“Après deux décennies de forte croissance, l’économie de Djibouti devrait ralentir considérablement alors que le gouvernement prend des mesures de restriction pour empêcher une propagation rapide et à grande échelle de la COVID-19 dans les communautés locales et éviter de mettre à rude épreuve les systèmes de santé”.

C’est ce qu’indique un rapport que la Banque mondiale vient de publier la situation économique de notre pays dont les prévisions en matière de croissance sont revues à la baisse à l’instar des Etats du monde entier pour des raisons liées à la pandémie mondiale du Covid-19. Selon cette publication, “le PIB par habitant devrait se contracter pour la première fois depuis la crise financière mondiale de 2009”

“Après avoir enregistré un taux de 8,4 % en 2018 et de 7,5 % en 2019, la croissance devrait ralentir et tomber à 1,3 % en 2020, contre une projection initiale de 7,5 %, la machine économique étant à l’arrêt pendant des semaines en raison de l’épidémie de COVID-19”, peut-on lire dans ce même rapport.

“Bien qu’il soit tôt pour évaluer l’impact économique global de ces mesures, les simulations gouvernementales indiquent, selon le rapport de la Banque mondiale, qu’elles pourraient coûter 0,75 % du PIB par semaine de confinement général pour une période de 8 à 10 semaines nécessaire pour aplanir la courbe.” Les auteurs de ce rapport estiment toutefois que, “malgré la COVID-19, les perspectives économiques à moyen terme continueront de refléter la stratégie du gouvernement visant à positionner le pays comme une plaque tournante régionale de commerce, de logistique et d’économie numérique.”

Et d’ajouter : “La croissance du PIB devrait rebondir à 9,2 % en 2021, avant de retomber à 8 % en 2022-2025. La vitesse de la reprise dépendra de la profondeur de la crise de COVID-19 et de l’efficacité du système de filet de sécurité que le gouvernement met en place pour protéger les ménages et les entreprises.”

“La croissance sera toujours tirée par les réexportations des zones franches et les exportations de services de transport, de logistique et de télécommunication. La pauvreté devrait diminuer par la suite pour atteindre 13,5 % en 2021 et 12,1 % en 2022 si Djibouti parvient à réaliser une croissance aux taux d’avant COVID-19 et si cette croissance se traduit par la création d’emplois profitant à tous et de grande ampleur”, a-t-on ajouté enfin dans ce rapport de la Banque mondiale..

(IOH)  Source : ADI