Le forum sur le capital humain en République de Djibouti a débuté mercredi dernier. Premier de son genre, ce colloque d’une durée de deux jours est organisé par la Banque Mondiale en collaboration avec le gouvernement de Djibouti. Il s’agit ici d’une initiative qui, selon ses promoteurs, permettra à nos décideurs politiques en charge du développement social, à savoir le Ministère des Affaires Sociales et des Solidarités (MASS), le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFOP), le Ministère du Travail et de la Réforme de l’Administration (MTRA), le Ministère de la santé et celui de l’économie et des finances, de discuter et débattre avec des représentants de la Banque Mondiale et des experts internationaux en vue de mettre en place un plan intégré encadrant l’investissement de notre pays dans sa population. 

«Développement du capital humain à Djibouti : façonner l’avenir des jeunes » telle est la thématique du forum sur le capital humain en République de Djibouti qui a débuté mercredi dernier.

Présidé par la directrice de la Banque Mondiale en charge des opérations pour l’Égypte, le Yémen et Djibouti, Marina Wes, ce colloque, premier de son genre, a réuni par vidéoconférence plusieurs membres de notre gouvernement, parmi lesquels, la ministre des Affaires Sociales et des Solidarités, Mouna Osman Aden, le ministre de l’Economie et des Finances, Ilyas Moussa Dawaleh, le ministre de la Santé, Mohamed Warsama Dirieh, le Ministre du travail chargé de la réforme de l’administration, Isman Ibrahim Robleh et des experts internationaux en la matière.

Des cadres djiboutiens issus des départements concernés par la thématique, des représentants de la société civile, du secteur privé, de l’Université de Djibouti et nombre de jeunes intéressés par le sujet ont pris part à ce colloque d’importance capitale quant à l’avenir de la jeunesse du pays.

Ces participants ont été appelés à échanger, par visioconférence, sur les thèmes principaux de la santé, de l’éducation et de la protection sociale afin d’aboutir à un plan d’action multisectoriel et accélérer le processus de développement du capital humain. Bien que des avancées majeures aient été réalisées à ce niveau, un peu partout dans le monde, la pandémie du COVID-19 a lourdement impacté l’accès à l’éducation et aux formations professionnelles ainsi que le développement de l’économie et des créations d’emplois.

Pour pallier ces problématiques, la Banque Mondiale appelle les pays à opter pour l’économie numérique et à faire en sorte que les nouvelles générations puissent se saisir des opportunités qui en découleront. Pour être à la hauteur du défi, Djibouti doit préparer sa population au monde de demain et libérer, en particulier, le potentiel que recèle la jeunesse pour en faire un moteur de croissance.

C’est du moins l’objectif principal de ce colloque qui sera aussi l’occasion pour les ministres djiboutiens participant au Forum de communiquer sur l’expérience djiboutienne de développement du capital humain et de renforcer la coopération et les partenariats internationaux. Une meilleure maîtrise du projet de capital humain et de son indicateur de mesure, à savoir l’Indice du Capital humain, sont les résultats immédiats attendus du Forum.

Les résultats de fond touchant aux voies et moyens d’impulser le développement humain feront l’objet du plan national de la promotion du capital humain dont la mise en place nécessite la mise en commun des moyens de l’ensemble des partenaires nationaux et l’apport des différents partenaires internationaux. La synergie entre la protection sociale, l’emploi, l’éducation/formation et la santé nécessite la mise en place d’un « cluster social » qui, grâce à la coordination qu’il ne manquera pas d’instaurer, devrait être le moyen d’impulsion et d’accélération des progrès sociaux attendus.

En outre, les participants au Forum se sont engagés à rester mobilisés pour travailler, de concert avec la Banque mondiale et les partenaires techniques et financiers, à l’élaboration d’une version concertée du plan d’action, à sa budgétisation, à son suivi et à son évaluation.

En effet, il est attendu que les résultats du plan seront mesurés tous les deux ans et que l’indice de mesure de ces résultats appelé indice du capital humain (ICH) sera également réévalué périodiquement.

Rachid Bayleh