En vue d’anticiper les menaces météorologiques et climatiques de plus en plus imprévisibles ces dernières années, sous nos cieux, le Secrétariat Exécutif de Gestion des Risques et des Catastrophes (SEGRA) du Ministère de l’Intérieur, en collaboration avec l’Agence Nationale de la Météorologie, a organisé les 7 et 8 mai derniers, à l’hôtel Kempinski, un atelier de réflexion pour la mise en place à Djibouti de l’initiative mondiale ‘‘Alertes Précoces pour Tous’’.

La république de Djibouti figure parmi les pays les plus exposés aux impacts liés aux changements climatiques. Des pluies diluviennes de plus en plus imprévisibles, causent en effet chaque année, sous nos cieux, d’importants dégâts matériels mais également des pertes humaines.

Face à cet enjeu, une initiative internationale baptisée “Alertes précoces pour tous”, a été lancée par le Secrétaire général des Nations Unies, en vue de protéger d’ici 2027, l’ensemble des citoyens du monde contre les phénomènes météorologiques, hydrologiques et climatiques dangereux.

Dans le cadre de la mise en place de cette initiative dans notre pays, le Secrétariat Exécutif de Gestion des Risques et des Catastrophes (SEGRA) du Ministère de l’Intérieur en collaboration avec l’Agence Nationale de la Météorologie a réuni le mardi et le mercredi à l’hôtel Kempinski, des experts internationaux parmi lesquels des représentants du bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe et de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, des hauts responsables de l’organisation météorologique mondiale et de l’union internationale des télécommunications ainsi que des représentants de l’ensemble des départements ministériels.

Le ministre de l’intérieur, M. Saïd Nouh Hassan, accompagné de son collègue des infrastructures et de l’équipement, M. Hassan Houmed Ibrahim, a présidé hier matin la cérémonie officielle dédiée à cet événement d’importance capitale.

Il est à noter qu’à travers cet atelier de réflexion, la république de Djibouti compte adhérer à cette initiative qui vise à alerter tôt la population des risques que peuvent provoquer les conditions météorologiques qui deviennent de plus en plus menaçantes ces dernières années.

Au cours de cette cérémonie qui s’est déroulée en présence également du directeur général de l’Agence Nationale de la météorologie, Mohamed Ismail Nour, et du directeur général adjoint de Djibouti-Télécom, Kassim Mahamoud Wais, le secrétaire exécutif de Gestion des Risques et des Catastrophes, également coordinateur national chargé du système d’alerte précoce, Ahmed Mohamed Madar, a dans son mot de remerciements mis l’accent sur l’importance concernant la mise en place de ce système novateur sous nos cieux.

Le coordinateur Résident du système des Nations Unies, José Barahona, qui l’a suivi, a indiqué que l’initiative “Alertes Précoces Pour Tous” du secrétaire général des Nations Unies repose sur quatre piliers essentiels pour garantir l’efficacité des systèmes d’alerte. Il s’agit a-t-il précisé « la connaissance et la gestion des risques, la détection et la surveillance, la diffusion des alertes et enfin, la préparation et la réaction des populations exposées. »

« Djibouti est confronté à la fréquence et à l’impact des risques naturels, tels que les crues soudaines, les sécheresses et les vagues de chaleur », a déclaré le haut responsable onusien avant de souligner la nécessité à Djibouti « de passer de la réaction aux catastrophes à la gestion des risques ».

Dans son discours dédié à cette cérémonie, le ministre de l’intérieur, M. Saïd Nouh Hassan, a mis en avant l’importance de la prévention et de la préparation en matière de réduction des risques de catastrophes naturelles. Il a en outre souligné que la République de Djibouti, comme d’autres pays, est confrontée à ces phénomènes exacerbés par le changement climatique.

« Les systèmes d’alerte précoce sont un pilier important de notre stratégie nationale de gestion des risques et des catastrophes initiée par notre Président de la République Son Excellence Monsieur Ismail Omar Guelleh », a déclaré le ministre Saïd Nouh Hassan avant d’insister sur la nécessité de mettre en place ce système d’alerte précoce sous nos cieux.

Et d’annoncer par la suite que notre pays, en collaboration avec les experts de l’initiative appelée CADRI (Capacity Disaster Risk Initiative), entamera du 12 au 23 mai 2024 une évaluation approfondie des capacités nationales dans les domaines de la réduction des risques de catastrophes. « Les experts du CADRI et les responsables nationaux vont élaborer un plan d’action pour le renforcement des capacités nationales (2025-2028) » a-t-il ajouté dans la foulée.     

Rappelons qu’à travers la mise en place de ce système d’alerte précoce multirisque, notre pays s’engage résolument vers un avenir plus sûr et plus résilient pour tous ses citoyens.

Rachid Bayleh

Le point avec…Saïd Nouh Hassan

Ministre de l’intérieur

« Notre pays reconnaît l’utilité des alertes précoces et des actions rapides comme moyen essentiel de réduire l’impact des risques des catastrophes naturelles »

La République de Djibouti, à l’instar des autres pays, n’est pas épargnée par ces phénomènes qui sont de plus en plus exacerbés par le changement climatique. Dans un contexte marqué par les effets des changements climatiques qui accentuent la fréquence et l’ampleur des catastrophes d’origine hydrométéorologique et anthropique, le besoin de systèmes d’alerte précoce se pose plus que jamais avec acuité, car les changements climatiques induits par l’homme entraînent des conditions météorologiques de plus en plus extrêmes.

En organisant cet important événement, notre pays compte se joindre à l’initiative appelée « Alertes précoces pour tous » du Secrétaire général des Nations-Unies Monsieur Antonio Guterres qui encourage les États à mettre en place des systèmes d’alerte précoce opérationnels.

Notre pays reconnaît l’utilité des alertes précoces et des actions rapides comme moyen essentiel de réduire l’impact des risques des catastrophes naturelles.

Ce n’est plus un secret pour tout le monde que les alertes précoces sauvent des vies et procurent d’énormes avantages économiques. Il suffit de signaler l’arrivée d’un phénomène dangereux 24 heures à l’avance pour réduire de 30% les dommages causés par les catastrophes.

Les systèmes d’alerte précoce sont un pilier important de notre stratégie nationale de gestion des risques et des catastrophes initiée par notre Président de la République Son Excellence Monsieur Ismail Omar Guelleh.  Ils permettront de réduire l’impact des catastrophes en faisant le lien entre les phases de prévention des risques et d’intervention lors des catastrophes.

Les connaissances scientifiques nous permettent aujourd’hui de mettre au point les outils nécessaires pour construire des sociétés résilientes, capables non seulement de réagir aux catastrophes, mais aussi d’en prévoir, d’en prévenir et d’en atténuer les effets.

Je suis convaincu que vos contributions et vos réflexions conduiront à la mise en place d’un système d’alerte précoce efficace qui constituera l’outil le plus fondamental pour sauver des vies et des moyens de subsistance.

Je profite de cette occasion pour vous rappeler que notre pays, en collaboration avec les experts de l’initiative appelée CADRI (Capacity Disaster Risk Initiative) entamera du 12 au 23 mai 2024 une évaluation approfondie des capacités nationales dans les domaines de la réduction des risques de catastrophes. Par la suite, les experts du CADRI et les responsables nationaux vont élaborer un plan d’action pour le renforcement des capacités nationales (2025 – 2028). Je tiens à vous préciser que cette initiative CADRI regroupe des experts des Nations-Unies, de la Banque Mondiale et d’autres organisations internationales concernées par la réduction des risques de catastrophes.

Je ne manquerai pas de renouveler mes sentiments de profonde gratitude à tous nos partenaires ici présents pour leurs soutiens constants dans les domaines de la réduction des risques de catastrophes.