Les Djiboutiens sont amenés à opérer un changement de paradigme en matière de culture monétaire. Habitués aux paiements numéraires, les Djiboutiens réorientent leurs pratiques avec l’irruption des paiements numériques vis-à-vis des émetteurs de monnaies électroniques. Conçus pour appuyer le développement et la promotion de l’inclusion financière dans le pays, l’introduction des émetteurs des monnaies électroniques s’aligne en effet avec la vision 2035 et la politique de transformation numérique à laquelle le pays s’est engagé. Pour mémoire, l’opérateur national du pays (Djibouti Télécom) procédait, il y a quatre ans, au lancement du tout premier portefeuille numérique dénommé D-Money. Après avoir obtenu la licence auprès de la Banque Centrale de Djibouti, D- Money devint le tout premier établissement non bancaire à émettre de la monnaie électronique. Une première dans notre pays, cet événement marqua de ce fait, l’éclosion des émetteurs des monnaies électroniques à Djibouti. Lesquels proviennent principalement des établissements bancaires ayant leur siège social à Djibouti. En effet, s’il est indéniable que l’apport substantiel qu’offrent les services financiers numériques, est avéré dans les pays émergents et ceux en voie de développement, Il convient de se demander comment les Djiboutiens appréhendent-ils la mise en place de ces nouveaux services financiers numériques ? Quels sont les services que ces ÈME (émetteurs de monnaies électroniques) fournissent à leurs clients ?
Pour connaître le niveau d’implémentation de ces émetteurs de monnaies électroniques dans le marché, il suffit de se rendre dans n’importe quels commerces pour constater de visu les affiches qui sont arborés devant chaque entrée portant chacune un numéro et un code QR (réponse rapide).
Faisant désormais partie intégrante du paysage, ces affiches illustrent parfaitement l’évolution et la métamorphose que nous avons connues ces quatre dernières années en matière de paiement. Habitués aux paiements numéraires, les Djiboutiens optent toutefois de plus en plus pour le paiement numérique pour faire leurs achats. Les jeunes et les commerçants étant les catégories des personnes qui utilisent le plus ces plateformes.
Ce faisant, si la mise en place de ces EME se fait sans encombre ; cela va de pair en effet avec les avancées sans équivoque en matière d’infrastructures des télécommunications que le pays a conduit ces dix dernières années. Condition sine qua non pour que ces ÈME réalisent de façon optimale leurs activités des services financiers numériques. Par opposition aux comptes numéraires que nous avons l’habitude d’ouvrir auprès des Banques. Avec ces démarches administratives et ces rigueurs auxquelles il faut se conformer sans exception. Grâce aux infrastructures Mobile disponibles, ces EME sont moins complexes et en quelques clics sur ton Smartphone, tu peux accéder en téléchargeant vis à play-store, l’application portant l’estampille de l’EME de votre choix, et avoir un compte bancaire mobile. Cependant, ils ont en commun la fonction de fiduciaire.
Une fois effectuée cette tâche, l’application mobile… Disponible en version Android et iphone, propose des services de paiement (retraits, transferts et achats) au moyen d’un large gamme de supports faisant appel aux systèmes informatiques, aux télécommunications, aux partenariats d’entreprises, aux dispositifs d’externalisation, à un vaste réseau de personnel et d’agents, aux liens avec les commerçants et aux infrastructures de paiement, comme les transferts et d’autres systèmes de paiement.
L’Application a été établie pour répondre aux besoins multiples des clients et elle a été conçue pour offrir des concepts innovants. Car il a été pris en compte que ses interfaces se caractérisent par la facilité, la clarté et la simplicité et ses opérations sont effectuées après confirmation du client avec un haut degré de sécurité et de fiabilité des informations de l’utilisateur et la sécurité de ses fonds.
Tous ces atouts font que de plus en plus des Djiboutiens adoptent l’usage de paiement numérique, lesquels tranchent avec les pratiques des paiements numéraires auxquels nous avions été habitués.
Sadik Ahmed