Le siège du conseil régional de la ville d’Aska, chef-lieu de la région d’Ali-Sabieh, a abrité durant deux jours, le 30 et le 31 janvier, une réunion du comité de coordination du développement régional (CCDR).
Ces assises ont été coprésidées par le préfet de la région, Moussa Aden Miganeh et le président de l’instance régionale de la décentralisation, Omar Ahmed Waïs avec la direction d’un expert de la gouvernance locale, issu de l’agence expertise France, François Fougère du programme d’Appui à la Décentralisation et aux Initiatives Locales plus connu sous acronyme ADIL et d’un expert national, Dabar Moussa Guédi chargé de la mise en documents des projets de développement priorisés convenus à l’unanimité. Celles-ci ont regroupé les élus du conseil régional, les chefs des services déconcentrés de l’Etat, des représentants appartenant aux organisations de la société civile et des représentants des sous-préfectures et des localités rurales. L’objectif de ces deux jours d’atelier était d’assurer le travail de priorisation des investissements dans le cadre de l’élaboration du deuxième Plan de Développement Régional 2021-2025 (PDR) d’Ali Sabieh. Au cours de la cérémonie de lancement de ces assisses, le président du conseil régional a souhaité la bienvenue à tous les conviés de cette réunion la bienvenue au siège de son institution. Il a souligné l’importance que revêt pour la région la mise au point d’un plan quinquennal de développement. Quant au représentant des pouvoirs publics dans la région, il a exhorté aux participants qu’il a qualifié la matière grise de la région de réfléchir largement et sérieusement aux différentes priorités dans lesquelles seront inscrites dans le plan de développement régional.
A Ali-Sabieh, il y a une parfaite collaboration entre les services de la préfecture et ceux du conseil régional, a-t-il mis en exergue dans son intervention.
Pour sa part, l’expert de la gouvernance locale, issu de l’agence expertise France a rappelé que le contenu du plan de développement régional doit correspondre à la réalité et aux besoins de la région. Plus précisément, il doit contenir des projets réalisables en adéquation aux moyens financiers disponibles.
A son tour, le chef du comité technique et expert local, Dabar Moussa Guedi, chargé de l’élaboration du rapport relatif aux besoins prioritaires concernant les différents projets de développements à réaliser, a présenté aux participants une projection détaillant les constats observés sur le terrain partout dans la région. Son équipe, a-t-il dit, a sillonné toutes les zones du chef-lieu, la ville d’Ali-Sabieh et des localités rurales c’est-à-dire des deux sous-préfectures : Ali-Addé et Holl-Holl. Les membres de celle-ci ont rencontré et discuté avec des responsables des services étatiques, des citoyens issus du milieu associatif, des agriculteurs, des nombreux éminents habitants de la société civile. Selon, ce responsable du comité technique, un très large public de l’ensemble de la région a été consulté dans le but de rassembler les réels besoins dans chaque domaine de la vie des citoyens. Et cela dans le but de recueillir leur avis ou leurs éventuelles propositions pour reculer la pauvreté ou offrir une vie décente à la population. D’après ce rapport dressé et présenté aux participants de ces assises de deux jours, les remarques les plus soulignées pour amorcer un développement général du district ont été : les manques cruciaux d’infrastructures routières, une électrification très faible, les moyens faibles de l’Agence de la Voirie d’Ali-Sabieh (AVAS), chargée du traitement des détritus ménagers, un branchement à l’eau également très faible des ménages, un secteur de l’élevage traditionnel mourant pour cause des sécheresses répétitives qui a besoin d’être modernisé et le secteur de l’agriculture qui n’attire plus par manque de moyens financiers et de volonté. Après avoir consultés largement, les documents détaillant les tenants et aboutissants ainsi que les montant des investissements alloués à ce plan de développement de la région d’Ali-Sabieh et le décret présidentiel stipulant toutes les compétences transférées aux conseils régionaux, les discussions des participants ont porté sur la définition des actions prioritaires de ce plan de développement local en cohérence avec les moyens financiers du conseil régional.
Les différents représentants de ce CCDR ont donc profité de ces deux jours pour échanger ensemble sur les priorités de la région et assurer la planification des investissements du conseil régional pour les cinq prochaines années. Les stratégies de développement ambitieuses inscrites dans ce dit plan ont été élaborées par eux-mêmes avec l’appui technique des experts en matière de développement régional.
A noter aussi que ce plan de développement local est présenté aux assajogs après la mise en œuvre du transfert de la récolte des impôts commerciaux et fonciers aux collectivités locales
Ainsi à l’instar des autres régions du pays, celle d’Ali-Sabieh s’est constituée des fonds issus à ce transfert en matière de fiscalité. Ce qui s’avèrera plus tard une ressource de financement non négligeable pour certaines actions de développement du plan divulgué.
Le Comité de Coordination du Développement Régional se réunira une nouvelle fois dans un mois afin de finaliser et valider le processus de PDR. Sachant que l’élaboration du Plan de Développement Régional a été réalisée avec l’appui du ministère délégué chargé de la décentralisation et l’équipe du programme ADIL (Programme d’Appui à la Décentralisation et aux initiatives Locales).
ALI LADIEH