Le ministère somalien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a déclaré “persona non-grata” le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Somalie, Nicholas Haysom, affirmant que ce dernier n’était pas le bienvenu dans le pays.
Le gouvernement somalien a accusé mardi 1er janvier dernier l’envoyé spécial des Nations unies de “violation des protocoles” et d'”ingérence délibérée” dans les affaires intérieures de ce pays de la Corne de l’Afrique.
Le ministère somalien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a déclaré “persona non-grata” le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Somalie, Nicholas Haysom, affirmant que ce dernier n’était pas le bienvenu dans le pays.
Le ministère a déclaré dans un communiqué que M. Haysom, âgé de 66 ans, était indésirable et ne pouvait pas exercer ses activités dans le pays.
La mesure drastique a été prise par les autorités de Mogadiscio après que l’envoyé de l’ONU ait demandé au gouvernement somalien de préciser si les forces soutenues par l’ONU avaient ouvert le feu sur des manifestants dans la ville de Baidoa, dans le sud du pays, le mois dernier.
Dans une lettre, M. Haysom a demandé au gouvernement de fournir des réponses sur le fondement juridique de l’arrestation de l’ancien chef adjoint du groupe Al Shebaab, Mukhtar Robow, qui était l’un des principaux candidats à une élection régionale de l’Etat du Sud-ouest de la Somalie.
L’arrestation de M. Robow a provoqué des affrontements entre ses partisans et les forces de sécurité somaliennes les 13 et 15 décembre, entraînant la mort de plus de 10 personnes.
L’envoyé de l’ONU a également demandé des explications sur les mesures prises par le gouvernement somalien pour enquêter sur les circonstances entourant la mort de civils à Baidoa lors des manifestations.
Dans l’immédiat, M. Haysom n’a fait aucun commentaire sur les accusations d’ingérence du gouvernement somalien à son encontre.
Source : ADI