
Le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a pris part hier lundi, au 1er jour sur deux, d’un sommet africain sur le Climat qui a ouvert ses portes à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.

La seconde édition de ce sommet africain sur le climat vise avant tout à donner au Continent une plateforme pour mieux sensibiliser la Communauté internationale aux lourds dégâts qu’il endure en raison des effets persistants du réchauffement climatique. Il a pour but ensuite de fournir à l’Afrique une plateforme intégrée de plaidoirie pour faire valoir, à son profit, le principe d’un dédommagement financier au titre de dégradations contractées, au prolongement de gaz à effet de serre émis principalement par des Etats n’appartenant pas à son Continent.
Dans une intervention au sein de cet évènement, le Président Guelleh a estimé que l’Afrique devait en premier lieu chercher à atténuer la portée des effets du climat à travers une plus grande adaptation de ses pays aux transformations négatives découlant de ce phénomène.
« Dans l’immédiat, l’urgence appelle à la mise en place d’une stratégie d’adaptation. Cela passe notamment par la restauration des écosystèmes dégradés mais aussi par des investissements dans le développement social des communautés vulnérables », a, à ce propos, indiqué le Chef de l’Etat.
Le Président Guelleh a ensuite cité l’amorce d’une véritable transition énergétique au titre d’autre étape majeure dans le processus graduel visant à déboucher sur une marginalisation des conséquences négatives du climat en Afrique.
Dans cet élan, le Chef de l’Etat a suggéré la mobilisation des financements requis par la transition énergique au détour d’une série d’initiatives novatrices.
« Pour affronter l’hydre du réchauffement climatique, il nous faut mettre en place un mécanisme de financement pérenne », a, en ce sens, souligné le Président de la République. « C’est ce mécanisme, à n’en pas douter, qui sera le baromètre de la crédibilité de la Communauté internationale et, à terme, de l’efficacité des politiques pour lutter contre le changement climatique », a-t-il mis en lumière. « Pour exploiter les nombreuses potentialités énergétiques décarbonnées de notre Continent, nous devons porter à au moins 20% la part de financements des énergies renouvelables d’ici 2030 », a dans la même foulée, plaidé aussi le Président Guelleh, relayant combien notre pays possède déjà une « expertise » dans ce domaine précis. « Depuis deux ans, la «Sovereign Carbon Agency », collecte les contributions carbones basées sur le principe « pollueur-payeur » et les transforme en projets d’adaptation pour les communautés impactées par le réchauffement climatique. », s’est ainsi réjoui le Président de la République.
Dans cette intervention, le Président Guelleh admit néanmoins que le triomphe des sociétés africaines sur les problèmes engendrés par le climat reste tributaire de la perspective de leur accès optimal aux fonds multiformes convenus d’être mis à leur disposition sur le principe d’une solidarité internationale agissante.
C’est pourquoi, il décrit ce sommet comme une « opportunité pour l’Afrique pour rappeler à nos partenaires internationaux leurs engagements dans les financements de la transition écologique dans son ensemble…tel que l’allégement de la dette en échange d’investissement vert, aux fonds de compensation pour les pertes et les dommages mais aussi au fond vert pour le climat ».
A noter que hier, dans la soirée, le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, avait pris part à, un dîner officiel donné par le Premier Ministre éthiopien, M. Abiy Ahmed Ali, en l’honneur des Chefs d’Etat et de Gouvernement participant au 2ème Sommet africain sur le Climat.