– De notre envoyé spécial à charm el-cheikh, arteh yabeh –

Le Président de la République Ismail Omar Guelleh à pris part hier, à  Charm El-Cheikh, aux côtés de ses pairs du monde entier, à  la cérémonie de lancement de la COP 27. La  27ème conférence des parties à  la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique  (COP 27) à démarré ses travaux, dans la ville balnéaire de Sharm El Sheickh dans un contexte marqué  par les catastrophes climatiques, les crises sanitaires et les guerres. Selon les organisateurs, outre le chef de l’état djiboutien, plus de 120 chefs d’états et de gouvernements ont pris part hier à  la cérémonie de lancement des travaux de cette COP 27.

Pour la délégation djiboutienne, le sommet de Charm El-Cheikh constitue une occasion de faire pression pour les pays en développement afin que les grandes puissances tiennent leurs engagements pris lors des précédentes éditions de la COP, notamment l’accord de Paris, traité  fondamental conclu en 2015. A savoir contenir le réchauffement climatique  à 1,5 C.

Mais depuis 24 pays seulement ont relevé leur engagement et l’ONU ne voit aucune piste crédible pour tenir cet objectif. Dans un communiqué précédent le coup d’envoi  de la COP27, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres à indiqué que les dirigeants du monde entier ont l’occasion de prouver à  travers leurs présence  à  ce rendez-vous  que l’action climatique constitue une priorité mondiale de premier ordre.

La Conférence internationale sur le Climat a valeur de plateforme majeure d’intégration, de concertation et de délibération pour les pays du monde entier sur une des problématiques les plus en vue à l’ordre du jour dans le monde contemporain, en l’occurrence les conséquences du réchauffement de la planète.

Bien que plusieurs thématiques aient initialement été portées à l’ordre du jour de la 27ème édition de la réunion de l’ONU sur le Climat, c’est en définitive la question relative à l’établissement d’un mécanisme contraignant de compensation financière au profit des communautés les plus exposées aux conséquences drastiques du phénomène de réchauffement planétaire qui a été hissé à la tête des délibérations de cette assise.

Le Président Guelleh a d’ailleurs dédié à cette thématique l’essentiel de l’allocution qu’il a faite à la tribune du sommet de la COP 27. « Le monde est aujourd’hui confronté à plusieurs défis, notamment le changement climatique, la perte de la biodiversité, la pollution de l’air, de l’eau et de sols », a-t-il déclaré en substance. «Ce constat nous est sans cesse rappelé par les nombreuses catastrophes dont nos populations sont régulièrement victimes », a-t-il fait observer, déplorant le fait que «malgré les nombreux sommets, décisions et engagements, les actions restent en deçà du niveau d’urgence et de mobilisation exigées».

« Nous appelons à ce que la COP 27 adopte une décision contraignante reconnaissant les besoins et les circonstances spécifiques à l’Afrique », a-t-il plaidé, exhortant en ce sens «les pays développés à respecter leurs engagements de 100 milliards de dollars par an », avec la mention précise où « 50% de ce financement soit consacré » à la compensation de régions telles que «l’Afrique qui, bien qu’elle ne contribue que de façon marginale, est la plus touchée par le phénomènede réchauffement climatique ».

Dans un autre volet de cette intervention, le Président Guelleh a indexé l’atténuation des conséquences du changement climatique à la capacité des nations du monde à souscrire de façon optimale à un protocole graduel de réduction de gaz à effet de serre et, partagé à cet effet avec l’audience l’expérience de Djibouti en la matière.

« La République de Djibouti, de part de sa position géographique dans la zone intertropicale aride, est particulièrement vulnérable aux risques induits par les changements climatiques », a-t-il fait valoir. « Les impacts de ces risques sont préjudiciables pour le secteur de l’eau, de l’agriculture et de la santé publique », a-t-il précisé, citant « le projet d’adduction d’eau avec l’Ethiopie, le projet de dessalement d’eau de mer et la construction de plusieurs digues et barrages » au titre d’initiatives déjà entérinées « afin  de protéger nos populations et nos infrastructures et permettre ainsi notre pays de s’affranchir des aléas du climat et renforcer sa résilience dans l’accès en ressources en eau ».

Dans cette intervention, le Président Guelleh a touché mot aussi à la politique de reconversion énergétique largement entérinée à Djibouti et visant « à réduire de 40% les émissions de CO2 d’ici à l’horizon 2030 ».

Cette politique est relayée sur le terrain par l’exploitation de sources énergétiques propres et renouvelables, notamment « géothermique, éolienne et solaire», a éludé le Chef de l’Etat qui, enjoint également «le nouvel Observatoire Régional sur le Climat et la Recherche » à la gamme variée de résolutions phares acquises par notre pays dans sa quête légitime à se prémunir et à lutter efficacement contre les conséquences du changement climatique.