Samedi dernier, le centre de leadership et de l’entreprenariat a accueilli dans ses locaux le poète djiboutien Abdi Ilmi Achkir pour la présentation de son recueil de poème « le Bras nus du khamsin » Organisé par l’association de la caravane du livre, l’événement littéraire a rassemblé des universitaires, des conteurs et des amoureux de la littérature et de la tradition nomade.

Un public dense et admiratif du recueil a écouté avec attention, les échanges pointus et la critique littéraire de l’œuvre d’Abdi Ilmi Achkir, présenté par Oumalkaire Robleh Elmi, professeur de philosophie.   

Composé de soixante poèmes, Abdi Ilmi Achkir nous embarque dans un périple lointain, un voyage au cœur de sa brousse natale, une description de la tradition nomade dans sa splendeur, une vie acharné, tourmenter par les caravanes de sel et aux souffles chauds du khamsin, ce vent sec, chaud et très poussiéreux, au souffle brûlant du désert.

À travers ces poèmes, le poète chante aussi le désert comme un espace d’évasion et d’enchantement, bordant les rives de la mer Rouge. Ils évoquent ses terres pleines de mystères et de mythes ancestrales.

L’auteur dépeint aussi avec un vocabulaire fleurissant, le combat permanent des peuples nomades, toujours en mouvement, où la lave et la mer s’affrontent, à travers, les souffles des vents tressent, les collines des sables, des oueds, au sel et à la mer des vagues inconnues.

Outre le khamsin et le désert, le poète évoque aussi dans ses recueils, l’espoir et l’amour qui puise au plus profond de nous-mêmes, le plaisir de la poésie. Bref le poète invite le lecteur au festin des noces du désert unissant la mer en nus, sable brulant et luminosité du soleil.

Abdi Ilmi Achkir est titulaire d’une maîtrise de lettre moderne obtenue à la faculté des lettres de Strasbourg.

Après avoir enseigné le français au collège, il a occupé de nombreuses fonctions dans l’administration djiboutienne. Il est actuellement secrétaire général du ministère des Investissements. Il se passionne pour la littérature en général et la poésie en particulier. Il a notamment co-traduit un recueil de poèmes (chants de travail nomades) intitulé Les fruits mûrs de la langue maternelle, publié par le Centre d’études et de recherches de Djibouti (CERD).

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