A l’occasion de la clôture de la semaine nationale du Handicap, le chef de l’Etat a prononcé un important discours dans lequel il a déclaré que la protection des droits des personnes  à besoins spéciaux  est un  challenge gouvernemental. « Le mur d’indifférence, et si souvent le mur d’égoïsme qui l’entourait, commence à tomber car la société a progressivement pris conscience que l’handicap concerne en fait chacun d’entre nous. Qu’on soit née avec ou qu’il survienne à la suite d’une maladie ou d’un accident, l’handicap fait partie de la vie. », a-t-il affirmé. Nous vous reproduisons ci-dessous l’intégralité du discours du  Président de la République.

C’est avec un réel plaisir que je prends part aujourd’hui à la clôture de la 2eme Edition de la semaine nationale du Handicap. Une semaine qui vise, non seulement, à promouvoir les droits et le bien-être des personnes handicapées dans toutes les sphères de notre société, mais qui répond également à une exigence fondamentale d’égalité des chances. Telle est l’ambition de notre République.

La protection des droits des personnes à besoins spéciaux  est  un challenge gouvernemental. Un challenge gouvernemental pour une société djiboutienne solidaire dotée d’une politique globale du handicap qui fait tomber les cloisons et rend possible aujourd’hui, ce qui était hier difficilement accessible ;

C’est, enfin, un challenge qui est entamé et dont les acquis sont  désormais irréversibles.

Oui, même si les difficultés sont encore fréquentes, même si les situations de détresse sont nombreuses, le regard que la société porte sur l’handicap s’est petit à petit profondément transformé.

Oui, le temps est révolu où on tenait la personne handicapée enfermée dans le secret familial

Oui, le mur d’indifférence, et si souvent le mur d’égoïsme qui l’entourait, commence à tomber car la société a progressivement pris conscience que l’handicap concerne en fait chacun d’entre nous. Qu’on soit née avec ou qu’il survienne à la suite d’une maladie ou d’un accident, l’handicap fait partie de la vie.

L’Agence nationale des personnes handicapées a parmi ses réalisations cette année, lancé une vaste opération d’enregistrement biométrique des personnes handicapées qui a pour objectif de lever le défi posé par la définition du seuil d’incapacité et l’identification des personnes handicapées de manière formelle et institutionnalisé.

Elle a également conduit une enquête Nationale de prévalence du Handicap qui a révélé que le taux de prévalence nationale est de 8,5% ; un taux élevé étant donné le nombre de notre population.

Nous avons, en outre, renforcé le cadre juridique destiné à protéger les droits des personnes handicapées en instituant une carte biométrique qui va servir à identifier la personne reconnue par l’ANPH comme porteur d’un handicap, mais va surtout faciliter l’accès à un certain nombre des droits et avantages sociaux.

Tous ces dispositifs susmentionnés ont pour objectif d’avancer de manière méthodique notre engagement et trouver des solutions adaptées afin de faire de notre société, une société qui prend en compte les besoins de tous ses citoyens en donnant, surtout, la priorité aux plus vulnérables.

Pour moi, cette 2ème Edition ne relève pas de la simple célébration mais traduit une ambition : celle de rassembler l’ensemble de nos forces vives, vers une Djibouti plus inclusive, une Djibouti plus juste, une Djibouti qui ne laisse aucun de ses enfants de côté.  Toutefois, une société inclusive, c’est évidemment une société accessible où les personnes à besoins spéciaux peuvent trouver toute leur place à l’école, peuvent occuper un emploi dans les entreprises comme dans la fonction publique. Mais ou aussi le cadre de vie doit partout être adapté à leurs besoins.

Nous avons, certes, accomplis des progrès ces dernières années, toutefois, nous sommes conscients et déterminés face au chemin rude qu’il nous reste encore à parcourir. Je demande au Gouvernement dans son ensemble de veiller à ce que la question l’handicap ne soit plus introduite dans les décisions politiques, comme tant de fois hélas dans le passé, par subsidiarité, par surcroît. L’handicap doit désormais s’imposer comme un véritable réflexe dans l’action publique. C’est donc pour plus d’efficience que nous allons désormais fixer des obligations de résultat.

Je souhaiterais ici, tout d’abord, rendre un hommage appuyé aux parents ayant des enfants à besoins spéciaux. Mais je voudrais surtout les assurer de notre soutien inconditionnel. Vous êtes les acteurs centraux et des partenaires de choix pour les services sociaux. Le développement tant psychique que physique de votre enfant dépend en grande partie de votre capacité à écouter et à assimiler les besoins de votre enfant, mais également votre entière disponibilité à accompagner les professionnels pour une prise en charge globale de votre enfant.

Enfin, je ne saurais terminer mes propos sans saluer l’engagement et la générosité de tous ceux qui, œuvrent au quotidien pour défendre les droits de tous les citoyens. Vous représentez une Djibouti qu’on aime, celle de la solidarité et je tiens à vous dire ma grande fierté de pouvoir maintenant procéder à ces décorations tant méritées.