Dans une déclaration faite mardi dans le cadre du 11e Conseil de Ministres,  marquant la rentrée politique de cette année, le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a élaboré un état de lieux général de la situation de notre pays et a décliné les grandes lignes des priorités qu’il fixe désormais à son gouvernement.

Dans cette intervention, le Président Guelleh, qui a d’emblée rappelé le rang prépondérant consenti au domaine social dans l’action qu’il conduit à la tête du pays, s’est réjoui des nombreuses réalisations enregistrées dans ce secteur. « La  Stratégique Nationale de Protection Sociale (2018-2022) a été notre socle pour amortir les chocs et renforcer la résilience de nos concitoyens. Nous avons également mis en place une feuille de route visant à éradiquer les bidonvilles et à assurer un logement abordable pour tous », a déclaré le chef de l’Etat. « Le gouvernement s’efforce d’augmenter l’offre de logements et de parcelles viabilisées pour chaque catégorie de la population », a, dans cet élan, indiqué le Président Guelleh, citant, au titre d’objectif nouveau défini à notre politique sociale, la mise en place d’un Schéma  Directeur d’Education  et de Formation pour les 15 années à venir, source « d’avenir prometteur, en harmonie avec notre Plan National de Développement et axé sur l‘épanouissement de notre capital humain».

Dans cette allocution, le président de la République s’est livré également à un état des lieux général de la situation de la santé, un autre domaine prioritaire de l’action gouvernementale. « En matière de santé, notre engagement indéfectible à travers l’élargissement de la couverture santé universelle et le développement durable a conduit à une série de mesures avisées », s’est, à ce sujet, félicité le Président Ismaïl Omar Guelleh.

« L’adoption d’une Stratégie en Médicaments et Produits pharmaceutiques pour les cinq années à venir (2023-2027), le renforcement des chaines d’approvisionnement et la création d’un Centre Hospitalier Universitaire », constituent les porte-étendards nouveaux appelés à assurer l’accroissement de nos dispositions de santé, a affirmé le Président Guelleh.

Le chef de l’Etat a mis par ailleurs à profit cette allocution pour élaborer l’inventaire général des mesures engagées dans les domaines relatifs à la gestion des finances publiques et à la réforme des entreprises de l’Etat.

En ce qui concerne la gestion des Finances Publiques, «l’évaluation conjointe externe et indépendante a souligné l’existence de fondamentaux solides et l’allocation de ressources », a-t-il révélé. La conformité de notre pays aux normes internationales les plus vue en matière de gestion de finance publique est alliée à la politique, largement entérinée, « de mettre en œuvre, dans les meilleurs délais, le plan d’action résultant de cette évaluation », a mis en lumière le chef de l’Etat. Quant à la réforme des entreprises publiques, diligentée désormais à tous les niveaux de l’Administration nationale, elle a, de l’avis du chef de l’Etat, et à juste titre, vocation établie à connecter notre pays à toutes les vertus de transparence et de modernité, propres aux « établissements publics efficients pour orienter davantage de ressources vers l’investissement public ».

Dans son allocution, le Président Guelleh, a adjoint également le développement des investissements privés dans la liste des priorités stratégiques redéfinies à notre développement.

Il a de ce fait décliné l’architecture générale et les modalités pratiques appelées à servir de support à l’affirmation de cet objectif. « L’investissement privé a fortement accéléré depuis le début de l’année 2023 », s’est réjoui le chef de l’Etat, pour qui la réalisation d’une plus grande implication des investissements privés dans notre développement reste subordonnée à la capacité de notre pays à « davantage maintenir le soutien et l’accompagnement aux initiatives privées… et renforcer le partenariat public-privé dans les secteurs clés tels que la logistique et l’énergie ».

« Outre les mesures d’accompagnement, il convient d’accélérer la réforme du code des investissements actuellement en cours », a noté aussi le président de la République, convaincu que cette « Stratégie Nationale d’Inclusion Financière permettra de renforcer l’intermédiation et de démultiplier l’investissement privé nécessaire à la vitalité de notre économie ».

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) intègrent aussi les matrices phares affectées à la poursuite des efforts dévolus à notre développement. « Notre pays s’est résolument tourné vers l’innovation et les technologies pour stimuler notre économie digitale et perfectionner notre Administration et notre Gouvernance », a à cet effet déclaré le Président Guelleh, souhaitant poursuivre les progrès enregistrés dans ce domaine à travers « la mise en œuvre du code du numérique adopté avant les vacances estivales et un renforcement du volet sensibilisation », tant il est vrai que Internet et les Réseaux sociaux affluent avec des « caractères parfois choquants ».

Dans l’inventaire général des  stratégies redéfinies à notre développement, le Président Guelleh a cité également la nécessité pour notre pays de tirer profit des mutations géopolitiques en cours dans la région et le monde, en même temps que de se prémunir contre les conséquences négatives de ces changements.

« Déterminée à jouer un rôle important dans la politique régionale et internationale, notre Diplomatie doit instaurer un partenariat solide avec ces pays en permettant de promouvoir nos intérêts dans les domaines économiques et financiers », a soutenu le Président Guelleh,  réitérant sa mobilisation pleine et entière à redoubler d’efforts en vue «d’offrir à nos concitoyens la paix et la sérénité dont ils ont besoin pour vivre et prospérer».(Fin de citation)