Dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale du Handicap 2021-2025, le secrétaire général du gouvernement, Almis Mohamed Abdillahi entouré du directeur général de l’ANPH, Doualeh Saïd Mahamoud, du coordinateur résident du Système des Nations Unies sous nos cieux,

José Barahona et de la directrice de l’équipe Régionale de la section coopération de la délégation de l’Union Européenne à Djibouti et auprès de l’IGAD, Eva Estaun Sanz, a lancé officiellement le jeudi 2 mai dernier, au Sheraton hôtel, un projet permettant de promouvoir l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap à Djibouti.

Depuis sa création l’Agence Nationale des Personnes Handicapées (ANPH) s’est activement positionnée pour défendre la cause des djiboutiens vivants avec un handicap et améliorer notamment leurs conditions de vie. Dans cette optique, en collaboration avec l’Union Européenne et l’Eglise Protestante Evangélique de Djibouti (EPED), elle a procédé, dans la matinée du jeudi passé,  au cours d’une cérémonie organisée au Sheraton hôtel, au lancement d’un projet d’importance capitale quant au développement socio-économique des personnes à besoins spéciaux de notre pays.

Financé à 95% par l’Union Européenne et le reste par l’ANPH et l’EPED, ledit projet, inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale du Handicap 2021-2025, vise à intégrer pleinement les personnes handicapées dans la société et sur le marché du travail à Djibouti. Pour ce faire, celui-ci se décline en trois volets majeurs à savoir, le renforcement des capacités des associations, la mise en place d’une formation professionnelle adaptée à ces personnes à besoins spéciaux et la réalisation d’un plaidoyer visant à promouvoir les recommandations issues du dernier examen périodique universel. Un programme complet est mis en place, dans le cadre de ce projet, pour renforcer les capacités des associations, comprenant une évaluation des besoins, des sessions de formation sur la gestion financière et la gouvernance, un accompagnement personnalisé et la création d’espaces de dialogue pour favoriser la coordination et les partenariats entre les associations.

Des sessions de formations certifiantes en informatique, en infographie, en audiovisuel et en énergie solaire, incluses dans ce projet permettront entre autres, de faciliter l’insertion professionnelle de quelques 80 jeunes handicapés de notre pays. Quant au volet ‘‘plaidoyer’’ du projet, il comprend des ateliers de sensibilisation, des dialogues avec les élus locaux et les décideurs politiques, ainsi qu’un forum axé dans ce domaine, en vue, selon les instigateurs de ce projet de promouvoir la mise en œuvre des recommandations visant à assurer une meilleure intégration des personnes handicapées dans la société.

Il est à noter que les partenaires du projet, tels que les ministères sectoriels, la commission nationale des droits de l’homme et la société civile, jouent un rôle crucial dans sa mise en œuvre. Un comité de pilotage supervisera le projet sur trois ans pour garantir sa pérennité et son impact durable sur la communauté des personnes handicapées à Djibouti.

Autant de précisions sur le bien-fondé de ce projet, qui ont poussé, le secrétaire général du Gouvernement Almis Mohamed Abdillahi malgré son agenda chargé et les autres officiels de premier plan ainsi que l’administrateur et coordinateur de projet à l’église Protestante Evangélique de Djibouti, Tshimanga Mukendi Pierre, le directeur général de l’Agence nationale des systèmes d’information de l’Etat (ANSIE), Moustapha Mohamed Ismaïl, des représentants de plusieurs associations de personnes handicapées de Djibouti-ville, ceux de plusieurs  départements ministériels concernés par la thématique, des hauts cadres de l’Agence Djiboutienne de Développement Social dont le directeur du département ‘‘Développement social’’, Galab Hassan Galab, une pléthore de hauts responsables de l’ANPH, des représentants d’organisations onusiennes et des nombreuses autres personnalités anonymes d’assister à cette cérémonie dédiée au démarrage de ce projet d’envergure.

Laquelle a été marqué par une série d’intervention, dont en premier celle du directeur général de l’ANPH, M. Doualeh Saïd Mahamoud, qui a d’emblée rappelé qu’il s’agit ici du premier partenariat entre son agence et l’Union Européenne, avant de revenir sur les réalisations de son institution dans le domaine du renforcement du tissu associatif des personnes handicapées. Pour ce qui est de l’insertion professionnelle des personnes handicapées,

M. Doualeh Saïd Mahamoud a fait part aux participants que le gouvernement djiboutien a mis en place 150 postes budgétaires pour les personnes handicapées. Lesquelles vont selon lui, être affectées dès la semaine prochaine, dans les différents ministères sectoriels.

La directrice de l’équipe Régionale de la section coopération de la délégation de l’Union Européenne à Djibouti et auprès de l’IGAD, Eva Estaun Sanz qui l’a suivi, a mis l’accent sur son engagement envers l’égalité, l’inclusion et la diversité.

« La vision de l’UE de l’appui de la société civile s’inscrit pleinement dans le cadre de la Vision Djibouti 2035 de Son Excellence, Ismaïl Omar Guelleh, Président de la République de Djibouti et de son Plan National de développement qui souligne qu’« une Société civile responsable est un acteur important de développement »  a-t-elle déclaré par la suite, avant d’évoquer l’importance pour son organisation des programmes qui contribuent à réduire les inégalités et qui remplissent l’engagement central de l’Agenda 2030.

Le coordinateur résident du système des Nations Unies, José Barahona a pour sa part, souligné que le combat contre le chômage qui est une priorité du gouvernement de Djibouti mais également des Nations Unies, et notamment dans la réalisation des Objectifs du Développement Durable qui visent a-t-il dit « à éradiquer la pauvreté d’ici 2030 ».

Pour clôturer cette série d’allocution, le secrétaire général du Gouvernement, Almis Mohamed Abdillahi a évoqué les défis surmontés et les perspectives d’avenir en matière d’inclusion des personnes à besoins spéciaux dans la société, grâce à l’engagement du Président de la République, Ismail Omar Guelleh, et la création de ressources dédiées à leurs promotions. Il a en outre mis en lumière le progrès réalisé dans la prise en compte des droits des personnes à besoins spéciaux, passant de l’obscurité à une participation active dans les discussions et solutions sociétales.

En ce qui concerne, les ressources mobilisées dans le cadre de ce projet, « Elles viendront compléter le fonds de soutien pour le handicap qui a été créé en décembre 2022 et qui est abondé à hauteur de 225 millions par an, donc 750 millions pour les trois années à venir » a précisé M. Almis Mohamed Abdillahi avant d’insister sur la nécessité d’intégrer la question du handicap dans tous les projets, dans tous les programmes en vue de bâtir a-t-il ajouté, « une société plus juste, plus inclusive et plus solidaire ».

Rachid Bayleh