Mieux sensibiliser les professionnels des médias nationaux  sur la question de l’Environnement et ce afin d’accroître la couverture de la préservation de l’environnement à Djibouti. Tel était l’objectif de l’atelier de formation qui s’est tenu lundi dernier au palais du peuple.

Un atelier de formation axé sur le traitement médiatique de la question environnementale s’est tenu lundi dernier au palais du peuple. Organisé par le ministère de l’Environnement et du Développement Durable avec l’étroite collaboration du Programme des Nations-Unis pour le Développement de Djibouti, cet atelier  de formation  avait pour objectif  de sensibiliser les professionnels du média sur des thématiques clés relatives à l’environnement. Et ce afin  d’accroître la couverture de la préservation de l’environnement à Djibouti ainsi que des pertes importantes liées à la dégradation de l’environnement.

L’initiative n’est pas anodine, elle souscrit l’action du gouvernement qui tend à attirer l’attention du public,  aux défis environnementaux auxquels le pays est confronté. Notamment l’emplacement de notre pays et connaît par conséquent un climat aride qui rend  les conditions naturelles particulièrement difficiles. Les secteurs d’activités de la pêche et de l’élevage tendent à se développer comme l’agriculture depuis une vingtaine d’années, mais ils demeurent réduits et ne permettent pas une autosuffisance alimentaire. Les ressources en eau limitées des aquifères sont soumises à des exploitations de plus en plus intensives. Par ailleurs, les actions anthropiques représentent une pression supplémentaire sur les écosystèmes marins, côtiers et terrestres.

A la lumière de ces éclairages, la politique environnemental du gouvernement se traduit ces dernières années  par l’adoption  de textes de lois et d’outils institutionnels ainsi que la ratification de plusieurs conventions internationales dont les trois conventions majeures sur l’environnement sont la Convention sur la diversité biologique (CDB), la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULD). Ces outils politique et juridique érigent la protection de l’environnement au rang des priorités.

C’est dans ce contexte que  le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) assure la mise en œuvre de ces trois conventions de Rio et a mis en place un projet intitulé « Renforcement des capacités nationales pour améliorer la prise de décision et l’intégration des obligations environnementales mondiales » ou appelé communément CCCD, en partenariat avec le PNUD et le FEM.

Dans le cadre de la composante 4 de ce projet, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) a jugé important d’organiser un atelier de vulgarisation sur des thématiques clés relatives à l’environnement exclusivement dédié aux professionnels des médias en regroupant l’ensemble des agences clés du domaine de presse et d’informations de Djbouti à savoir le journal Nation, les quotidien Al-Qarni, la RTD, l’Agence Djiboutienne de l’information etc. Ces ateliers permettront à la presse écrite et audiovisuelle de rendre compte des enjeux environnementaux mondiaux et de leur pertinence, en tenant compte du fait que les journalistes n’ont généralement pas une formation ou une compréhension particulières des enjeux environnementaux mondiaux.  Les ateliers de sensibilisation des médias ont également pour but d’accroître la couverture de la préservation de l’environnement à Djibouti ainsi que des pertes importantes liées à la dégradation de l’environnement.

Renforcement des capacités des professionnels du Média. L’objectif de cet atelier est de renforcer les capacités des professionnels des médias sur les défis environnementaux auxquels la République de Djibouti est vulnérable et de les encourager à traiter de manière efficiente les sujets relatifs à l’environnement. A l’issue de cet atelier, la presse Djiboutienne doit être consciente de son rôle d’information et de construction d’opinions sur tous les sujets et l’utiliser à bon escient pour améliorer la prise de conscience publique sur l’environnement.

A l’issue de cet atelier, les professionnels du Média ont appréhendé  les connaissances  et outils juridiques relatifs à la thématique de l’Environnement.

Rappelons que cet atelier de formation a vu la participation du Secrétaire du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable Dini Abdallah Omar,  du Représentant Adjoint du PNUD à Djibouti Cyril Olivier, Youssouf Abdallah Chef service de la RTD, Arteh Abdourahim Adjoint-Rédacteur de la Nation, Aicha Youssouf conseiller technique du ministère de la communication ainsi que les journalistes des différents organes de la presse-écrite et de la Radiotélévision de Djibouti.

Sadik Ahmed 

La parole à : Dini Abdallah

Secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement Durable

C’est un immense honneur pour  moi de co-présider avec mon collègue du Ministère de la Communication, le lancement officiel de  l’atelier de formation sur le traitement médiatique de la question environnementale.  

Ce n’est pas une première que le Ministère de l’Environnement cherche à renforcer les capacités de nos journalistes. Nous l’avons déjà fait par le passé et cela à plusieurs reprises. Mais l’événement inédit aujourd’hui est de tenir un tel atelier dans un contexte national de réformes dynamiques des principaux organes de communication et surtout devant un parterre de jeunes journalistes, espoir de toute une nation.  Vous n’êtes pas sans savoir que le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable a fait de la protection et de la conservation de l’environnement, l’un de ses créneaux majeurs. C’est en ce sens que bien souvent vous êtes auprès de nous pour couvrir des événements phares, je parle bien entendu des ateliers de renforcement des capacités de nos partenaires dans ce domaine ou encore des interventions dans les zones rurales conduites par la Direction de l’Environnement pour faire face aux défis environnementaux majeurs que connaît notre pays. En effet, Djibouti fait face aujourd’hui à des phénomènes climatiques extrêmes : sécheresse et désertification, rareté des ressources en eau, une faune et une flore de plus en plus menacées, une vague de chaleur plus intense chaque année, etc…

 Dans ce contexte de menaces récurrentes sur l’environnement,  le rôle central des journalistes est de servir de médiateur pour la prévention, la sensibilisation et la communication de l’information environnementale pertinente au grand public. Les journalistes et les communicants peuvent, et doivent, jouer un rôle majeur et éclairant ; être un relais sociétal entre les scientifiques d’une part, les décideurs et le grand public d’autre part.

Il est aujourd’hui temps de considérer les informations climatiques et environnementales comme une composante à part entière des différentes rubriques de l’actualité. L’apparition de rubriques « environnement » ou «Terre » dans les grands médias a été une première étape de reconnaissance de ces questions dans le monde. Il faut aujourd’hui passer au niveau supérieur, et intégrer, dès que cela est pertinent, une contribution climatique et environnementale au traitement de l’information sur les questions économiques, politiques, sociétales, ou internationales…