
« La Journée de la démocratie et de l’unité nationale » décrétée à la suite du putsch raté du 15 Juillet 2016 en Turquie, a été célébrée, hier, dans l’enceinte de l’Ambassade de Turquie à Djibouti. Les invités et les compatriotes turcs ont observé une minute de silence à la mémoire des 251 martyrs turcs et les milliers de personnes blessées suite à ces événements tragiques.
Trois années se sont écoulées depuis la tentative du coup d’état raté du 15 juillet 2016 perpétrée par l’organisation terroriste FETO contre le gouvernement turc.
Cette nuit-là, 251 personnes sont tombées en martyrs et plus de deux mille personnes ont été blessées.
Cette journée a été décrétée par la Turquie « la journée de la démocratie et de l’unité nationale ».
C’est dans ce sens que l’ambassadeur de Turquie à Djibouti Mr. Salim Levent Sahinkaya a organisé hier une réception à la chancellerie invitant ainsi les amis de la Turquie.
Plusieurs associations, des intellectuels djiboutiens, des hommes d’affaires et la société civile ont pris part à cette journée. Ce devoir de mémoire a débuté par la lecture d’un verset du Saint Coran. Ensuite, les retentissements de l’hymne national de la Turquie ont été suivis d’une minute de silence que l’assistance a observée pour le repos des âmes des défunts. Ces instants de recueillement collectif, furent suivis d’une projection relatant l’événement du 15 juillet 2016, qui ont démontré la solidarité et la résistance collectives du peuple turc.
A cette occasion de la journée de commémoration annuelle de la tentative du coup d’éat déjoué, menée par les membres de l’organisation terroriste FETO, l’Ambassadeur turc accrédité à Djibouti M. Selim Levent Sahinkaya a rendu hommage, aux « martyrs qui sont tombés en défendant leur nation, leur dignité et leur démocratie ».
Notons que l’organisation terroriste FETO et son chef, Fethullah Gülen, ont orchestré, le 15 juillet 2016, à Ankara et à Istanbul, une tentative de coup d’Etat qui a été repoussée par les efforts conjoints de l’ensemble du peuple turc.
Med Chakib
La parole à… M. Salim Levent Sahinkaya
Ambassadeur de la Turquie en république de Djibouti
« Le 15 juillet a révélé la grave menace que représente l’organisation terroriste FETO contre notre état »

« En Turquie, une tentative de coup d’Etat qui a eu lieu le 15 juillet 2016 pour renverser le gouvernement a été déjouée par une résistance collective du peuple turc. Cette tentative de coup d’état avait été planifiée et perpétrée par l’organisation terroriste de Fetullah Gulen (FETO). Le coup a été planifié par les dirigeants de FETO et mené par des membres de l’organisation, qui avaient infiltré pendant de longues années l’armée turque. Ils ont réalisé le coup d’état en désobéissant à la chaîne de commandement des forces armées. Cet acte odieux est l’attentat terroriste le plus meurtrier que la Turquie ait jamais subi. Notre Assemblée Nationale, le complexe présidentiel, le bâtiment de l’Organisation Nationale de Renseignement (MIT), le siège de la Police et nos postes de police ont été bombardés par des avions et hélicoptères de l’armée. Des chars d’assaut ont abattu des civils innocents dans les rues. Il n’a même pas été possible de retrouver les corps des cinquante et un policiers martyrisés suite au bombardement intense par des avions de chasse. Cette nuit-là, 251 citoyens turcs sont tombés en martyrs et plus de deux mille personnes ont été blessées. Le 15 juillet a révélé la grave menace que représente l’organisation terroriste FETO contre notre état. Afin de bien cerner tous les aspects de la tentative du coup d’Etat du 15 juillet, il est impératif de regarder de près ce sombre réseau, à savoir les établissements d’enseignements privés et les écoles préparatoires, établis au cours des dernières décennies par FETO, ainsi que les actes qu’elle a commis auparavant. En effet, en imprégnant les jeunes esprits par leurs idées dans leurs écoles établies sous couvert de soi-disant activités de formation inoffensives, ils ont endoctriné un grand groupe d’adeptes radicaux, qui ont exécuté les ordres des dirigeants de l’organisation sans se poser de question et violé toutes les normes juridiques et morales.
Les diplômés de ces écoles ont pu infiltrer les institutions les plus cruciales de l’Etat en se procurant, par le biais du vol, les questions des examens, de plus, ceux considérés comme un obstacle pour l’organisation ont été perfidement éliminées du fait que FETO ait conspiré contre eux. L’organisation terroriste FETO a raffermi son influence économique et politique en abusant des ressources et de l’autorité de l’Etat au profit des intérêts ignobles de l’organisation. Le peuple turc qui s’est opposé à cette horrible menace a démontré au monde, avec une ferveur et un courage exemplaires, qu’il ne reconnaissait aucun pouvoir au-dessus de sa volonté et qu’il était prêt à sacrifier sa vie afin de protéger son état et son système démocratique. Le gouvernement turc a décrété le 15 juillet comme étant une fête nationale nommée « Journée de la démocratie ». Au cours des trois dernières années, la lutte contre l’organisation terroriste FETO, à la fois à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, a constitué l’une des principales priorités de notre Etat. Au cours de ce processus, FETO a subi une profonde transformation. L’organisation, ayant perdu son épine dorsale en Turquie, essaye de survivre par le biais de sa structure à l’étranger. Ainsi, la lutte contre les structures de FETO à l’étranger est devenue encore plus importante et figure parmi l’une des principales priorités du ministère des Affaires étrangères de la République de Turquie. Plusieurs pays et organisations internationales ont classé FETO parmi les organisations terroristes. Dans ce contexte, FETO a été déclarée en tant qu’organisation terroriste lors de la 43ème session du Conseil des Ministres des affaires étrangères de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) tenue le 19 octobre 2016 ; une résolution similaire a été rédigée par l’Assemblée parlementaire asiatique (APA) le 1er décembre 2016 et ratifiée lors de la 12ème Conférence de l’Union parlementaire des Etats membres de l’OCI le 27 janvier 2017.
Outre la République turque de Chypre du nord, la Cour suprême du Pakistan a déclaré FETO en tant qu’organisation terroriste par son verdict du 28 décembre 2018. La prise de conscience concernant FETO dans les pays tiers a également stimulé une surveillance et des investigations plus étroites des activités liées à ces éléments par les fonctionnaires des pays susmentionnés. Des actes illégaux commis par des organisations affiliées à FETO ont été donc dévoilés dans divers pays. Par conséquent, les membres de l’organisation ont été expulsés. Outre les personnes expulsées vers des pays tiers, plus de cent dix membres de FETO provenant de plus de vingt pays ont été extradés vers la Turquie.
La fondation turque Maarif (FTM) a pris le contrôle des écoles affiliées à FETO dans dix-huit pays. Les activités des écoles et des cours de langues affiliés à FETO ont pris fin dans trente-six pays. Pendant que son réseau mondial est bouleversé de manière visible, l’organisation s’efforce encore d’inventer des histoires de victimisation en recourant à des informations sans fondement par l’entremise de ses médias existants. Elle tente également de renforcer la coopération avec les milieux hostiles à la Turquie, par le biais de l’utilisation de méthodes de relation publiques et de lobbying. Nos efforts visant à éradiquer complètement les structures de FETO à l’étranger constituent un combat à long terme. Le Gouvernement turc maintiendra résolument ses efforts à cet égard. »