoquer les potentialités du secteur en termes de ressources halieutiques qui sont estimées selon lui à 45 000 tonnes.
Malgré cette abondance, le secteur est confronté selon lui « à une vulnérabilité généralisée dans les différents segments » a-t-il ajouté pour expliquer aux spécialistes en environnement de la Banque Mondiale les contraintes liées à la pleine exploitation de cette ressource précieuse.
L’étude réalisée par le Cabinet MAEP qui traite les chaînes de valeur sélectionnées, leur analyse du marché et leurs perspectives socio-économiques et environnementales a permis d’apporter, au cours de cet atelier, des éléments de réponse à ces défis. Il est à noter que l’un des points clés de cette étude a été la cartographie des chaînes de valeur, permettant d’identifier les espèces halieutiques prometteuses pour répondre à la demande locale et s’ouvrir à des marchés régionaux et internationaux. L’analyse a également pris en compte les perspectives socio-économiques et environnementales liées à l’exploitation de ces ressources. Des recommandations stratégiques ont été formulées pour permettre une amélioration à la fois sur le plan politique et opérationnel. L’atelier a été l’occasion pour les différents acteurs présents parmi lesquels les représentants des institutions administratives, des élus régionaux, des représentants des coopératives de pêche, ainsi que les partenaires internationaux, d’échanger sur les résultats de cette étude et d’apporter des contributions concrètes pour son amélioration avant validation.
A l’issue des discussions les recommandations émises ont permis d’enrichir le document qui dorénavant servira de feuille de route pour renforcer les chaînes de valeur, attirer des investissements et moderniser les infrastructures, afin que notre pays puisse enfin tirer pleinement profit de ses richesses halieutiques.
RACHID BAYLEH