
La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), en partenariat avec Sanofi Global Health Unit (une entité à but non lucratif du groupe Sanofi), a lancé hier, samedi 21 janvier au Kempinski palace hôtel, un forum scientifique qui durera jusqu’au 23 janvier 2023.
Déploiement de la convention cadre de partenariat. Cet événement, qui marque le début du programme d’action menée de concert par la CNSS et Sanofi Global Health Unit contre les maladies non transmissibles (MNT), résulte de la convention cadre de partenariat signée entre les deux parties le 18 novembre 2022 à Paris. Le déploiement de cette convention cadre de partenariat a pour objectif de faire front commun contre la montée en puissance des maladies non transmissibles comme le diabète en Afrique, qui soulève de nouveaux enjeux de santé et les retards dans le diagnostic ainsi que la prise en charge des MNT. A cet effet, la CNSS et Sanofi Global Health Unit s’engagent sur des actions structurantes visant à améliorer le diagnostic ainsi que la prise en charge des MNT.
Formation de 200 professionnels de santé. Grâce à cette convention cadre, la CNSS dispose aussi de l’opportunité de s’approvisionner en traitements Sanofi à des prix accessibles. A savoir que le portefeuille de Sanofi Global Health Unit englobe 30 médicaments considérés essentiels par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et couvrant plusieurs aires thérapeutiques, dont le diabète, les maladies cardiovasculaires, la tuberculose, le paludisme et le cancer.

A ce propos, la déclaration de la directrice générale de la CNSS, Deka Ahmed Robleh, est parfaitement explicite : «Cette convention cadre de partenariat avec Sanofi Global Health permettra à la CNSS de relever les défis thérapeutiques, logistiques d’accès à l’offre de soins que nécessite une prise en charge efficace du diabète, de l’hypertension artérielle et de l’oncologie au profit de nos affiliés à Djibouti ». A noter enfin que cette convention cadre de partenariat, d’une durée de 2 ans, permettra la formation de 200 professionnels de santé exerçant à Djibouti dispensée par des experts formateurs sélectionnés par les directions médicales de la CNSS et Sanofi Global Health Unit. En ce sens, et en premier lieu, des modules de formation se dérouleront les 22 et 23 janvier 2023 avec pour objectif la formation de formateurs pour permettre de démultiplier à terme le nombre de bénéficiaires. Les professionnels de santé qui bénéficient de ces formations sont composés de médecins généralistes, infirmiers et sages-femmes.
Lancement du forum scientifique. Outre la directrice générale de la CNSS, Deka Ahmed Robleh, la directrice médicale de Sanofi Global Health Unit,

Dr Amy FallNdao, les différents invités, les cadres des établissements et institutions concernés et les nombreux professionnels de santé œuvrant dans le domaine de la prise en charge des maladies non transmissibles, la session d’ouverture officielle du forum scientifique organisée samedi s’est déroulée en présence de deux membres du gouvernement djiboutien : en l’occurrence le ministre du travail chargé de la formalisation et de la protection sociale, Omar Abdi Saïd, et son collègue en charge de la santé, Dr Ahmed Robleh Abdilleh.
« Des enjeux importants pour notre économie ». Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre du travail chargé de la formalisation et de la protection sociale, Omar Abdi Saïd, a indiqué que « cela témoigne de l’importance qu’accordent le gouvernement et l’ensemble des acteurs concernés à la santé publique et au bien-être de la population ». L’objectif de ce forum, selon lui, « vise à sensibiliser sur l’impact de ces maladies sur la santé de nos compatriotes, en général, et de nos travailleurs, en particulier, mais aussi d’améliorer la prise en charge de ces maladies par une actualisation des connaissances grâce à l’apport des experts présents aujourd’hui ».

Le ministre Omar Abdi Saïd a ensuite déclaré que « le bien-être, l’espérance de vie et la santé des travailleurs, des assurés sociaux qui financent notre système de solidarité intergénérationnel constituent des enjeux importants pour notre économie ». A cet effet, a-t-il dit, « il est évidemment très importants de promouvoir la prévention et d’axer les efforts de nos institutions respectives dans la lutte contre les maladies non transmissibles ».
Le ministre a enfin fait observer que «notre pays dispose de son capital humain comme première ressource. Préservons-le, faisant en sorte que cette ressource humaine vieillisse en bonne santé ».
« Pour une meilleure synergie de nos actions ». De son côté, le ministre de la santé, Dr Ahmed Robleh Abdilleh, a d’abord chaleureusement remercié la Caisse nationale de sécurité sociale pour « avoir initié la réalisation de cet important forum », accordant une mention spéciale à la directrice générale qui, a-t-il dit, « œuvre sans relâche aux côtés des affiliés de la CNSS pour assurer une meilleure prise en charge de l’offre de soins dans le cadre de la mise en place de l’assurance maladie universelle ».
Une fois cet hommage rendu, le ministre Ahmed Robleh Abdilleh a fait savoir qu’ «en raison de la progression inquiétante du nombre des cas, on assiste à une augmentation de la charge de morbidité et de mortalité liées aux maladies non transmissibles » et que « conformément aux orientations politiques du gouvernement pour la vision 2035 dont un des objectifs est la santé pour tous et partout, et face à cette situation, le ministère de la santé a pris en compte les maladies non transmissibles comme une priorité dans son plan national de développement sanitaire (PNDS 2020-2024) ».

Appelant à une association primordiale des efforts et des compétences « pour une meilleure synergie de nos actions pour la bonne santé de notre population », le ministre de la santé a, en guise de conclusion, exhorté les médecins, infirmiers et infirmières, et sages-femmes à « faire preuve d’intérêt, d’assiduité pour profiter au maximum de ce renforcement de capacités et échanges d’expériences ».
A savoir enfin que l’évolution inquiétante des MTN, comme le diabète, le cancer et les maladies cardiovasculaires et pulmonaires, font peser une lourde charge sur les systèmes de santé en Afrique.
FIA