Radwan Abdillahi Bahdon Ministre de la communication chargé des postes et des Télécommunications

« C’est avec un grand honneur que je me tiens parmi vous aujourd’hui pour célébrer la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse 2024. En cette Journée spéciale pour les médias, je voudrais tout d’abord, au nom du Président de la République, Chef du Gouvernement, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, et en mon nom propre, saluer l’ensemble des membres de la grande famille de la presse, d’ici et d’ailleurs. Cette année, nous sommes rassemblés sous le thème de cette 31ème édition:

« La presse au service de la planète : le journalisme face à la crise environnementale ».

Ce thème souligne l’importance vitale du journalisme et de la liberté d’expression dans la lutte contre la crise environnementale mondiale actuelle.

Nous sommes témoins des bouleversements provoqués par la crise climatique, impactant nos écosystèmes et la vie de milliards de personnes à travers le monde. Cette réalité doit être connue et partagée. En cela, le rôle des journalistes est absolument crucial.

Par leur travail, leur courage et leur persévérance, ils nous informent sur ce qui se passe réellement aux quatre coins du globe. Ils sont en première ligne de notre combat collectif pour la santé de notre planète et de notre quête de vies vivables.

Le constat est clair : notre planète est en danger. Et ce constat n’est pas nouveau. Le changement climatique est une réalité quotidienne, et c’est le continent africain, le nôtre, qui en paie le plus lourd tribut. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon les estimations des Nations Unies, d’ici 2030, plus de 100 millions d’Africains seront touchés par le réchauffement planétaire. Sécheresses, inondations, événements climatiques extrêmes : ces phénomènes accentuent l’insécurité alimentaire et la pauvreté, pesant lourdement sur un continent à faible revenu.

Le journalisme a un rôle crucial à jouer dans la sensibilisation du public aux enjeux environnementaux. Une couverture médiatique de qualité sur le climat peut contribuer à une plus grande prise de conscience du grand public, comblant ainsi un déficit de connaissances dans les communautés africaines et suscitant une mobilisation mondiale nécessaire.

À Djibouti, conformément à la feuille de route tracée par le chef de l’État, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, les médias jouent un rôle crucial dans la couverture des enjeux liés au changement climatique et à la crise environnementale. La presse écrite et audiovisuelle sont régulièrement mobilisés pour informer sur ces questions. Des initiatives de renforcement de capacités ont été entreprises à plusieurs reprises pour engager les médias dans la lutte contre le changement climatique, en partenariat avec le ministère de l’Environnement et du Développement Durable.

Face à la vulnérabilité de Djibouti aux changements climatiques, les médias peuvent jouer un rôle central dans la sensibilisation des citoyens aux enjeux environnementaux. Pour atteindre un développement durable, il est impératif que les journalistes et les scientifiques couvrent de manière précise, opportune et exhaustive les questions environnementales et leurs impacts, tout en mettant en lumière les solutions envisageables pour renforcer la résilience des populations face aux changements climatiques.

Pour conclure, je suis convaincu que cette journée suscitera, en chacun de nous, une prise de conscience accrue des enjeux, car il en va de l’intérêt de notre planète et de la protection de notre environnement. »

« La presse djiboutienne est depuis longtemps à l’avant-garde de ce combat pour transformer la crise climatique en opportunité »

 Kenedid Ibrahim Houssein Président de l’UPF

« Le changement climatique qui affecte le monde touche de plein fouet notre continent africain et la République de Djibouti subit déjà les bouleversements causés par les intempéries et autres calamités naturelles dues au changement climatique. Rien que ces dernières années, les sécheresses, les inondations ont affecté notre pays. La presse nationale a un rôle important à jouer dans le traitement des sujets liés au changement climatique. Prévenir les populations à temps sur les risques, relayer les analyses des experts sur ce sujet, permettre au public de mieux comprendre la nécessité de protéger l’environnement etc…. Les médias peuvent aider à se préparer aux catastrophes et à continuer à émettre en cas d’urgence notamment de risques naturels. Pour bien s’acquitter de leur mission, ils doivent être formés car quand on parle de changement climatique et ses effets, quand on veut expliquer au citoyen lambda des termes complexes comme atténuation, mitigation, adaptation, effet de serre, résilience etc… Il faut soi-même maîtriser d’abord ce lexique. La presse djiboutienne est depuis longtemps à l’avant-garde de ce combat pour transformer la crise climatique en opportunité pour un avenir plus vert et résilient pour tous, en adoptant une approche de l’action climatique centrée sur la population. Comme vous le savez, notre pays a déjà pris le taureau par les cornes et mise très bientôt sur une énergie 100% verte et renouvelable à travers l’interconnexion électrique avec l’Ethiopie, la construction de parcs éoliens, de fermes solaires et des projets bien avancés en géothermie. Les médias doivent accompagner tous ces efforts du gouvernement et donner un large écho à cette prévention et lutte inlassable contre les effets du changement climatique. A l’occasion de cette journée, nous avons fait intervenir plusieurs experts dans ce domaine pour partager avec vous leurs analyses, orientations et commentaires dans le but de s’enrichir mutuellement. »