Dans une interview accordée mercredi dernier   à nos confrères de la RTD, le  ministre  de l’économie  et des finances chargé de l’industrie, M, Ilyas Moussa Dawaleh a abordé les grands dossiers économiques de la prochaine rentrée.  La situation économique de notre pays après la pandémie de la  covid 19,  les grands chantiers et les reformes économique que le gouvernement de la république de Djibouti mettra en œuvre dans les années à venir étaient au centre de l’intervention du ministre. Au cours de cette interview il a été question aussi du   projet de loi adopté par le gouvernement, lors du conseil des ministres du 11 juillet un projet de loi encadrant les cessions, partielles ou complètes, des participations de l’État dans le capital des entreprises publiques et de l’opérateur national historique Djibouti Telecom aux investisseurs privés. Il a entre autres   insisté sur la  dynamisation des entreprises publiques et la diversification de l’économique nationale. Le développement du secteur portuaire, celui de l’économie numérique mais aussi sur  la création d’emplois pour les jeunes. D’emblée il a déclaré : « Comme vous le savez, nous avons adopté en conseil des ministres, un projet de loi relatif dans le cadre de la modernisation de nos entreprises. L’idée principale consiste à organiser nos entreprises publiques pour accueillir le secteur privé mais surtout de protéger, les intérêts nationaux tels que le secteur hautement stratégique de notre pays. Le savoir-faire, la compétitivité de ces différents secteurs sont en train d’accroitre. Le secteur portuaire et le logistique mais également beaucoup d’autre secteur sont en plein mutation à savoir la télécommunication. Djibouti est aujourd’hui, le pays qui a entamé le premier pas avec l ‘ Ethiopie dans la corne de l’Afrique à la modernisation et à l’ouverture du capital de ces entreprises publiques. Le secteur du numérique représente aujourd’hui, un intérêt majeur pour l’économie de demain. La transformation de notre économie vers la digitale, reste un atout primordial pour la république de Djibouti. Ainsi nous avons besoin d’évaluer nos textes afin d’augmenter la qualité et la performance de nos entreprises publiques à l’ avenir. »

Poursuivant son intervention le ministre a indiqué  que « Cela dépasse, le cadre de Djibouti-télécom, c’est le principe qui est posé avec cette loi en conseil des ministres. Le secteur de l’ énergie a également  fait l’ objet d’ ouverture  vers le secteur privé  désormais à l’ avenir , l’ EDD ne serait plus la seule détentrice du monopole dans la production de l’énergie  dans notre pays . Ainsi nous aurons plus des partenaires privés dans ce secteur là. Ceci étant, l’EDD restera toujours, l’unique distributaire d’énergie en république de Djibouti. Nous souhaitons évoluer dans le secteur de la télécommunication, le gouvernement a approuvé, la nomination d’un directeur de l’autorité de régulation multisectorielle, cette même autorité aura une multitude de tâches, la régulation du secteur de la télécommunication, l’énergie et le marché public etc…. »

«   Dans le monde et dans  la région,  un changement de paradigme est en train de s’opérer dans plusieurs domaines et surtout celui des télécommunications. On voit de plus en plus d’opérateurs s’installer dans la corne de l’Afrique. Avec leurs  propres avantages compétitifs  mais également avec tout le potentiel que cela représente, il y a un risque de compétition sur notre chemin. L’Ethiopie et Djibouti étaient les seuls qui restaient dans cette situation monopolistique dans le secteur des télécommunications. L’Ethiopie a fait le premier pas mais je dois vous rappeler aussi qu’ outre dans le domaine portuaire et logistique,   ce pays voisin est  notre principal client en terme de télécommunications.. Le futur de l’emploi dans ce domaine se créera  avec des bonnes infrastructure de télécommunications. ».

Sur une question portant sur la transformation du numérique à l’échelle nationale pour  la création de plus d’emploi pour les jeunes, le ministre de l’économie et des Finances a signalé que ce processus a démarré depuis plusieurs années et s’est accéléré avec la création récente d’un département ministériel dédié à l’économie digitale. «Bientôt une stratégie de développement de ce secteur sera adopté », a-t-il annoncé. 

Concernant l’impact du COVID19 sur l’économie, M.Ilyas Moussa Dawaleh a rappelé que l’Etat a mis tout en œuvre pour juguler les effets néfastes de cette pandémie sur l’économie nationale en apportant bien sûr aide et assistance aux personnes et les entreprises affectées par les conséquences économique de cette épidémie. « En un peu moins de

3 mois plus de 1200 micros et petites entreprises ont bénéficié d’un soutien de l’Etat pour faire face aux impacts du Covid19 avec une enveloppe de 500 millions FD ».

Pour le ministre de l’économie et des Finances, le secteur privé doit jouer le rôle de créateur d’emplois  et de richesse dans le futur d’où la nécessité d’une reforme de ce secteur pilier de l’économie nationale notamment en ce qui concerne la fiscalité qui doit être adaptée aux réalités de nos jours.

M.Ilyas Moussa Dawaleh a clôturé  son intervention en déclarant que la question de l’emploi est au centre des préoccupations du gouvernement qui n’a menacé aucun effort afin que le  pays puisse offrir des meilleurs opportunités aux siens et surtout aux jeunes. « Il faut garder espoir et avoir confiance en l’avenir de notre pays », a-t-il conclu.

KI