Jeudi dernier  le Ministre de l’Intérieur, SEM SAID NOUH HASSAN a reçu l’Ambassadrice des Etats Unis à Djibouti Mme Cynthia Kierscht accompagnée de son attachée politique Mme Mackenzie dans son bureau. Les deux parties ont longuement discuté du sujet des déchets solides, ceux-ci étant visibles partout dans les rues. Des stratégies sont toutefois initiées pour réduire son volume.

Le Ministre a ainsi informé l’ambassadrice qu’un promoteur américain s’est engagé à travailler dans ce projet de réduction des déchets.  Il est attendu courant novembre 2024 à Djibouti pour la signature du contrat de la construction d’une centrale biomasse. Celle-ci fournira une énergie propre et contribuera à la transition du pays vers une énergie 100% propre.  Le projet a cependant pris du retard et les Djiboutiens commencent à s’interroger sur sa concrétisation. Le ministre a donc sollicité l’appui de l’ambassadrice pour que le projet puisse avancer et voir le jour dans les meilleurs délais. L’Ambassadrice s’est dite prête à faire le plaidoyer en ce sens.

Les deux parties ont également évoqué le phénomène de la  migration irrégulière. Le ministre a rappelé que la Directrice de l’OIM a effectué une visite de travail à Djibouti au cours de laquelle elle s’est rendue dans les camps des réfugiés. Lors de sa participation au forum mondial de l’Excom à Genève en octobre 2024, tous deux ont pu s’entretenir à propos des problèmes engendrés  par les migrants à Djibouti. Des enfants en bas âge sont positionnés à tous les carrefours pour mendier. Dans la ville d’Obock, les migrants n’hésitent pas à frapper aux portes des maisons pour demander de la nourriture.  Près de 240 00 personnes en situation irrégulière sont présentes sur notre territoire créant ainsi une situation propice à l’émergence de problème de sécurité.

Le nombre de réfugiés est indiqué par les statistiques comme s’élevant à 36 000 personnes. Ils sont connus et détiennent un statut de réfugié.

Pour juguler le phénomène de migration irrégulière qui constitue un véritable nœud gordien pour le gouvernement,  le ministère de l’intérieur prévoit de mettre en place un mécanisme de contrôle. Des négociations sont d’ailleurs en cours avec l’éthiopie pour fédérer l’énergie des deux pays et ainsi  mettre en place  un programme visant  à mieux maîtriser le flux. Un processus d’identification est notamment prévu. Les personnes détenant un emploi bénéficieront  d’une carte de circulation leur permettant de vaquer à  leurs occupations en toute tranquillité. En revanche, les autres seront reconduits dans la leur région d’origine après que  leurs empreintes digitales aient été relevés. L’ambassadrice a partagé l’expérience qu’elle a vécue durant son séjour en Mauritanie. Elle a indiqué que les réfugiés sont bien intégrés dans ce pays. Ils travaillent et leurs droits sont respectés. Leurs enfants sont admis pour être scolarisés.  Avant de clore son propos, elle a remis au ministre un plan d’action anti-traite 2024-2025 pour Djibouti. Dans ce plan, plusieurs recommandations sont mentionnées. Le Ministre a fait savoir qu’il n’existe pas de traite humaine à Djibouti. Notre tradition et nos croyances nous l’interdissent. et les migrants sont donc accueillis sans problème. En revanche, il a ajouté que ces derniers pratiquent le banditisme et sèment parfois la terreur en ville.  Pour terminer, les deux parties se sont félicitées du bon déroulement des discussions et ont promis de continuer à renforcer les relations d’amitié et de coopération entre les deux pays.

Notons enfin la présence à cette entrevue du Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur, M. Souleiman Moumin Robleh.