Le ministre de l’intérieur, Said Nouh Hassan, a présidé lundi un atelier de présentation des travaux de la feuille de route budgétisée de la stratégie nationale pour les migrations, ainsi que son plan de suivi et évaluation.
Le ministre de l’intérieur a présidé lundi au palais du peuple, une importante réunion portant sur le défi de la migration en République de Djibouti.
Cet atelier d’une journée a marqué le début d’une série de présentations par des experts nationaux, visant à examiner les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la feuille de route des actions prioritaires budgétisées de la stratégie nationale pour la migration, ainsi que son plan d’action de suivi et d’évaluation.
La journée a débuté par des discours officiels, suivis d’un bref rappel des objectifs du Pacte Mondial pour les Migrations par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), et enfin des présentations des divers travaux réalisés.
En effet, la République de Djibouti est confrontée à des défis migratoires complexes et multidimensionnels, résultant de sa position géographique stratégique à la croisée des chemins entre l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie. Cette situation géopolitique unique place Djibouti au centre des flux migratoires régionaux et internationaux, créant des pressions considérables sur ses infrastructures, ses ressources et ses capacités institutionnelles.
Dans ce contexte, la gestion efficace et équitable de la migration devient non seulement une priorité nationale, mais également une nécessité pour garantir la stabilité, la prospérité et le bien-être de tous les citoyens et résidents de Djibouti. Le Bureau de Coordination pour la Migration (BCNM), en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers tels que l’OIM, la GIZ et la société Kaizen, a orchestré conjointement cet événement d’une importance capitale.
Un débat animé et ouvert entre les différentes parties prenantes a permis d’échanger des idées et des suggestions pour accélérer les interventions.
L’objectif de l’atelier était de mettre à jour la politique de la migration tout en garantissant une mobilisation des ressources adéquates, une coordination efficace avec les parties prenantes et une gestion proactive des risques.
Cette réunion a vu la participation du coordinateur résident des systèmes des nations unies, le Coordinateur national du bureau du coordination national de la migration le Colonel Abdoulkader Ibrahim Gona, des représentants de l’OIM, des représentants de l’USAID, des représentants de la société de KAIZEN, des préfets des régions de l’intérieur et de Djibouti ville, des officiers de l’immigration dont le directeur de l’immigration de la police nationale le Colonel Idriss Djama Guirreh, les officiers de la gendarmerie, des cadres de l’ONARS, des cadres de l’administration centrale et points focaux , des représentants des partenaires techniques et financiers, et des représentants de la société civile. Il convient de souligner que le gouvernement de Djibouti a déjà pris des mesures significatives pour relever les défis liés à la migration, notamment en matière de sécurité, d’environnement, d’humanitaire et de transfert.
Cependant, un obstacle majeur entrave la pleine réussite de la stratégie migratoire : le manque criant de fonds. Ce déficit limite la capacité à mettre en œuvre des programmes essentiels visant à soutenir l’intégration et la gestion des migrants, compromettant ainsi la réalisation des objectifs du Pacte Mondial pour les Migrations de manière efficace.
Dans cette optique, il a été recommandé de renforcer la collaboration de manière cohérente et soutenue afin de surmonter les défis financiers et logistiques, et de progresser vers un avenir où la migration est gérée de manière équitable et bénéfique pour tous.
N .Kadassiya
Le point avec le Ministre de l’Intérieur, Said Nouh Hassan
« C’est avec un grand plaisir que je vous accueille aujourd’hui au Palais du Peuple pour cet important atelier de présentation des travaux de la feuille de route budgétisée de la stratégie nationale pour les migrations, ainsi que son plan de suivi et évaluation.
A un moment ou les défis liés à la migration se trouvent au cœur des discussions du gouvernement, la présentation de ces outils ou instruments tel que la feuille de route budgétisée ainsi que son plan de suivi et évaluation, tombent à point nommé pour outiller les institutions gouvernementales dans la coordination efficace des activités et des financements requis au niveau nationale avec toutes les parties prenantes. Je félicite le BCNM qui a réussi à coordonner les efforts de plusieurs partenaires, y compris l’OIM, la GIZ et la société Kaizen, pour parvenir à une synergie des résultats. Cette collaboration témoigne de notre détermination à traiter la question migratoire de manière proactive et efficace.
Dans notre démarche de gouvernance et de gestion des migrations, il est essentiel d’impliquer toutes les parties prenantes afin de garantir une approche inclusive et équitable. La feuille de route que nous présentons aujourd’hui, ainsi que son plan de suivi et évaluation, constitueront un socle solide pour nos actions dans les années à venir. Cependant, il convient de noter un obstacle majeur à la réussite de notre stratégie de migration : le manque criant de fonds.
Nos efforts pour élaborer et mettre en œuvre une politique migratoire efficace sont constamment entravés par des ressources financières insuffisantes. Ce déficit limite notre capacité à mettre en œuvre des programmes essentiels qui soutiennent l’intégration et la gestion des migrants, affectant ainsi notre capacité à atteindre les objectifs du Pacte Mondial pour les Migrations de manière efficace.
C’est pourquoi, je lance un appel à tous les partenaires présents pour qu’ils nous accompagnent dans la mise en œuvre de cette feuille de route.
En unissant nos efforts, nous pourrons atteindre les objectifs ambitieux du Pacte Mondial pour les Migrations et faire progresser notre pays vers un avenir meilleur pour tous. »