
Pour stimuler le développement de l’entrepreneuriat des jeunes et renforcer la place du secteur bancaire dans la redynamisation l’économie nationale, le directeur générale du CLE (Centre de Leadership et de l’Entrepreneuriat) M. Chehem Mohamed Abdallah a organisé dans la journée d’hier un panel de dialogue constructif entre les entrepreneur(e)s et les hauts représentants de la Finance à Djibouti.

Trouver un financement pour débuter ou développer un projet d’entreprises, est devenue une problématique qui touche toute personne qui s’intéresse à l’entrepreneuriat, qu’il soit débutant, une très petite entreprise, une PME ou une grande entreprise.
A priori, le CLE a pour mission d’accompagner et de former les jeunes entrepreneurs pour qu’ils puissent monter un projet, mais aussi de les aider à se lancer et à faire croître leur entreprise. A ce titre, ce centre a permis d’organiser ce matin en son siège de Q6 près de Al Rayyan Mall, une table ronde entre les directeurs de trois grandes institutions financières de notre pays et une centaine de jeunes entrepreneures pour leur faciliter l’accès aux crédits bancaires. Pour cette initiative, ont honoré de leur présence, Dr. Slim FERIANI DG du Fonds Souverain de Djibouti, Mr Sébastien NAHON DG de la BCIMR, M. Aouad Ahmed Aouad Mouti DG du fonds de Garantie de Djibouti (FOGAD), M. Mohamed Kamil Mohamed, DG East Africa Bank qui, malgré son déplacement a participé à ce débat en visioconférence, et enfin M. Ilyas Douksieh Boulaleh, DG Fondateur de ILYCO et Président du Club des Jeunes Entrepreneurs Djibouti. En ce qui concerne M. Sébastien NAHON, il a salué d’abord le travail incommensurable du CLE, qui depuis sa conception a fourni à la création de centaines de startups, la BCIMR contribue énormément à l’appui de l’écosystème entrepreneurial. « Au-delà de la garantie, qui est une contrainte majeure pour les entrepreneurs, il y a un problème de sécurisation des fonds et de tenue des états financiers, qui ne permet pas aux institutions financières comme la nôtre de bien évaluer la solvabilité qui nous approchent pour demander un crédit », a-t-il dit.
Dr. Slim FERIANI DG du Fonds Souverain de Djibouti a félicité le CLE pour la salle comble de jeunes entrepreneurs pleins d’espoir et d’innovation, il a rendu surtout hommage à son Excellence le président de la République pour avoir eu l’intelligence de lancer la création d’un Fonds souverain et d’un Fonds de Garantie en pleine période de Covid 19. S’adressant aux jeunes entrepreneurs, il a rappelé que toute l’économie de
Djibouti ne se limite pas au Port mais qu’il faut se projeter à long terme vers d’autres secteurs pour diversifier notre économie tel que l’entreprenariat.
L’économie de Djibouti est une économie inclusive et durable qui peut réussir à long terme, on ne peut optimiser son potentiel que sur un seul financement car Singapour n’est pas devenue telle qu’elle est en un seul jour, cela lui a pris 50 ans.
Quant à Mr Aouad Ahmed Aouad Mouti DG du fonds de Garantie de Djibouti (FOGAD), il a déclaré : ” Un entrepreneur est une personne qui sait scruter le marché et saisir les opportunités. C’était une très belle opportunité parce que ces rencontres nous ont permis de toucher du doigt les blocages qui existent entre les banques et nos jeunes chefs d’entreprises, c’est-à-dire que si souvent des dossiers de crédits sont rejetées, ce qu’ils ne sont pas crédibles et motivés », a déclaré
Néanmoins, l’Etat accompagne de plus en plus de jeunes entreprises dans leurs allègements fiscaux et exhorte vivement le secteur bancaire et financier à soutenir ces jeunes porteurs de projets pour promouvoir l’entrepreneuriat à Djibouti dans le but de réduire le chômage et maximiser la contribution des jeunes à l’économie.
Saleh Ibrahim Rayaleh