Au poste frontalier de Gualileh, les douaniers appuyés par le Bataillon interarmées d’Ali-Sabieh ont réalisé une saisie spectaculaire : plus de 3,5 tonnes de khat et plusieurs cartons de cigarettes destinés au marché noir. Une opération qui illustre la détermination des autorités à combattre la contrebande, véritable menace pour l’économie nationale et la santé publique.
Des membres de la brigade de la Douane, en étroite collaboration avec des éléments des forces armées du Bataillon interarmées d’Ali-Sabieh (BIAS), ont intercepté à la frontière de Gualileh une importante quantité de marchandises de khat de contrebande en provenance d’Éthiopie. Au total, une quarantaine de colis de cent paquets de khat chacun ont été saisis et mis en stock avant d’être soumis à la procédure de destruction des marchandises de contrebande.
Ces interceptions de produits introduits illégalement sur le territoire national s’inscrivent dans le cadre des actions de lutte menées contre la contrebande sous toutes ses formes.
En même temps, les trafiquants et propriétaires des marchandises introduites illégalement sur le territoire national ont été appréhendés.
Pour rappel, chaque semaine, d’énormes quantités de khat non autorisées à l’importation et à la vente sur les marchés nationaux sont saisies et brûlées par les corps en uniforme cités ci-dessus.
À Gualileh, poste frontalier avec l’Éthiopie et passage obligé des hommes et des marchandises circulant dans les deux sens, il n’est pas rare, hormis la plante verte, de tomber sur des drogues prohibées, des boissons alcoolisées, des bouteilles de sirop, des comprimés contrefaits et périmés classés comme stupéfiants durs, ou encore des pots de miel utilisés comme du viagra et considérés comme aphrodisiaques prohibés.
« Malgré les multiples stratagèmes utilisés pour tromper la vigilance des policiers et douaniers postés à l’entrée du pays et dans les environs éloignés, nous réussissons à mettre la main dessus », a fait savoir un douanier expérimenté.
La liste est longue, d’autant plus que les transporteurs de drogues, sévèrement réprimés par la loi, ne manquent pas d’astuces pour dissimuler et introduire ces produits dans le pays.
La marchandise saisie dernièrement à cette occasion était composée de 40 colis de khat dont le poids total a été estimé à 3 500 kg. Des importations dont l’État ne perçoit aucune taxe. D’ailleurs, ce sont des produits transportés par des trafiquants sans scrupules qui contournent souvent les postes frontaliers partout sur le territoire national. « Cela représente une menace réelle pour l’économie de services de notre pays et pour les fondements de l’État », a déclaré Mohamed Moumin Hassan, le chef de la douane locale. Il a ajouté que le non-paiement des droits et taxes résultant des opérations de contrebande est à l’origine de pertes financières considérables pour le Trésor public. Cette cargaison illicite a été estimée à une valeur financière de plus de deux millions cinq cent mille francs Djibouti (2 500 000 FDJ) à la vente, selon les agents de la douane.
Pour rappel, une précédente opération de lutte contre les produits illicites de la contrebande menée par les douaniers en service à Gualileh, en étroite collaboration avec les militaires du BIAS, avait permis la saisie de six cartons de cigarettes de marques Benson et Royal. Ces produits introduits illégalement sur le territoire national étaient destinés à alimenter le marché noir en échappant au contrôle fiscal de l’État. Selon la procédure standard en vigueur, cette quantité avait été transmise à la brigade de la douane d’Ali-Sabieh et détruite sur place en présence de leur chef, Mohamed Moumin Hassan.
Sachant que la contrebande est un fléau qui nuit à l’économie de notre pays, il incombe donc à chaque citoyen de mener, de son côté, une lutte acharnée pour mettre fin à ce commerce illicite. À cet effet, les citoyens doivent collaborer avec les forces de la brigade de douanes et les éléments du BIAS en dénonçant les pistes empruntées par les trafiquants sans scrupules et les cachettes de produits illégaux.
Compte tenu de la gravité des faits, les personnes impliquées dans cette affaire ont été placées en garde à vue et seront traduites devant la Justice pour répondre de leurs actes. Les autorités ont salué cette nouvelle collaboration exemplaire entre les unités militaires stationnées dans la région frontalière et les agents de la douane, qui illustre l’efficacité du travail en synergie dans la lutte contre les réseaux de trafic illicite.
La cargaison interceptée a été transférée vers les services compétents pour les procédures de confiscation et d’enquête. Les autorités régionales ont tenu à rappeler que la lutte contre la contrebande reste une priorité nationale et qu’elle nécessite la vigilance et la coopération de tous les citoyens. Cette nouvelle saisie renforce la détermination des forces de sécurité à maintenir l’ordre et à protéger l’économie locale contre toute forme de commerce illicite.
Ali Ladieh