En marge de la conférence internationale de Djibouti sur le climat et l’environnement qui s’est tenue à Djibouti tout récemment, le ministre de l’Energie chargé des ressources naturelles M. Yonis Ali Guedi a reçu, dans son cabinet, hier, mardi 25 octobre 2022 durant une heure une délégation de l’AIEA en présence de hauts responsables de son département notamment le secrétaire général et deux conseillers techniques.

Introduite auprès du ministre par  Mme Marie Nathalis, Directrice Générale de l’Autorité Nationale de Sécurité et Sûreté Nucléaires, Radiologiques, Chimiques et Biologiques (ANRCB) et responsable du Bureau de Coordination des Programmes de Coopération Technique de l’AIEA à Djibouti, la délégation était composée de Mme Adeline DJEUTIE, responsable de gestion de programme pour l’Afrique ainsi que de l’expert AIEA, M. Ahmed Irej Jalal.

L’audience servit de cadre pour les deux parties d’apprécier le partenariat que le MERN  et l’AIEA sont en train de développer notamment  le projet intitulé ‘’plastiques NUTEC’’, en fait,  une solution nucléaire à la pollution plastique qui cause de graves dommages à l’environnement.

Mme Adeline a tenu à insister dans sa déclaration, sur le fait qu’il s’agit d’une technologie nouvelle de rayonnement dans le recyclage des déchets plastiques pour améliorer les performances du recyclage du plastique usagé et facilitera, par ailleurs, l’évaluation de l’impact de la pollution du micro plastique en milieu marin.

L’usage de cette  technologie des rayonnements à des fins industrielles, comme les rayons gamma et les faisceaux d’électrons offre, en effet, des avantages uniques pour réduire les déchets plastiques et polymères et comble ainsi les lacunes technologiques existantes dans le traitement de ces déchets a-t-elle souligné.

Poursuivant son propos, la responsable de gestion de programmes pour l’Afrique, Mme Adeline a indiqué  que ‘’l’irradiation peut résoudre les problèmes rencontrés par les méthodes de recyclage mécaniques courantes en permettant un traitement efficace des déchets plastiques pour alimenter les flux de recyclage, améliorant ainsi la qualité et la valeur des plastiques recyclés’’.

Très enthousiaste au sujet du potentiel que cette nouvelle technologie recèle dans la lutte contre ‘’ l’horreur que représente au plan mondial et national donc, la pollution des déchets des plastiques, le ministre a informé que le gouvernement de la République de Djibouti est prêt à participer pleinement à ce programme. Par ailleurs, l’échange fut étendu au projet d’appui technique de l’AIEA DJI 2001 dans le cadre d’un projet national de développement de politique énergétique  étalé sur une période de quatre (4) ans, de 2022 à 2025.

En effet, le ministre a rappelé l’agenda gouvernemental sur l’élaboration de la politique énergétique nationale sur le long terme. Celui-ci doit se concrétiser au plus tard fin 2023.

De ce fait, le ministre demande aux  représentants de l’AIEA ainsi que les cadres du ministère de prendre les dispositions nécessaires dans la programmation des activités du DJI2001.

Ce dernier  permettra à la République de Djibouti à déterminer le rôle des technologies appropriées, afin de répondre non seulement à ses besoins futurs en énergie par la planification mais aussi atténuer les effets du changement climatique dans notre pays.

Compte tenu du fait que ce projet est transversal puisque impliquant d’autres départements, la nécessité d’une  mise sur pied d’un comité interministériel fut jugée indispensable surtout en termes de pérennisation des acquis notamment au niveau des ingénieurs issus de l’université qui seront formés ‘’Quand la réflexion nationale et la volonté politique existent, il est d’autant plus facile de mobiliser le financement, je me réjouis que c’est bien le cas à Djibouti et nous nous engageons en tant que AIEA d’apporter l’appui nécessaire ‘’,  a souligné Mme Adeline DJEUTIE.

Enfin, la responsable de la Division Afrique de l’AIEA a informé le ministre que son institution en mesure d’apporter un soutien  important en expertise indispensable notamment dans l’établissement de partenariats respectant les normes de sécurités en matière d’exploitation minières radioactifs.