Dédié à l’évaluation de l’appui que l’ATMIS apporte à la Somalie, le sommet de Kampala a débouché notamment sur deux résolutions phares : la planification d’une mise en œuvre efficiente du retrait graduel annoncé des troupes de l’ATMIS et la concession d’un appui multiforme à la Somalie afin que ce pays puisse acquérir d’ici fin décembre 2024 toutes les dispositions nécessaires à la protection et à la sécurisation de l’ensemble des biens et des personnes sur toute l’étendue de son territoire.
Le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a regagné le pays jeudi soir dernier, à l’issue de sa participation au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays contributeurs de la Mission de l’Union Africaine de Transition en Somalie (ATMIS) qui a eu lieu à Kampala, la capitale ougandaise.
Dédié à l’évaluation de l’appui que l’ATMIS apporte à la Somalie, ce sommet a essentiellement débouché sur deux résolutions phares.
Le premier point porte sur la planification d’une mise en œuvre efficiente du retrait graduel annoncé de l’ATMIS du territoire somalien. Il s’agit là d’une résolution adoptée surtout en vue de prévenir le risque, hautement préjudiciable à la sécurité de la Somalie, d’un retrait désordonnée, non coordonnée.
Le second point adopté porte sur la concession d’un appui multiforme de l’ATMIS à la Somalie afin que ce pays puisse acquérir d’ici fin décembre 2024 — date prévue du retrait définitif des troupes de l’ATMIS en Somalie — toutes les dispositions nécessaires à la protection et à la sécurisation de l’ensemble des biens et des personnes sur toute l’étendue de son territoire.
D’autres thématiques subsidiaires découlant des principaux sujets à l’ordre du jour de ce sommet, notamment la concession d’un appui militaire plus soutenu de l’ATMIS à la Somalie, à l’aune du second volet du combat acharné de ce pays contre la milice terroriste d’El-Shebab, ont également été associées aux débats de ce sommet.
A l’origine de la reconquête de pans nombreux du territoire somalien placés autrefois sous le contrôle d’El-Shebab, le 1er volet du combat engagé par ce pays frère contre le diktat du terrorisme a été mené à plusieurs niveaux, sous la forme d’offensives militaires intégrées alliant les forces armées de la Somalie et des collectifs de citoyens issus de la population du pays. Il y a lieu de préciser que le 1er volet du combat multiforme de la Somalie contre les Shebabs a déjà permis le retour sous l’autorité du gouvernement de ce pays de la grande majorité des régions distinctes, notamment, Hiiraan, Moyen Shebeleh, Mudug et Galmudug.
Le second volet de ce combat, qui devait conduire à l’éviction définitive des terroristes d’El-Shebab en Somalie à travers une offensive finale à mener dans les régions respectives de Jubaland et KonfurGalbed, a pris du retour. Censé démarrer à la foulée du sommet que les pays de l’ATMIS, frontaliers de la Somalie, ont eu en février dernier à Mogadiscio, celui-ci a été repoussé, en raison de précipitations continues, incompatibles à la conduite d’offensives d’envergure.
Rencontres en marge du sommet. Le Président djiboutien a pris part à ce sommet de Kampala aux côtés des dirigeants des pays contributeurs de l’ATMIS, dont le Président ougandais Yuweri Musseveni, le Président kenyan William Ruto, le Président burundais Evariste Ndayishimiye et le Président somalien Hassan Cheick Mahamoud. L’Ethiopie a été représentée à ce sommet de l’ATMIS par son Vice Premier Ministre, Demeke Mekonnen. Outre sa participation aux travaux de ce sommet, le Président Guelleh a mis à profit son déplacement à Kampala pour s’entretenir en aparté, successivement, avec plusieurs de ses homologues chefs d’Etat et de gouvernement des pays contributeurs de l’ATMIS.
Au chapitre de ces rencontres, le président de la République a reçu également en audience des hauts responsables à la tête d’institutions régionales et continentales, parmi lesquels notamment le chef de la mission africaine de transition en Somalie, Mohamed El-Amin Souef.