L’Union de la Presse Francophone en collaboration avec l’Institut Français de Djibouti a organisé hier à l’Institut des Etudes diplômatiques de Djibouti une conférence débat sur le journalisme à Djibouti.
Cette conférence intitulée « Le journalisme à Djibouti, hier et aujourd’hui, un débat intergénérationnel » visait à créer une passerelle entre les journalistes d’hier et d’aujourd’hui pour revisiter les pratiques du métier entre hier et aujourd’hui
Les jeunes journalistes ont eu l’opportunité d’apprendre de leurs ainés et vice versa sur la passion nécessaire pour pratiquer le métier dans le respect de la déontologie journalistique et des codes indispensable dans la recherche et l’éclosion de la vérité.
Les défis et les enjeux des nouvelles technologies et surtout les réseaux sociaux et l’ère de l’internet qui ont bouleversée la donne, et leur influence sur le travail d’analyse approfondie et surtout la distance qu’il faut garder avec l’instantanéité des faits, mais aussi la patience et le métier indispensables pour réussir les reportages de terrain, Ont été aussi au cœur de ce débat qui a été très intéressant.
La cérémonie de lancement de cette conférence a eu lieu en présence du Président de l’UPF-Djibouti M.Kenedid Ibrahim Houssein et de nombreux professionnels des médias djiboutiens.
Dans un discours prononcé à cette occasion, le Président de l’UPF-Djibouti a indiqué queCette conférence est essentielle pour créer des passerelles entre les journalistes d’hier et d’aujourd’hui pour revisiter les pratiques du métier entre hier et aujourd’hui. Elle sera l’occasion a-t-il dit pour les jeunes journalistes d’apprendre de leurs ainés sur la passion et la fougue indispensable pour pratiquer le métier.
« Un métier noble et exigeant qui requiert le respect de la déontologie journalistique et des codes indispensable dans la recherche et l’éclosion de la vérité. », a-t-il martelé. De son côté, Mme Hasna Maki Houmed, ancienne journaliste vedette à la RTD, elle a rappelé les années qu’elle a passé dans ce beau métier ponctuée de plusieurs anecdotes. Elle a encouragé les jeunes journalistes à pratiquer leur métier avec rigueur et professionnalisme comme leurs aînés.Depuis plusieurs années, le traitement du factuel s’est arrogé l’essentiel du travail médiatique, au détriment de l’enquête, de l’analyse, des interviews, etc. Est-ce devenu un horizon indépassable ? Ou une voie de sortie de cette paresse médiatique pour ne pas dire autre chose est possible ? Les journalistes des deux générations ont pu croiser leurs regards et dégager des pistes de travail avec l’appui des experts des médias et de la communication .Outre des journalistes, toutes générations confondues, les médias en ligne et la Radio et Télévision du CRIPEN étaient invités à cette conférence.
L’objectif de cette conférence était de permettre aux générations passées et actuelles de partager leurs expériences, d’analyser les défis auxquels ils ont fait face hier et ceux qui persistent aujourd’hui.
Un point de discussion crucial était la question du niveau du journalisme: a-t-il baissé ou est-il resté constant au fil du temps ? La conférence a abordé également la question de l’engagement de la presse, en se penchant sur son évolution au cours des dernières décennies.
Un autre sujet majeur était l’impact des nouvelles technologies sur la pratique du journalisme à Djibouti. Les participants ont débattu de l’influence des médias numériques et de leur rôle grandissant dans la diffusion de l’information, notamment en comparaison avec les analyses et reportages sur le terrain qui ont dominé le paysage médiatique par le passé.
La parole à Kenedid Ibrahim Houssein, Président de l’UPF-Djibouti
Quel bonheur de me retrouver parmi vous pour ce moment où nous évoquons des questions clés dans notre métier. Débattre sur le journalisme à Djibouti mériterait toute une thèse doctorale, tant c’est un sujet de débat sensible et complexe qui peut facilement verser dans la controverse. L’Union de la Presse Francophone, fidèle à sa mission pour rendre à la profession ses lettres de noblesses, a eu l’initiative d’ouvrir ce débat autour d’une conférence. J’aimerais à ce titre remercier l’Institut Français de Djibouti pour sa parfaite collaboration qui nous apporte son soutien dans ce travail fondamental. Cette conférence est essentielle pour créer des passerelles entre les journalistes d’hier et d’aujourd’hui pour revisiter les pratiques du métier entre hier et aujourd’hui. D’où l’intitulé de notre conférence ; « Le journalisme à Djibouti, entre hier et aujourd’hui, un débat intergénérationnel. » Cette conférence sera l’occasion pour les jeunes journalistes d’apprendre de leurs ainés sur la passion et la fougue indispensable pour pratiquer le métier. Un métier noble et exigeant qui requiert le respect de la déontologie journalistique et des codes indispensable dans la recherche et l’éclosion de la vérité. Nous vivons dans une ère nouvelle avec ses enjeux et ses défis. A ce jour, l’internet et l’épanouissement exponentiel des réseaux sociaux ont totalement chamboulé la donne. ’analyse approfondie. Ce manque peut facilement induire en erreur si l’on n’a pas la patience et le métier indispensables pour réussir le travail journalistique. Les reportages de terrain, l’enquête, l’analyse et les interviews sont aujourd’hui en panne sèche au profit du traitement du factuel qui s’est arrogé l’essentiel du travail médiatique. Est-ce devenu un horizon indépassable ? Ou une voie de sortie de cette paresse médiatique pour ne pas dire autre chose est possible
C’est un autre sujet du débat qui promet d’être pour le moins passionnant. Les journalistes des deux générations pourront croiser leurs regards et dégager des pistes de travail avec l’appui des experts des médias et de la communication. Outre nos collègues journalistes, toutes générations confondues, nous avons l’honneur de vivre ce débat avec les contributions des médias en ligne et la Radio et Télévision du CRIPEN qui sont nos invités à cette conférence.Cette conférence est avant tout un moment de partage entre les générations passées et actuelles de journalistes qui vont échanger sur leurs expériences ; Ensemble, nous espérons mener l’analyser des défis auxquels les uns ont fait face hier et ceux qui persistent aujourd’hui. Un point de discussion crucial sera la question du niveau du journalisme : a-t-il baissé ou est-il resté constant au fil du temps ? Notre conférence abordera également la question de l’engagement de la presse, en se penchant sur son évolution au cours des dernières décennies. Dans cette conférence, nous tenterons de porter une attention particulière sur les informations instantanées véhiculées dans les médiassociaux. Car cela soulève certaines préoccupations en termes de fiabilité des informations, puisque les fausses nouvelles peuvent se propager rapidement. Par ailleurs, L’intelligence artificielle qui se développe rapidement et affecte le journalisme partout dans le monde sera un autre moment clé de notre débat.
L’intégration de l’intelligence artificielle dans les médias peut améliorer l’efficacité de la collecte et du traitement de l’information, mais peut également soulever des questions sur l’objectivité et l’éthique journalistique.
Ensemble, nous tenterons d’évaluer comment optimiser les avantages de ces technologies tout en minimisant leurs risques pour garantir un journalisme responsable, fiable et éclairé dans le pays.En un mot, nous avons du pain sur la planche. Je reste tout de même persuadé que nos débats seront à la hauteur des enjeux de notre conférence.