Le Sommet sur l’éducation équilibrée et inclusive a été marqué hier par les adresses officielles des chefs d’Etat et de gouvernement qui ont procédé à la signature de la déclaration de Djibouti. Les ministres de l’éducation des pays participants ont ensuite apporté des éclairages sur leurs expériences propres en matière d’inclusion, d’équilibre, de qualité et d’équité de l’offre d’éducation.

Le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mahamoud, a été l’auteur d’une formidable prestation hier devant ses homologues du monde entier. Il a balayé large sur l’expérience de Djibouti en matière d’école inclusive et de qualité.

Le ministre a d’abord souligné que l’égalité est d’abord une affaire d’accès à l’école et l’inclusion de toutes les franges de la population sans distinction aucune. C’est un principe fondamental qui est garanti par Loi Djibouitienne qui garanti l’accès à l’éducation comme un droit reconnu à chaque Djiboutienne et Djiboutien sans distinction d’âge, de sexe, d’origine sociale, ethnique ou religieuse. En terme d’égalité et d’inclusion, le ministre a également mis en lumière la garantit donnée par l’Etat aux enfants de 6 à 16 ans à l’éducation,  a-t-il ajouté. Une éducation et une formation qui sont dispensées dans les langues officielles et dans les langues nationales.

Le ministre a soutenu qu’en termes de finalités, l’école vise à rendre les Djiboutiens capables de contribuer au développement économique, social et culturel de leur pays. « Elle doit aussi préparer l’enfant à être utile à la Nation en lui procurant des connaissances le rendant capable à la fin d’un cycle d’études de comprendre les réalités propres à son environnement social. L’Education doit être complète, aussi elle vise le développement des capacités intellectuelles, physiques et morales, l’amélioration de la formation en vue d’une insertion sociale et professionnelle et le plein exercice de la citoyenneté » a-t-il indiqué.

Le ministre a ensuite rappelé les objectifs majeurs de l’éducation nationale qui vise à encourager la prise de conscience de l’appartenance à la Nation Djiboutienne et par là, contribuer au renforcement de la cohésion nationale, le combat contre les préjugés et les comportements nuisibles à la cohésion sociale par la promotion d’une culture de tolérance et de respect de l’autre.

L’école est aussi destiné à « former des hommes et des femmes responsables, capables d’initiative, d’adaptation, de créativité et en mesure de conduire dans la dignité leur vie sociale et professionnelle. C’est aussi le moyen de garantir à tous les enfants l’accès équitable à une éducation de qualité, et surtout de développer l’enseignement et la formation professionnelle en rapport avec l’environnement socio-économique du pays et enfin mener une lutte sans merci contre l’analphabétisme par la levée des obstacles socio-économiques et culturels, notamment chez les femmes ». Il a conclu son intervention en mettant en lumière les grands chantiers de l’école, dont notamment le projet transformateur, la gestion et l’évaluation axées sur les résultats comme outils de pilotage, a révision des curricula de l’enseignement fondamental, l’élaboration du schéma directeur 2020-2029, l’élaboration du schéma directeur du renforcement des enseignements-apprentissages par les TIC, le déploiement des smart classrooms (83 actuellement), le plan de carrière des enseignant.e.s, le renforcement du leadership des chefs d’établissement scolaire, la décentralisation du système éducatif : examens, renforcement des inspections régionales, etc.

Et enfin, la généralisation progressive du préscolaire et le projet pilote de l’Education Equilibrée et Inclusive.

Après le ministre du MENFOP, c’est son collègue à l’Enseignement supérieur et la recherche, Dr Nabil Mohamed Ahmed qui a complété avec une  présentation sur l’enseignement supérieur à Djibouti. Il a notamment évoqué l’engagement du président de la République, Ismail Omar Guelleh, de doter le pays d’un enseignement supérieur.

« Chose qui s’est faite progressivement, à commencer par le Pole Universitaire de Djibouti dès 2006 puis, l’Université de Djibouti qui dispose aujourd’hui d’un campus universitaire qui accueille plusieurs dizaines de milliers d’étudiants. Cette ouverture de l’enseignement supérieur participe de la politique d’inclusion de l’éducation qui fut jadis réservée à une certaine élite » a-t-il déclaré. Le ministre a ensuite fait un long plaidoyer sur l’école équilibrée et inclusive conformément au 4ème objectif de développement de l’agenda de l’ONU pour 2030 en termes de développement durable.

A l’issue des présentations et des plaidoyers des membres de gouvernements de Djibouti et d’ailleurs, les participants ont eu des échanges très instructifs sur la thématique au cœur du 3ème sommet de l’éducation équilibrée et inclusive.

Le point avec… Ayman Loutfi Taha

Directeur général de Sahara Global Education et propriétaire de l’International School of Africa

« La Tenue de ce 3ème sommet mondial sur l’éducation équilibrée et inclusive dans notre pays est en soi un énorme succès. Faut il rappeler que le choix de notre pays répond à ce trait de caractère si exceptionnel de l’école djiboutienne qui offre une éducation de qualité et inclusive et qui gagnera aujourd’hui en terme de rayonnement et d’image de marque grâce à ce sommet qui a vu la participation de plusieurs centaines de personnalités, dont des chefs d’Etat , des Premiers ministres, des ministres de l’éducation et des experts ainsi que des universitaires de toute la planète. Le groupe Sahara Global Education que je dirige et qui possède l’école internationale ISA est un maillon fort de cette éducation de haute qualité que notre pays offre avec l’école d’Excellence. Le patron de notre groupe, Mr. Riyad Mohsen ALHORAIBI a spécialement fait le déplacement à Djibouti, à l’occasion de ce Sommet international pour faire sa part de promotion et de plaidoyer pour une école équilibrée et inclusive et en partageant son expérience grâce aux échanges et aux interactions avec les responsables, experts et universitaires de toute la planète qui prennent part à ces travaux. J’aimerais donc rendre hommage au président de la République, Son Excellence El haj Ismail Omar Guelleh, la première dame du pays Mme Khadra Mahmoud Haid et féliciter le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mahamoud qui a su convaincre le monde de l’éducation de se retrouver sous nos cieux et bâtir avec la fondation ERF un nouveau modèle d’école qui répond aux exigences et aux particularités de tous les enfants du monde ».

MAS